causal, ale, als ou aux [ kozal, o ] adj.
• 1565; cauzal XIIIe « raison, motif »; lat. imp. causalis
♦ Qui concerne la cause, lui appartient, ou la constitue (⇒ causatif). Lien causal. Loi causale. Des enchaînements causals ou causaux.
♢ Gramm. Conjonctions causales (car, parce que...). Proposition causale, donnant la raison de ce qui a été dit.
causal, ale, aux
adj. et n. f.
d1./d Qui implique un rapport de cause à effet.
d2./d GRAM Se dit des conjonctions introduisant un complément de cause, ou de la subordonnée introduite par cette conjonction.
|| n. f. Proposition causale.
⇒CAUSAL, ALE, AUX, adj.
A.— PHILOS. et lang. cour.
1. Qui constitue, qui est la cause. Acte causal; action, force causale; loi causale. L'agent causal de la péripneumonie (E. NOCARD, E. LECLAINCHE, Les Maladies microbiennes des animaux, 1896, p. 250). Quand la maladie causale dure peu de temps, il [un emphysème aigu] disparaît complètement à la guérison (A. BRION, Précis de jurispr. vétér., 1943, p. 241).
2. Qui est du domaine de la cause; qui consiste dans un rapport de cause à effet. La coïncidence de deux événements produits par deux enchaînements causaux indépendants (AMADOU, La Parapsychologie, 1954, p. 238) :
• ... j'hésite sur la date d'un souvenir, j'ai devant moi une certaine scène, je ne sais pas à quel point du temps l'accrocher, le souvenir a perdu son ancrage, je peux alors obtenir une identification intellectuelle fondée, par exemple, sur l'ordre causal des événements : ...
MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 478.
SYNT. a) Lien, rapport causal; relation causale; b) déterminisme causal; détermination de type causal.
B.— GRAMM. Conjonction, proposition causale.
Prononc. et Orth. :[kozal]. Ds Ac. 1798-1932, à l'exception de Ac. 1878. Étymol. et Hist. XVe s. causal de « qui est cause de » (CHRIST. DE PIS., Ch. V, II, prol. ds GDF. Compl.), attest. isolée dans ce sens; 1550 gramm. caozal (MEIGRET, Gramm. fr., 177 ds QUEM.); 1612 causal (OUDIN, Gramm. esp., 163, ibid.); 1680 préposition causale (Le P. DE LA RUE, ibid.). Empr. au lat. impérial causalis terme de gramm., en lat. chrét. « qui contient en germe quelque chose, qui est la cause de quelque chose ». Fréq. abs. littér. :139.
DÉR. Causalement, adv. Du point de vue de la cause, en tenant compte de la cause. La connexion telle que je l'ai définie, saisie dans sa pureté, est quelque chose qui ne peut plus en aucune façon être déterminée comme vérité, en ce qu'elle ne peut être conçue causalement (MARCEL, Journal métaphysique, 1914, p. 117). Jung insiste sans arrêt sur la nécessité de les lire [les enregistrements des troubles émotifs] finalement plus que causalement (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 575). — 1re attest. 1907 (O. HAMELIN, Essai sur les éléments principaux de la représentation, p. 297); de causal, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 8.
BBG. — QUEM. 2e s. t. 1 1970, p. 12.
causal, ale [kozal] adj.
ÉTYM. 1565; cauzal « raison, motif », XIIIe; lat. impérial causalis. → Cause.
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♦ Qui concerne la cause, lui appartient, ou la constitue (⇒ Causatif). || Lien causal. || Loi causale. || Agent causal d'un phénomène. — (Rare au masc. plur.). || Ordre causal, enchaînements causaux.
♦ Gramm. || Conjonctions causales (ou locutions conjonctives). || Proposition causale, donnant la raison de ce qui a été dit.
0 Toutes les fois que nous trouvons dans le discours ces particules, parce que, car, puisque, et les autres qu'on nomme causales, c'est la marque indubitable du raisonnement.
Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu…, I, 13.
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DÉR. Causalement, causalisme, causalité.
Encyclopédie Universelle. 2012.