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chambardement

chambardement [ ʃɑ̃bardəmɑ̃ ] n. m.
• 1855; de chambarder
Fam. Action de chambarder. bouleversement, branle-bas, remue-ménage. Loc. Le grand chambardement : la révolution. « l'homme a commencé le grand chambardement de l'équilibre du monde » (J. Hamburger).

chambardement nom masculin Familier Action de bouleverser, de renverser. ● chambardement (expressions) nom masculin Familier Le grand chambardement, la guerre, la révolution. ● chambardement (synonymes) nom masculin Familier Action de bouleverser, de renverser.
Synonymes :
- bouleversement
- branle-bas
- révolution

chambardement
n. m. Fam. Bouleversement.

⇒CHAMBARDEMENT, subst. masc.
Fam. Action de chambarder; résultat de cette action.
A.— Domaine concr. Bouleversement total dans la disposition d'une pièce (meubles, effets, etc.). On a changé les tentures de ma chambre et de mon bureau (...) en conséquence, pas de journal et un hideux chambardement (GREEN, Journal, 1950-54, p. 262).
B.— Domaine abstr. Changement, renversement le plus souvent d'ordre social ou politique. Chambardement social, universel; le grand chambardement. Le chambardement universel de toutes les valeurs sociales (CENDRARS, Moravagine, 1926, p. 34) :
... « ma conviction profonde, maintenant, c'est que, seuls, une révolution, un chambardement général jailli des profondeurs et qui remettra tout en cause, peuvent désintoxiquer le monde de son infection capitaliste... »
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 163.
Rem. Sens B plus largement attesté que le sens A.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1855 « bataille » arg. des zouaves en Crimée (ESN.); 2. 1881 « bouleversement politique » (Evénement ds G. FUSTIER, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883, p. 505 : « Gambetta, vil objet de mon ressentiment, Ministres ennemis de tout chambardement, sénateurs que je hais)»; 1883 « bousculade » (LARCH. Suppl., p. 32). Dér. de chambarder; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :33. Bbg. SAIN. Lang. par. 1920, p. 105, 317.

chambardement [ʃɑ̃baʀdəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1855, en argot milit.; 1881, en polit.; de chambarder.
Fam. Action de chambarder (concret ou abstrait); changement brusque et complet. Bouleversement, remue-ménage, renversement, révolution, saccage. — ☑ Loc. Le grand chambardement : la révolution.
1 — (…) seuls, une révolution, un chambardement général jailli des profondeurs et qui remettra tout en cause, peuvent désintoxiquer le monde de son infection capitaliste (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 226.
2 Du reste, beaucoup ne sont révolutionnaires qu'en esprit et ne transportent guère l'idée d'un grand chambardement en dehors de la littérature.
M. Aymé, le Confort intellectuel, VI, p. 72.
3 La vue de ces prolonges décorées sur le panneau arrière de la faucille et du marteau biffés d'une énorme croix gammée, soulevait l'enthousiasme parmi les ouvriers et plongeait dans une muette consternation les bourgeois qui croyaient découvrir, dans les allées et venues de ces véhicules, les signes avant-coureurs du grand chambardement.
Francis Carco, les Belles Manières, p. 31.

Encyclopédie Universelle. 2012.