chausson [ ʃosɔ̃ ] n. m.
1 ♦ Chaussure d'intérieur souple, légère et chaude. ⇒ pantoufle, savate. Chaussons molletonnés. ⇒ charentaise. (Vieilli) Chaussons de lisière. Point de chausson : point de couture en ligne brisée pour assembler ou orner. — Chaussure tricotée pour nouveau-né.
♢ Spécialt (XVIIe) Chaussure souple employée pour certains exercices. ⇒ espadrille. Chausson d'escrimeur. Chausson de danse. ⇒ demi-pointe, pointe. Chausson de gymnastique. ⇒ rythmique. Chaussons d'escalade.
2 ♦ (1783) Pâtisserie formée d'un rond de pâte feuilletée replié contenant de la compote. ⇒Région. gosette. Chausson aux pommes. — Chausson à la viande. ⇒ 1. rissole.
● chausson nom masculin (de chausses) Chaussure d'intérieur, souple et légère. Partie intérieure amovible d'une chaussure de ski ou de montagne. Feuilleté dont la pâte est repliée sur un fourrage : Chausson aux pommes. Soulier plat, léger, à semelle souple, que l'on met pour exercer certains sports (gymnastique, escrime, danse, etc.). ● chausson (expressions) nom masculin (de chausses) Chausson à neige, chausson qui s'enfile par-dessus la chaussure de ski, de marche ou d'escalade pour protéger contre le froid et l'humidité. Point de chausson, point de couture croisé, exécuté de gauche à droite en bordure d'un ourlet ou d'un parement à fixer. ● chausson (homonymes) nom masculin (de chausses) chaussons forme conjuguée du verbe chausser ● chausson (synonymes) nom masculin (de chausses) Chaussure d'intérieur, souple et légère.
Synonymes :
- babouche
- mule
- savate
chausson
n. m.
d1./d Chaussure d'intérieur souple, légère et confortable.
d2./d Chaussure souple utilisée dans certains sports.
— Chausson de gymnastique, en toile, muni d'une semelle de caoutchouc. Syn. (Belgique) pantoufle de gymnastique.
— Chausson de danse: V. pointe.
d3./d Chaussette basse tricotée pour nouveau-né.
d4./d CUIS Pâtisserie faite d'un rond de pâte feuilletée plié en deux et fourré aux fruits.
⇒CHAUSSON, subst. masc.
A.— Chaussure d'étoffe ou de cuir souple maintenant le pied au chaud et que l'on porte généralement chez soi. Des chaussons de feutre :
• 1. Le maître de maison était en robe de chambre ouatinée, les pieds dans de gros chaussons, une couverture sur les genoux, un plaid sur les épaules, un foulard autour du cou, une toque de lièvre sur ses cheveux blancs, ...
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 395.
— Chausson de lisière. Chausson fabriqué avec des lisières de drap (cf. FLAUBERT, La 1re Éducation sentimentale, 1845, p. 91).
♦ En partic. Chaussons de bal. Chaussures légères utilisées dans les bals :
• 2. ... à quatre heures le bal cessa (...) Nous étions désespérés de n'avoir pas de fiacre et de faire deux lieues en chaussons, à cinq heures du matin, avec le froid.
STENDHAL, Journal, t. 2, 1805-08, p. 109.
— P. ext. Chaussette tricotée que l'on met aux nouveau-nés (cf. point de chausson).
— Spécialement
1. CHORÉGR. Chaussure en soie plate et légère à semelle de cuir au bout renforcé permettant aux danseurs/ euses de faire des pointes :
• 3. Les danseuses bien entraînées peuvent exécuter jusqu'à quatre pirouettes sur la pointe et six sur la demi-pointe, certains artifices et en particulier l'utilisation de chaussons avec roulements à billes, permettent de doubler et tripler les performances habituelles.
M. BOURGAT, Techn. de la danse, 1959, p. 107.
— P. méton. Lutte à coups de pieds dont les règles s'apparentent à celles de l'escrime (cf. savate). Et s'ils voulaient se rebeller, ils tombaient sur des gaillards habitués à la savate et au chausson (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 163).
B.— P. anal.
1. MENUIS. Ornement de métal qui habille parfois les pieds de certains meubles.
2. PÂTISS. [P. réf. au chausson qui enveloppe le pied] Pâtisserie à pâte feuilletée contenant ordinairement de la compote de pomme. Un chausson aux pommes.
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié XIIe s. « chaussure de dessous en étoffe moelleuse » (Moniage Guillaume, 1447 ds T.-L.); spéc. 1627 « soulier plat et léger qu'on met pour jouer à la paume, faire de l'escrime » (J. CRESPIN, Le Thresor des trois langues, espagnole, françoise et italienne); d'où 1844 « sorte de lutte » (Allons à la barrière, chanson ds LARCH. Suppl. 1883, p. 33); 2. 1783 p. anal. de forme, pâtiss. (Encyclop. méthod. t. 2, p. 90). Dér. de chausse; suff. -on. Fréq. abs. littér. :144.
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié XIIe s. « chaussure de dessous en étoffe moelleuse » (Moniage Guillaume, 1447 ds T.-L.); spéc. 1627 « soulier plat et léger qu'on met pour jouer à la paume, faire de l'escrime » (J. CRESPIN, Le Thresor des trois langues, espagnole, françoise et italienne); d'où 1844 « sorte de lutte » (Allons à la barrière, chanson ds LARCH. Suppl. 1883, p. 33); 2. 1783 p. anal. de forme, pâtiss. (Encyclop. méthod. t. 2, p. 90). Dér. de chausse; suff. -on. Fréq. abs. littér. :144.DÉR. Chaussonnier, subst. masc., technol. Fabricant de chaussons. L'industrie du pays est le chausson de lisière. La plupart des chaussoniers, qui n'ont pu livrer aux usines le travail de la semaine, travaillent encore (MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, p. 60). — [
]. — 1re attest. 1841 (P. JOIGNEAUX, Les Prisons de Paris, p. 126); de chausson, suff. -ier. — Fréq. abs. littér. : 1.
]. — 1re attest. 1841 (P. JOIGNEAUX, Les Prisons de Paris, p. 126); de chausson, suff. -ier. — Fréq. abs. littér. : 1.BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 208. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 144. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 410.
chausson [ʃosɔ̃] n. m.
ÉTYM. Après 1150; de chausse, et -on.
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1 (Après 1150). Chaussure (1.) souple, légère, que l'on met à la maison pour être plus à l'aise. ⇒ Pantoufle, savate. || Chaussons de feutre. — (1830, in D. D. L.). || Des chaussons de lisière, fabriqués avec des lisières (cit. 1) de drap. || Chaussons de castor (→ Polaire, cit. 2). || Chaussons de basane que l'on porte dans les sabots. ⇒ Kroumir.
1 Sur le plancher ciré, les chaussons de feutre ont dessiné des chemins luisants, du lit à la commode, de la commode à la cheminée, de la cheminée à la table.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 12.
2 Sans se retourner, tandis qu'il descend les premières marches, il sait qu'elle le suivra des yeux, avant qu'elle n'aille ailleurs sur ses chaussons de feutre gris qui glissent en silence.
A. Pieyre de Mandiargues, la Marge, p. 15.
♦ Figuré :
3 (…) la politique des menus soins, que j'appelle encore la politique des chaussons et de la chaufferette.
G. Duhamel, Cri des profondeurs, II, p. 43.
♦ Vx. || Chaussons de bal : chaussures légères pour danser.
♦ Chaussette tricotée que l'on met aux nouveau-nés. || Tricoter des chaussons pour la layette d'un bébé.
♦ Cout. || Point de chausson : point en ligne brisée pour assembler ou orner.
♦ (1627). Spécialt. Chaussure souple employée pour certains exercices. ⇒ Espadrille. || Chausson d'escrimeur. — Spécialt. || Chausson de danse : chausson à bout renforcé pour faire des pointes.
2 (1844). Fig. Sorte de lutte à coups de pieds. ⇒ Savate (3.). || Pratiquer la canne (1. Canne, cit. 4) et le chausson.
4 Pour le chausson, c'est l'élève de Lozès. Il n'ignore que l'escrime, parce qu'il n'aime pas les pointes (…)
Nerval, les Nuits d'octobre, II.
3 (1783). Par anal. Pâtisserie formée d'un rond de pâte feuilletée replié contenant de la compote, de la marmelade, de la confiture. || Chausson aux pommes, aux prunes. || Chausson aux pommes à la manière alsacienne. ⇒ Strudel. || Manger des chaussons.
4 Menuis. Pièce métallique ornant le pied de certains meubles.
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DÉR. Chaussonnier.
HOM. Formes du v. chausser.
Encyclopédie Universelle. 2012.