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cherté

cherté [ ʃɛrte ] n. f.
• 1210; « affection » Xe; lat. caritas, refait sur cher; de cher
Vieilli État de ce qui est cher (II); prix élevé. coût. La cherté de la vie. Entrer dans une période de cherté. « On parla de la cherté du blé » (Sand).

cherté nom féminin (de cher, d'après le latin caritas) Caractère de ce qui est cher, coûteux ou qui exige de lourdes dépenses ; prix élevé de quelque chose : La cherté du blé. Vie chère : Une période de cherté.

cherté
n. f. état de ce qui est cher; prix élevé. La cherté de la vie en période d'inflation. La cherté de l'or.

⇒CHERTÉ, subst. fém.
Caractère, état de ce qui est cher. La cherté de la vie, du crédit. Afin d'obvier à la cherté des denrées, on avait fait une taxe qui avait augmenté la disette (BARANTE, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 4, 1821-64, p. 336). Les Parisiennes, ce printemps-là, s'affligeaient de la rareté et de la cherté des bas de soie (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 221).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Comparer des mots comme dureté, légèreté, pureté, rareté, etc. et les 9 mots sans e intercalaire : aparté, clarté, écarté, cherté, concerté, fierté, liberté, puberté. Noter cependant l'orth. chèreté ds E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1864, p. 86. Étymol. et Hist. 1. Xe s. « affection, tendresse » (Jonas ds BARTSCH Chrestomathie 4, 42) — XVIe s. ds HUG.; 2. ca 1150 « disette engendrée par la cherté des vivres » (WACE, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 279); 1210-20 « prix élevé » (Aymeri de Narbonne, 2164 ds T.-L.). Dér. de cher (NYROP t. 3, § 292) d'apr. le lat. class. caritatem « tendresse » et « cherté ». Fréq. abs. littér. :91.

cherté [ʃɛʀte] n. f.
ÉTYM. V. 1210; « affection », Xe; du lat. caritas, de carus « cher », refait sur cher; de cher.
État de ce qui est cher (II.); prix élevé. Coût, prix. || Grande, excessive cherté des vivres (Académie). || La cherté des grains (→ Ressentir, cit. 2). || Cherté des prix. || Cherté du crédit. || La cherté de la vie. || La rareté fait la cherté. || Entrer dans une période de cherté.
1 On parla de la cherté du blé et la mère Blanchet remarqua, comme elle le faisait tous les soirs, qu'on mangeait trop de pain.
G. Sand, François le Champi, I, p. 32.
2 C'est la cherté de l'argent et des capitaux qui entretient la misère dans notre pays.
Proudhon, in P. Larousse.
3 (…) si la cherté d'un objet est une cause d'engouement pour un nombre infime d'acheteurs, le nombre de ceux qu'elle écarte est tellement supérieur que (…)
Colson, Traité d'économie politique, t. I, p. 297.
4 L'avilissement de l'argent, la cherté de la vie, conséquence de la guerre et peut-être aussi de l'afflux subit de l'or américain, avaient créé du mécontentement (sous Henri II).
J. Bainville, Hist. de France, VIII, p. 154.
CONTR. Marché (bon marché, n. m.).

Encyclopédie Universelle. 2012.