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chiennerie

chiennerie [ ʃjɛnri ] n. f.
• v. 1210; de chien
1Vx Troupe de chiens.
2(1669) Vx Avarice.
Péj. Cette chiennerie de métier. chien.

chiennerie nom féminin Familier Vieux. Avarice, dureté. Attitude ou vie impudique, immorale. Se dit par dépréciation, mépris, ennui, etc. : Chiennerie de métier !

CHIENNERIE, subst. fém.
A.— Groupe nombreux de chiens :
1. C'était un concert de hurlements, les uns sourds, les autres criards, avec solos, répliques et chœurs où toute la chiennerie de la contrée faisait sa partie.
T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 150.
P. ext., rare. Ce qui concerne le chien. Une (...) passionnée de chiennerie, qui avait fait faire le portrait de sa chienne (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1890, p. 1220).
B.— Acte impudique et, p. ext., impudeur. Une atmosphère de rut, de cuissage et de chiennerie (AYMÉ, La Jument verte, 1933, p. 208) :
2. Dans la chiennerie de son temps, et ceci ne peut s'oublier, il est le seul à avoir parlé profondément de l'amour.
CAMUS, L'Homme révolté, 1951, p. 127.
C.— Fam. Avarice. Je m'étonnais de cette chiennerie merveilleuse de certains personnages, comblés des biens de ce monde (BLOY, Journal, 1895, p. 130).
Rem. On rencontre en ce dernier sens ds la docum. le subst. fém. chienneté. La chienneté de son beau-père (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1894, p. 672).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1210 « ensemble de chiens » (Perlesvaus d'apr. Lar. Lang. fr.), attest. isolée; repris par T. GAUTIER, supra, ex. 1; 2. 1440-75 « comportement dégradant » (G. CHASTELLAIN, Chron., IV, 272, 22 ds HEILEMANN Chastellain, p. 103); 3. 1669 « dureté, avarice » (Widerhold ds Lar. Lang. fr.). Dér. de chien; suff. -erie. Fréq. abs. littér. :13. Bbg. PAMART (P.). Écriture artiste et créations verbales. Vie Lang. 1970, pp. 306-307.

chiennerie [ʃjɛnʀi] n. f.
ÉTYM. V. 1210; de chien.
1 Vx. Ensemble de chiens.
Péj. Comportement humain comparé à celui d'un chien (→ Cynique), d'une chienne.
2 (V. 1450). a Impudeur (d'une femme, comparée à une chienne en chaleur). || Une, des chienneries :
1 Qu'il est difficile d'être une femme. Je me sens concernée et diminuée par les chienneries de toutes ces femmes qui sont d'abord des femelles avant d'être des êtres humains.
Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, p. 138.
b Littér. Attitude cynique quant à l'amour.
2 (…) faute de pouvoir se donner la morale et les valeurs dont il a clairement senti la nécessité, on sait assez que Breton a choisi l'amour. Dans la chiennerie de son temps, et ceci ne peut s'oublier, il est le seul à avoir parlé profondément de l'amour.
Camus, l'Homme révolté, in Essais, Pl., p. 507.
3 (1669). Fig. Dureté; ladrerie (vieilli).Péj. et mod. || Cette chiennerie de métier. Chien.

Encyclopédie Universelle. 2012.