chlorpromazine [ klɔrprɔmazin ] n. f.
• 1952 aussi chloropromazine; de chlor(o)- et prom(eth)azine
♦ Pharm. Médicament de synthèse, tranquillisant qui prévient également les nausées et les vomissements. « Les médicaments qui, telle la chlorpromazine, améliorent la schizophrénie » (J. Bernard).
● chlorpromazine nom féminin Dérivé de la phénothiazine, prescrit pour son activité antihallucinatoire et sédative, qui fut le premier neuroleptique découvert (1952).
chlorpromazine [klɔʀpʀomazin] n. f.
ÉTYM. 1952, P. Charpentier et collaborateurs, aussi chloropromazine; de chlor-, et prom(eth)azine. REM. Dénomination commune internationale.
❖
♦ Pharm. Poudre cristalline blanche (C17H19ClN2S) soluble dans l'eau et l'alcool, à propriétés pharmacologiques multiples, qui notamment exerce une action sédative, hypnotique et anticonvulsivante sur le système nerveux central, et inhibe l'action du système sympathique. || La chlorpromazine est un neuroleptique.
1 La chlorpromazine (Largactil) en est le prototype (des phénothiazines). Produite par les Laboratoires Rhône-Poulenc-Specia, elle fut introduite en thérapeutique en 1952. D'abord utilisée par H. Laborit et coll., dans la composition de leur « cocktail lytique » (…) destiné à la pratique de l'hibernation artificielle, ces auteurs avaient mentionné que le médicament utilisé seul produisait un effet de « désintéressement » et qu'il était appelé à des applications psychiatriques (…) Avec J. Delay et coll., dans une série de communications présentées de mai à juillet 1952, nous avons posé les principes de la cure neuroleptique — ou traitement prolongé continu systématiquement appliqué avec la chlorpromazine seule (…)
Pierre Deniker, la Psychopharmacologie, p. 68-69.
2 Dans les asiles l'introduction des tranquillisants majeurs, la chlorpromazine (plus célèbre en France sous le nom de largactyl) ou la réserpine a transformé l'atmosphère. Ces « camisoles chimiques » ont relégué les autres au magasin des accessoires, donné aux maisons de fous le calme des hôpitaux ordinaires. L'agitation disparaît; l'anxiété, la confusion sont considérablement réduites. Leur emploi est tel que, dans toute l'Europe, je n'ai pas trouvé un seul établissement où sous divers noms, la chlorpromazine ne figurât pas sur le cahier des soins ou le plateau du soigneur. La France seule, en 1957, en a consommé deux tonnes et demie !
Hervé Bazin, la Fin des asiles, p. 39.
Encyclopédie Universelle. 2012.