cigogne [ sigɔɲ ] n. f.
• 1113; provenç. cigognia, lat. ciconia; a remplacé l'a. fr. soigne, °ceoigne
1 ♦ Oiseau échassier (ciconiiformes) migrateur, aux longues pattes, au bec rouge, long et droit. « La cigogne au long bec » (La Fontaine). La cigogne blanche d'Alsace. Cigogne noire. La cigogne claquette. Nid de cigogne. Petit de la cigogne (CIGOGNEAU n. m. ). On dit que les bébés sont apportés par les cigognes.
♢ Cigogne à sac. ⇒ marabout.
2 ♦ Techn. Levier de forme recourbée.
● cigogne nom féminin (ancien provençal cegonha, avec l'influence du latin ciconia) Grand échassier au plumage noir et blanc, aux pattes et au bec rouges, migrateur, trouvant surtout sa nourriture dans les zones humides.
cigogne
n. f.
d1./d Grand oiseau échassier migrateur à long bec. (La cigogne blanche, Ciconia ciconia, longue de 1 m, à pattes rouges et à rémiges noires, niche en Europe et hiverne en Afrique tropicale.)
d2./d TECH Levier coudé.
⇒CIGOGNE, subst. fém.
A.— Oiseau migrateur de grande taille, à longues pattes et à long bec. La jeune cigogne a toujours nourri son vieux père (CHATEAUBRIAND, Itinéraire de Paris à Jérusalem, t. 1, 1811, p. 162). La cigogne blanche, au sommet des obélisques, commence à s'endormir la tête passée sous son aile (FLAUBERT, La Tentation de St Antoine, 1849, p. 206). La bonté (...) des cigognes, leur piété pour leurs vieux parents, attestée par tant de témoins (MICHELET, L'Oiseau, 1856, p. 63) :
• 1. Tout en haut de l'église, une cigogne, debout sur son échasse, ses ailes noires repliées au-dessus de sa queue blanche, le grand bec roux incliné d'un air mélancolique, faisait l'admiration de toute la ville.
ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, p. 73.
♦ Vx. Contes de la cigogne, contes à la cigogne, ,,contes ridicules et dépourvus de toute vraisemblance`` (Ac. 1835, 1878).
♦ Fam. Cou de cigogne.
— Spéc., HÉRALD. Les Sigognac ont des armes parlantes; ils portent d'azur à trois cigognes d'or, deux et une (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 446).
— P. métaph. :
• 2. Avec son long cou granulé (...) la marquise de Sarlèze était, ce soir là, une effarante cigogne de cauchemar.
J. LORRAIN, Monsieur de Phocas, 1901, p. 81.
B.— [P. anal. de forme, avec le bec et/ou le cou de l'animal] Levier ou dispositif de levage à forme recourbée. On utilise quelquefois des chèvres ou des cigognes pour le chargement des meulons (T. BALLU, Machines agricoles, 1933, p. 377).
Prononc. et Orth. :[]. FÉR. 1768 attribue à l'orth. cicogne (qualifiée ds FÉR. t. 1 1787 d'ancienne) cette même prononciation. Étymol. et Hist. 1. Av. 1105 judéo-fr. cigogne « tuyau de cuir en forme de levier servant à tirer l'eau du puits » (Gloses de Raschi ds LÉVY Trésor, p. 54); 2. 1113 zool. cigogne (FEW t. 2, p. 665a, sans réf.); 1121 ciguigne (PH. THAON, Best., 2632 ds T.-L.). 1 et 2 prob. empr. à l'a. prov. cegonha « id. » (Pt LÉVY) avec infl. du lat. ciconia zool. (Pline ds TLL s.v., 1051, 17) et terme techn. p. anal. de forme « appareil à puiser l'eau [fait d'une longue perche montée sur pivot] » (Isidore, ibid., 1051, 69). Fréq. abs. littér. :258. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 533, b) 674; XXe s. : a) 289, b) 106.
DÉR. Cigogneau, subst. masc. Petit de la cigogne. La plupart des dict. gén. enregistrent également les formes cicognat et cicon(n)eau. — 1res attest. 1174-78 cegoignal (E. DE FOUGÈRES, Manières, 945 ds T.-L.), 1295 cigoigneau (A.M.-et-L., B 53, f° 123 ds GDF. Compl.), 1555 cigogneau (BELON, Nat. des oys., ibid.); de cigogne, suff. -eau.
BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 99.
cigogne [sigɔɲ] n. f.
ÉTYM. 1113; provençal cegonha; du lat. ciconia; a remplacé l'anc. franç. soigne, ceoigne.
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1 Oiseau ciconiiforme (Échassiers, Ciconiidés) scientifiquement appelé ciconia, aux longues pattes, au bec rouge, long, droit, fendu jusque sous les yeux. || La cigogne blanche fait son nid sur les toits; elle se nourrit de grenouilles, lézards, serpents, poissons, insectes, petits rongeurs. || La cigogne noire niche dans les forêts. || Les cigognes sont des oiseaux migrateurs. || Cri de la cigogne. ⇒ Claqueter, craqueter, glottorer.
1 La cigogne au long bec n'en put attraper miette (…)
La Fontaine, Fables, I, 18.
2 On attribue à la cigogne des vertus morales dont l'image est toujours respectable : la tempérance, la fidélité conjugale, la piété filiale et paternelle.
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, La cigogne.
3 Plus d'une d'entre ses rêveries allait s'y percher, comme les cigognes sur les toits d'Alsace.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XXI, p. 227.
REM. La cigogne est un oiseau traditionnel et symbolique de l'Alsace, l'une des branches terminales de sa migration et où il est devenu d'une extrême rareté (alors qu'il est courant, par exemple, au Maroc).
♦ ☑ Loc. fam., vieilli. Une mère cigogne, en parlant d'une femme très maternelle (→ Mère poule). — ☑ Cou de cigogne : cou très long.
♦ Cigogne à sac. ⇒ Marabout.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
2 (Par anal. de forme avec le cou, le bec de la cigogne). Techn. Dispositif de levage (levier, etc.) à forme recourbée.
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DÉR. Cigogneau.
Encyclopédie Universelle. 2012.