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coaltar

coaltar [ koltar; kɔltar ] n. m.
• 1850; angl. coal « charbon » et tar « goudron »
Goudron obtenu par la distillation de la houille. Le coaltar est utilisé pour imprégner les bois (par injection, enduit) et en thérapeutique comme désinfectant, antiseptique. Loc. fam. Être dans le coaltar : ne pas avoir les idées claires; être hébété, inconscient (cf. Être dans le cirage).

coaltar nom masculin (anglais coal-tar, de coal, charbon, et tar, goudron) Ancienne appellation du goudron de houille.

⇒COALTAR, subst. masc.
A.— Goudron minéral extrait de la houille utilisé pour prévenir la pourriture des bois (bois injecté de coaltar, peinture au coaltar) et en thérapeutique comme puissant désinfectant (émulsion, poudre de coaltar; poudre au coaltar) :
Je sens l'odeur de la caserne. Mon nez me dénonce le mélange nauséeux de la sueur, du cuir et du coaltar...
ROMAINS, Les Copains, 1913, p. 179.
B.— Arg. [P. anal. avec la consistance sirupeuse du coaltar] Rouge-coaltar. Gros vin rouge (cf. ESN. Poilu 1919, p. 162).
Prononc. et Orth. :[]. BARBEAU-RODHE 1930 transcrit []; []. Pour cette dernière transcr., cf. DG : ,,Beaucoup disent : kò-àl...`` et LITTRÉ : ,,C'est une faute de prononcer ko-al-tar, faute commise par ceux qui ne connaissent ce mot que par l'écriture; sur les côtes de Normandie où on le connaît par l'oreille, les marins prononcent régulièrement.`` Cf. encore MART. Comment prononce 1913, p. 45 : ,,oa sonne o, plus ou moins ouvert dans (...) over-coat et cover-coat, coaltar et steamboat``. Admis ds Ac. 1932. Lar. 20e enregistre coaltar ou coltar. Étymol. et Hist. [1850 d'apr. BL.-W.1-5]; 1860 coaltar saponiné préparation de M. Lebeuf d'apr. Lar. 19e; 1865 (LITTRÉ-ROBIN). Angl. coal-tar (composé de coal « charbon » et de tar « goudron »), 1785 ds NED. Fréq. abs. littér. :4.
DÉR. Coaltarer, verbe trans. Enduire de coaltar. Rem. On rencontre aussi coaltariser, synon. de coaltarer (Lar. 19e Suppl.). Seule transcr. ds LITTRÉ et Lar. Lang. fr. [koltare]. 1re attest. 1866 (Lar. 19e); dénomin. de coaltar, dés. -er.
BBG. — BEHRENS Engl. 1927, p. 109. — BONN. 1920, p. 31.

coaltar [koltaʀ] n. m.
ÉTYM. 1850; de l'angl. coal « charbon », et tar « goudron ».
Anglic. Techn. Goudron obtenu par la distillation de la houille. || Le coaltar est utilisé pour imprégner les bois (par injection, enduit) et en thérapeutique, comme désinfectant et antiseptique.
1 J'étais dans le secteur, occupé à repeindre au coaltar un bout de canalisation.
Pierre Gascar, les Bêtes, p. 103.
2 Leur vieux bateau. Il a besoin d'être écopé, l'eau affleure le caillebotis. Mais le fond a été repassé au coaltar, le bordé repeint, les tolets graissés (…)
Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 159.
tableau Noms de remèdes.
Appos. (1917, in Esnault). Pop. || Rouge coaltar : vin rouge de mauvaise qualité.
Loc. fam. (1958, in Esnault). Être dans le coaltar : être dans une situation difficile; être hébété, ahuri, inconscient, etc. (→ Être dans le brouillard, le cirage).
DÉR. Coaltarer ou coaltariser.

Encyclopédie Universelle. 2012.