coiffeur, euse [ kwafɶr, øz ] n.
• 1669; fém. 1647 ; de coiffer (II)
♦ Spécialiste de la coiffure (2o). ⇒vieilli figaro, pop. merlan. Coiffeur pour hommes, qui coiffe et fait la barbe. ⇒région. barbier, anciennt perruquier. Coiffeur pour dames. Aller chez le coiffeur. Un garçon coiffeur. — Loc. Des minutes de coiffeur : de longs moments (d'attente).
● coiffeur, coiffeuse nom Professionnel procédant aux soins esthétiques et hygiéniques de la chevelure ou de la barbe.
coiffeur, euse
n.
d1./d Personne qui fait le métier de couper, d'arranger les cheveux.
d2./d n. f. Table de toilette munie d'un miroir.
⇒COIFFEUR, EUSE, subst.
Celui, celle dont le métier consiste à arranger les cheveux en les coupant, en les frisant, en les soignant, etc. Le coiffeur du quartier; aller chez son coiffeur; la boutique du coiffeur. Un garçon coiffeur (DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, p. 120); avoir recours à l'art du coiffeur (CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1855, p. 70); un coiffeur pour dames (T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 150); être coiffeuse (QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, p. 180) :
• Nous nous promenions beaucoup. Un après-midi, ayant arraché à ma mère un consentement rechigné, elle m'emmena chez un coiffeur qui me coupa les cheveux. Je n'y gagnai pas grand-chose car ma mère, fâchée de s'être laissé forcer la main, me refusa le luxe d'une mise en plis.
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 238.
— P. réf.
♦ [Aux propos tenus dans le salon d'un coiffeur] Faire des phrases de coiffeur (cf. BALZAC, Le Père Goriot, 1835, p. 88); des bons mots de coiffeur (E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p. 79).
♦ [À la longueur des cheveux d'une pers.]. Fam. Son coiffeur est en prison. Son coiffeur devait être à Clairvaux (A. LE BRETON, Razzia sur la Chnouf, 1954, p. 52).
— P. ext. Celui qui s'occupe aussi de tailler, de raser la barbe. Je vais me faire faire la barbe chez un coiffeur (E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p. 104). Je suis allé chez mon coiffeur et je lui ai dit de me raser (A. DUMAS Fils, L'Ami des femmes, 1864, V, 7, p. 199).
Rem. Coiffeur fonctionne comme premier ou deuxième élément de comp. : perruquier-coiffeur (FLAUBERT, Correspondance, 1858, p. 256); coiffeur-parfumeur (R. MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, p. 1036).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Pour les graph. coifeur, coëffeur, cœffeur, cf. coiffe. Étymol. et Hist. 1669 coifeur, coifeuse (J.-H. WIDERHOLD, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., [d'apr. éd. de 1675]). Dér. de coiffer; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :449. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 433, b) 579; XXe s. : a) 685, b) 965. Bbg. GOUG. Mots t. 2 1966, p. 133.
coiffeur, euse [kwafœʀ, øz] n.
ÉTYM. 1669, coifeur, coifeuse; de coiffer, III.
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♦ Personne qui fait le métier de soigner et d'arranger les cheveux. ⇒ Artiste (capillaire), capilliculteur, figaro; (fam.) merlan (cit. 2, 3). || Coiffeur pour hommes, celui qui coiffe et fait la barbe. ⇒ (anciennt) Barbier, perruquier. || Apprenti, garçon coiffeur. || Allez chez le coiffeur. || Se faire couper, rafraîchir les cheveux par le coiffeur. || Shampooing, friction, mise en plis, permanente, teinture exécutée par le coiffeur. || Ciseaux, peigne, rasoir, tondeuse, séchoir de coiffeur. || Tête en bois sur laquelle le coiffeur présente une coiffure, une perruque. ⇒ Marotte.
1 Sur un signe affirmatif de la jeune femme elle lui peigna ses cheveux blonds tout en désordre (…) en noua les boucles soyeuses avec des nœuds de velours et s'acquitta de sa besogne en coiffeuse qui sait son métier.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. II, p. 201.
2 Il s'habilla donc à la hâte et s'en alla se faire raser et peigner chez son coiffeur qui le reconnut.
P. Mac Orlan, la Bandera, XIX, p. 233-234.
3 Au coiffeur avait succédé la manucure.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, X, p. 136.
➪ tableau Noms de métiers.
REM. Le fém. coiffeuse désigne plus souvent l'employée d'une maison de coiffure qu'une femme coiffeur.
♦ ☑ Des minutes de coiffeur : de longs moments (d'attente).
4 Voilà. Mais i m'semble qu'ça fait bien cinq minutes que j'parle. — Cinq minutes de coiffeur même, dit Saturnin poliment. — Alors j'me dépêche.
R. Queneau, le Chiendent, p. 303.
Encyclopédie Universelle. 2012.