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comminatoire

comminatoire [ kɔminatwar ] adj.
• 1517; lat. médiév. comminatorius, du lat. class. minari « menacer »
1Dr. Qui renferme la menace d'une peine légale, en cas de contravention. Arrêt, jugement, sentence comminatoire.
2Cour. Menaçant. Un ton comminatoire. « C'est à Florence que j'ai reçu la lettre comminatoire de Claudel » (A. Gide).

comminatoire adjectif (latin médiéval comminatorius, de comminari, menacer) Qui a le caractère d'une menace ; menaçant : Style, ton comminatoire. Se dit d'une mesure destinée à faire pression sur le débiteur. ● comminatoire (synonymes) adjectif (latin médiéval comminatorius, de comminari, menacer) Qui a le caractère d'une menace ; menaçant
Synonymes :
- fulminant
- menaçant

comminatoire
adj.
d1./d DR Se dit d'une clause, d'une disposition légale, d'un jugement qui contient la menace d'une sanction. Astreinte comminatoire.
d2./d Qui tient de la menace.

⇒COMMINATOIRE, adj.
A.— DR. Qui a la qualité d'une mesure révocable, destinée à faire pression sur le débiteur, et qui est ou n'est pas appliquée selon les circonstances. Jugement, sentence comminatoire (Ac. 1798-1932).
Rem. Attesté en outre ds BESCH. 1845, LITTRÉ, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., DG, ROB., QUILLET 1965.
B.— Lang. commune
1. Qui menace pour intimider :
1. ... il n'est pas rigoureusement vrai que le Dieu de l'écriture accomplisse toujours ses desseins; saint Augustin reconnaît que Dieu change quelquefois ses conseils. La justice du Tout-Puissant, par rapport à l'homme, n'est souvent que comminatoire, la miséricorde éternelle marche avec l'éternelle justice.
CHATEAUBRIAND, Les Martyrs, t. 1, 1810, p. 40.
2. Qui contient une menace. Style, terme comminatoire :
2. FERRANTE : — Je répugne au style comminatoire, parce qu'il engage. Je préfère le style doucereux. Il peut envelopper tout autant de détermination solide que le style énergique, et il a l'avantage qu'il est plus facile de s'en dégager.
MONTHERLANT, La Reine morte, 1942, II, 1er tabl., 1, p. 166.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. comminatoirement. De manière comminatoire. Chez BLOY, Journal, 1903, p. 198 : refuse (...) comminatoirement, ainsi que chez A. ARNOUX, Calendrier de Flore, 1946, p. 173.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1520 parolles comminatoires (SEYSSEL, Trad. de Diodore, I, 13 ds HUG.). Empr. au lat. médiév. comminatorius (XIIIe s. ds NIERM.), dér. de comminatus, part. passé de comminari « menacer ». Fréq. abs. littér. :33.

comminatoire [kɔminatwaʀ] adj.
ÉTYM. 1517; lat. médiéval comminatorius; de com- (cum), et minari « menacer ».
1 Dr. Qui renferme la menace d'une peine légale, en cas de contravention. || Arrêt, disposition, jugement, sentence comminatoire. || C'est suivant les circonstances qu'une sanction comminatoire est mise à exécution ou non.Formuler en style comminatoire. Comminer.
1 Aucune des nullités, amendes et déchéances prononcées dans le présent Code n'est comminatoire.
Code de procédure civile, art. 1029.
2 Cour. (mais style soutenu). Qui constitue une mise en demeure, un avertissement ou une menace. || Propos comminatoire. || Ton comminatoire. || Lettre comminatoire.
2 C'est à Florence que j'ai reçu la lettre comminatoire de Claudel que la page 478 des Caves a déclenchée.
Gide, Journal, 28 mars 1914.
(Personnes). Littéraire :
3 Elle est redevenue douce tout à coup. Elle est près de Pierre, plus que jamais près de Pierre. Comminatoire mais prudente.
M. Duras, Dix heures et demie du soir en été, p. 129.

Encyclopédie Universelle. 2012.