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commissure

commissure [ kɔmisyr ] n. f.
• 1314; lat. commissura, de committere « joindre ensemble »
1Anat. Point de jonction de deux parties. Commissure blanche, grise de la moelle. Commissures du cerveau. Adj. COMMISSURAL, ALE, AUX .
2Cour. Commissures (des lèvres), aux angles de la bouche. « sa bouche dont les commissures s'abaissent et se tordent » (Duhamel).

commissure nom féminin (latin commissura) Territoire tissulaire où se réunissent deux parties, ou qui sert de pont entre deux parties (commissures des lèvres, de la valvule mitrale). Faisceau de substance blanche unissant les hémisphères cérébraux entre eux. (On distingue : 1° la commissure blanche antérieure, située entre les piliers antérieurs du trigone ; 2° le corps calleux, qui unit les hémisphères cérébraux ; 3° le trigone ou fornix.) ● commissure (expressions) nom féminin (latin commissura) Commissure palpébrale, synonyme de canthus. ● commissure (synonymes) nom féminin (latin commissura) Commissure palpébrale
Synonymes :
- canthus

commissure
n. f.
d1./d Point de jonction des parties d'un organe. La commissure des lèvres.
d2./d CONSTR Joint entre les pierres.

COMMISSURE, subst. fém.
A.— ANATOMIE
1. [Entre deux formations anatomiques, en partic. entre des éléments pairs et symétriques, entre les bords d'ouvertures en forme de fentes] Point, ligne, zone de jonction. Commissure des doigts, du pli digito-palmaire; commissure des becs; commissures de la vulve (cf. Méd. Biol. t. 1 1970). Deux petits muscles, qui vont du pli de la cuisse vers la commissure du cloaque, servent à l'ouvrir (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 3, 1805, p. 558). Je lui baise ses mains (...), en dedans, parmi les minces veines bleues à la commissure des poignets (VERLAINE, Œuvres complètes, t. 4, Les mémoires d'un veuf, 1886, p. 293).
Commissure des lèvres/de la bouche, commissure labiale. Chacun des deux points de jonction de la lèvre supérieure avec la lèvre inférieure. Synon. cour. coin de la bouche. Mme Ligneul se mordit intérieurement la joue, près de la commissure droite (DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, p. 11) :
... le plus indéchiffrable (...), c'était cette fente longue et sinueuse de la bouche, très souple et cependant figée, dont les coins ne se relevaient presque jamais, s'abaissaient rarement, et qu'un pli de volonté presque inhumaine arrêtait net aux commissures, comme on voit aux lèvres de certaines statues antiques.
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Belle saison, 1923, p. 1005.
Commissure des paupières/des yeux, commissure palpébrale. Chacun des deux points de jonction de la paupière supérieure avec la paupière inférieure. Synon. cour. coin de l'œil. À la commissure interne (ou antérieure) des paupières, se voient les 2 orifices des conduits lacrymaux (E. PERRIER, Traité de zool., t. 4, 1928-32, p. 3073). Simon observait (...) les griffes installées à la commissure des paupières et les caroncules qui s'affaissaient au coin interne de l'œil (DRUON, Les Grandes familles, t. 2, 1948, p. 231).
2. NEUROANATOMIE Zone où les faisceaux nerveux reliant les formations homologues droites et gauches du système nerveux central, franchissent la ligne médiane interhémisphérique. Commissure olfactive; commissure blanche, grise de la moelle; commissures interhémisphériques (cf. Méd. Biol. t. 1 1970).
B.— P. anal.
1. ARCHIT. Joint entre deux pierres superposées, dans un mur, un pilier, etc.
2. BOT. Ligne de jonction des deux akènes dans le fruit des Ombellifères. (Attesté ds Lar. 19e, Lar. encyclop.).
Rem. 1. La majorité des dict. du XIXe s. et Lar. 20e enregistrent également l'emploi vieilli du terme en mus. pour signifier ,,Accord, union harmonique de sons où une dissonance est placée entre deux consonances`` (DG). 2. On rencontre ds la docum. a) L'adj. commissural. Qui est relatif à une commissure. Fibres commissurales (G. GÉRARD, Manuel d'anat. hum., 1912, p. 357). Lames commissurales (E. PERRIER, op. cit., p. 3486). Enregistré ds ROB. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. et Méd. Biol. t. 1 1970. b) Le subst. fém. commissurotomie. Intervention qui consiste à sectionner une commissure. Attesté ds ROB. Suppl. 1970 et Méd. Biol. t. 1 1970.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1314 « suture des os du crâne » (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, t. 1, p. 45) — 1611, COTGR.; b) 1736 commissures des levres (Mercure ds Trév. Suppl. 1752); 2. 1568 archit. (PH. DE L'ORME, Archit., p. 38 ds IGLF), qualifié de ,,vieux mot`` ds Trév. 1752. Empr. au lat. class. commissura (part. passé subst. de committere, v. commettre) « jonction, endroit où se rejoignent deux choses » au sens gén. et en anatomie. Fréq. abs. littér. :91.

commissure [kɔmisyʀ] n. f.
ÉTYM. 1314; lat. commissura, de committere « joindre ensemble ». → Commettre.
1 Anat. Point de jonction de deux ou plusieurs parties. || Commissure blanche, grise de la moelle. || Commissures du cerveau.Commissures des paupières.
2 Spécialt (cour.). || Commissures des lèvres, aux angles de la bouche.
1 On peut lire dans les yeux bien ouverts, bien vifs et bien arqués, et dans la commissure un peu ironique des lèvres, cette pointe de malice et de moquerie (…)
A. Billy, Sainte-Beuve, sa vie et son temps, I, Le romantique, p. 19.
2 Deux rides profondes se creusent de part et d'autre de sa bouche dont les commissures s'abaissent et se tordent.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VI, XII, p. 397.
DÉR. Commissural, commissurotomie.

Encyclopédie Universelle. 2012.