comprimé, ée [ kɔ̃prime ] adj. et n. m.
1 ♦ Diminué de volume par pression. Pieds comprimés dans des chaussures trop petites. « Plus la source du jet d'eau est comprimée, plus il monte haut » (M. Jacob). Air comprimé. Machine-outil à air comprimé. ⇒ électropneumatique, pneumatique.
2 ♦ N. m. (1897) UN COMPRIMÉ : pastille pharmaceutique faite de poudre comprimée. Médicament en comprimés. Comprimés, cachets, pilules et gélules. Prendre un comprimé d'aspirine. ⇒ cachet.
3 ♦ Fig. et vieilli Dont on empêche les manifestations. ⇒ opprimé, refoulé. Sentiments comprimés. « une féerie à la mesure de leurs désirs comprimés » (Mac Orlan).
⊗ CONTR. Dilaté. Exprimé.
● comprimé nom masculin Préparation médicamenteuse de consistance solide, contenant une unité de prise d'une ou de plusieurs substances actives. Demi-produit obtenu par compression de poudre, et destiné à être fritté. ● comprimé (synonymes) nom masculin Préparation médicamenteuse de consistance solide, contenant une unité de prise...
Synonymes :
- cachet
comprimé, ée
adj. et n. m.
d1./d adj. Dont le volume est réduit sous l'effet de la pression.
d2./d n. m. Pastille faite de poudre de médicament comprimée. Comprimés d'aspirine.
I.
⇒COMPRIMÉ, subst. masc.
A.— Produit solide, de forme généralement cylindrique et aplatie, contenant sous un volume réduit, des substances médicamenteuses ou plus rarement alimentaires, pulvérisées et agglomérées par compression. Avaler, prendre un comprimé; un comprimé d'aspirine. Les comprimés de potages sont formés d'extrait de viande et d'extrait de légumes, avec du sel et de l'amidon (Lar. mén. 1926) :
• 1. Déjà l'illustre Berthelot
Caressait ce projet falot,
Si j'ai bonne mémoire,
De nous doter chimiquement
D'un définitif aliment,
Complet et péremptoire,
Il s'agissait d'un comprimé
e je ne sais quoi, renfermé
Au cœur d'une pilule,
Non plus grosse qu'un grain de mil,
Remplaçant tout autre mets vil,
Absurde et ridicule.
PONCHON, La Muse au cabaret, 1920, p. 138.
B.— P. métaph., usuel. Ce qui présente sous forme réduite un ensemble d'éléments. Ils allaient (...) brouter plus ou moins de médecine, des bouts de chimie, des comprimés de droit (CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 441). C'est dans les observations de La Bruyère (...) que se trouve, en comprimés, toute l'essence du roman moderne (THIBAUDET, Réflexions sur la litt., 1936, p. 197) :
• 2. La physiognomonie présente une grande richesse d'indications, s'il est vrai, comme le dit Kretschmer, que le visage est une sorte de « comprimé des impulsions trophiques », la « carte de visite de la constitution entière ».
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 219.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Cf. comprimer. Fréq. abs. littér. :21.
II.
⇒COMPRIMÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de comprimer.
II.— Emploi adj.
A.— Qui est fortement serré, pressé ou tassé; dont le volume est réduit sous l'effet d'une pression physique. Les hommes, comprimés dans des espaces trop resserrés (CRÈVECŒUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 3, 1801, p. 75). Des amas de neiges comprimées (A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 39) :
• 1. La tête comprimée entre leurs paumes pour qu'elle n'éclatât point, les jeunes gens soupiraient comme écrasés par la rafale de l'indiscutable beauté.
MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau, 1908, p. 155.
— Spéc., PHYS. Air, gaz comprimé. Une circulation d'eau froide destinée à refroidir le gaz comprimé (A. LEDIEU, E. CADIAT, Le Nouveau matériel naval, t. 2, 1899, p. 53). De l'air comprimé sous une pression de un à trois kilos (Arts et litt. dans la Société contemp., 1935, p. 2812).
B.— Au fig. Qui est entravé dans son développement ou dans ses manifestations. Passions, pensées comprimées. Quand la liberté de la presse est tout à fait comprimée, l'opinion sommeille, mais rien ne l'égare (CONSTANT, De l'Esprit de conquête, 1813, p. 196). Un rire comprimé qui sonne en éternuement (COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 138) :
• 2. ... toute sa personne avait cet air réduit, comprimé, pour ainsi dire diminué, des gens qui travaillent beaucoup sans agir.
FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 216.
comprimé [kɔ̃pʀime] n. m.
ÉTYM. 1920; de comprimer.
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1 Pastille pharmaceutique faite de poudre comprimée. || Prendre un comprimé d'aspirine. ⇒ Cachet (abusif).
♦ Spécialt. Pastille contenant sous un volume réduit des substances alimentaires. || Des comprimés de potages. || Rêver du jour où l'on se nourrira de comprimés.
2 Fig. Connaissances, informations condensées. || Absorber des comprimés de littérature, de droit. || Mettre une théorie en comprimés.
Encyclopédie Universelle. 2012.