comput [ kɔ̃pyt ] n. m.
• 1584; lat. computus « compte »
♦ Relig. Supputation qui sert à dresser le calendrier des fêtes mobiles, particult de Pâques. ⇒ ordo. Le comput renferme le nombre d'or, le cycle solaire, l'épacte, l'indiction romaine.
● comput nom masculin (bas latin computus, compte) Calcul permettant de déterminer la date de Pâques. (Ses éléments sont la lettre dominicale, le cycle solaire, l'indiction romaine, le nombre d'or et l'épacte.)
⇒COMPUT, subst. masc.
Ensemble des calculs visant à l'établissement du calendrier des fêtes mobiles. Un calendrier où l'on était sûr de trouver les phases de la lune, le comput ecclésiastique et les fêtes mobiles (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, 1811, p. 304) :
• ... les deux divinités du ciel (...) fixèrent la fête du printemps bien avant que l'Église eût dressé le comput, qui est le calcul de ces rencontres entre la lune des bourgeons et le soleil équinoxial.
ALAIN, Propos, 1923, p. 476.
— P. ext. Ensemble des règles permettant de déterminer une date. Comput grégorien. Nouveau monde, nouvelle ère; le comput des années et les noms mêmes des mois sont changés (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 158). Placer en tête de chaque fiche la date (ramenée au comput moderne) du document qui s'y trouve inscrit (Ch.-V. LANGLOIS, Ch. SAIGNOBOS, Introd. aux ét. hist., 1898, p. 84). Aux environs de l'an 1485 du comput chrétien (A. ARNOUX, Carnet de route du Juif Errant, 1931, p. 187).
Prononc. et Orth. :[]. t final se prononce dans azimut, brut, cajeput, chut!, comput, lut, occiput, rut, scorbut, sinciput, ut, zut! (cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 405 et aussi KAMM. 1964, p. 174, 175 et ROUSS.-LACL. 1927, p. 171). Admis ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1584 (THÉVET, Vies des hommes illustres, 136 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 466 : comput ecclesiastique). Empr. au b. lat. computus « compte, calcul » (compte) dér. de computare (compter); d'une forme voisine compotus (Not. Tir. 96, 84 et 96, 85 ds TLL s.v. computus, 2185, 2) est issu l'a. fr. cumpoz (1119, PH. DE THAON, Comput, éd. E. Mall, 47) attestée jusqu'au XVIe s. 1537 ds GDF., devenu compost (1267, Bibl. nat. fr. 25408 ds B. Soc. anc. textes fr., 1883, p. 103, 4 — Trév., répertoriée comme archaïque par Lar. 19e) par attraction étymologique d'un dér. de componere (compost) FEW t. 2, p. 997. Fréq. abs. littér. :4.
DÉR. Computiste, subst. masc. Personne qui travaille à l'établissement du calendrier des fêtes mobiles. Les computistes du Moyen Âge entrevirent le défaut du calendrier en usage (CHAUVE-BERTRAND, La Question du calendrier, 1920, p. 80). — []. Ds Ac. 1762-1878. — 1re attest. 1611 (COTGR.); de comput, suff. -iste.
comput [kɔ̃pyt] n. m.
ÉTYM. 1584; lat. computus « compte », p. p. de computare.
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♦ Relig. Supputation qui sert à dresser le calendrier des fêtes mobiles, spécialement pour les usages ecclésiastiques. ⇒ Calendrier. || Le comput renferme le nombre d'or, le cycle solaire, l'indiction romaine… || Le comput ecclésiastique. ⇒ Ordo.
0 Aux jours sacrés, aux jours de l'Empire et aux jours de fête furent alors ajoutés, pour rétablir la concordance, cinq ou six jours par an : ces jours, dits vagues ou embolismiques ou encore épagomènes dans les computs de l'Empire, apparurent toujours comme erratiques et irrationnels.
J. d' Ormesson, la Gloire de l'Empire, t. II, p. 396.
Encyclopédie Universelle. 2012.