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con

con, conne [ kɔ̃, kɔn ] n. et adj.
XIIIe; lat. cunnus
I N. m. (voc. érotique) Sexe de la femme. sexe; vagin, vulve. Pubis de la femme. chatte. « Ces cons rasés font un drôle d'effet » (Flaubert). IIFam.
1CON,adj. m. et f.ouCON, CONNE(av. 1831)adj.(Personnes) Imbécile, idiot. bête, crétin, débile. Ce qu'il peut être con ! Elle est vraiment con (ou conne). « Elle est moins conne que je ne croyais » (Queneau).
(Choses) Ridicule, inepte. « Ce que c'est con, la guerre » (Sartre). Je trouve ça con. C'est trop con, de se quitter comme ça. Loc. (Personnes) Con comme la lune, comme un balai, très con.
2 N. (1790) Imbécile. conasse, conneau, couillon, enflé, enflure, gland. (Injure) Pauvre con ! Sale con ! enfoiré. Gros con ! Petit con ! Petite conne ! Vieux con ! Bande de cons ! Une conne de la pire espèce. Passer, être pris pour un con. Le roi des cons. C'est pas la moitié d'un con. Faire le con, jouer au con : se conduire d'une manière niaise ( andouille) ou absurde. ⇒ déconner. Jeu de con. Loc. adv. À la con : mal fait; ridicule, inepte (cf. À la gomme, à la noix). « Ce régiment à la con » (Nimier).

con nom masculin (latin cunnus) Populaire. Sexe de la femme, vagin. ● con, conne adjectif et nom (de conard) Stupide, imbécile, idiot. ● con, conne (expressions) adjectif et nom (de conard) À la con, idiot, stupide : Histoire à la con. Faire le con, avoir un comportement stupide, faire des choses de peu d'intérêt ou des bêtises. Con comme un balai, comme la lune, très stupide.

con, conne
n. et adj.
rI./r n. m. Vulg. Sexe de la femme.
rII./r Injur. et grossier
d1./d n. Personne stupide, inintelligente.
d2./d adj. Idiot. Une histoire conne (ou con).

⇒CON, subst. masc. et adj.
A.— Subst., trivial. Région du corps féminin où aboutissent l'urètre et la vulve. Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu'elles ont égorgés (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1885, p. 429).
En partic. Sexe (organes génitaux externes) de la femme :
1. C'est une impiété inepte d'avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse? Mais nous sommes si heureux qu'elles soient faibles. C'est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l'homme.
MICHELET, Journal, 1857, p. 331.
2. Chez lui [Paul Gavarni], l'obsession presque morale du cul, du con. Sa fascination est là et c'est comme un éblouissement. Ses divagations, ses systèmes, sa philosophie y reviennent sans cesse, comme à un centre de l'humanité, l'anneau où passe la succession des générations.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1868, p. 404.
P. méton., vieilli. Les choses du con. Rapports sexuels :
3. ... Daudet, comme un peu grisé par l'électricité de l'orage, dit : « Oh! c'est positif : dans les choses du con, j'ai été un scélérat, ...
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1892, p. 287.
B.— P. méton., au fig., vulg. [P. réf. au sexe de la femme pris comme symbole de l'impuissance et de la passivité]
1. Subst. Personne idiote, bête. Vieux con, espèce de con :
4. « Mon cher maître, vous avez un merveilleux talent pour faire le portrait de vos amis. Quelle magistrale galerie de cons! »
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1894, p. 589.
SYNT. Grand, petit, sale con; une bande de cons; avoir l'air d'un con; être le roi des cons.
Piège à cons. Attrape-nigaud.
Ne fais pas le con (fam.). Sois raisonnable.
Loc. À la con. Ridicule, sans valeur.
2. [En constr. d'attribut ou d'appos., avec valeur d'adj.; le plus souvent inv. en genre] Bête, stupide.
a) [En parlant d'une pers.] Tu es encore plus con que tu n'en as l'air (SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 170).
Loc. Con comme la lune. Tout à fait idiot. Je le trouvais con comme la lune (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 155).
b) [En parlant d'une chose abstr.] Ton histoire est drôlement con. C'est con, ce que tu dis là! (SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 42).
Par atténuation, fam. Naïf :
5. — Vous vous trompez, Annie. Si nous faisons mieux connaissance, vous vous apercevrez que « l'édification du socialisme » est la seule et unique tâche que je prenne au sérieux, ... ça a l'air un peu con de le dire comme ça... mais c'est vous qui m'y obligez...
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 158.
Rem. On rencontre également le fém. conne (qui atteste le passage définitif du mot à l'emploi fig. comme subst. adjectivé). Eh conne, dit la voix de Gabriel, si y a personne tu boucles la lourde (QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, p. 179).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1195-1200 physiol. subst. (Roman de Renart, éd. M. Roques, 14568); 2. 1831 arg. adj. (Mérimée à Stendhal, Corr. gén., 1, 90 ds QUEM.); 1872 conne (LARCH., p. 101). 1 du lat. class. cunnus physiol.; 2 prob. réfection de conard (FEW t. 2, p. 1541a). Fréq. abs. littér. : 184. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 69, b) 214; XXe s. : a) 247, b) 727.
DÉR. 1. Connard, conneau, connaud, conno(t), (conno, connot)subst. masc., vulg. Triple idiot. Je me demande un peu! ... Où qu'il peut percher son connard qui va lui racheter des telles ordures? (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 616). Quand il rentrera l'autre guignol! ... on fera les connos et puis c'est tout! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936 p. 671). 1re attest. a) 1280 conart lecture jugée possible par A. Långfors ds Romania t. 58, p. 288 (Clefs d'amors, éd. Doutrepont, 1315 : covart; var. B. Cornart); XIVe s. (J. LE SENECHAL, Cent Ballades, éd. G. Raynaud); b) av. 1896 conneau (VERLAINE, Correspondance, t. 3, p. 251); de con, suff. -ard, -eau. Le mot est peut-être dû à une altération de cornard (cf. bon(n)e pour borne). Fréq. abs. littér. Con(n)ard : 12. 2. Connasse, subst. fém., vulg. Femme très sotte. Tu veux partir, connasse. Oui, partir, cavaler ailleurs (A. ARNOUX, Zulma l'infidèle, 1960, p. 40). 1re attest. a) 1610 anat. (BEROALDE DE VERVILLE, Le Moyen de parvenir, Kalendrier II, 212 ds HUG.); b) ca 1810 « femme ou homme bête » appliqué à la femme honnête et à la prostituée inexperte (d'apr. ESN. 1966); de con, suff. péj. -asse. 3. Connement, adv., vulg. Bêtement. Faut pas, Pierrot, que tu te froisses; j'ai fait ça un peu connement hier, sous le coup d'une mauvaise impression (A. SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 200). 1re attest. 1953 id.; de con, suff. -ment2.

con, conne [kɔ̃, kɔn] n. et adj.
ÉTYM. Déb. XIIIe, Roman de Renart; du lat. cunnus.
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I N. m. || Con. Érotique. Sexe de la femme. Sexe; vagin, vulve.Pubis de la femme. Chatte (fam.).
1 Avant-hier nous fûmes chez une femme qui nous en fit baiser deux autres (…) J'ai peu joui du reste, ayant la tête par trop excitée. Ces cons rasés font un drôle d'effet. Elles avaient du reste des chairs dures comme du bronze et la mienne possédait un admirable fessier.
Flaubert, Lettre à L. Bouilhet, 1er déc. 1849, in Correspondance, t. I, Pl., p. 541.
2 C'est une impiété inepte d'avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu'elles soient faibles. C'est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l'homme.
Michelet, Journal, 1857, p. 331, in T. L. F.
REM. Le passage fait allusion au sens II.
3 Son con. Très peu de poils, de la même teinte que ses cheveux; les grandes lèvres formant deux bourrelets onctueux. Son odeur de varech, son odeur de filets à sardines. Le cœur, la fontaine de Tantale. La rose lasse et fripée. La fin des peines.
André Hardellet, Lourdes, lentes…, p. 42-43.
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II (Av. 1831, Stendhal, selon Mérimée [→ ci-dessous, cit. 4], adj.; nom, 1791; semble issu de la compar. comme un con, appliquée dépréciativement à une activité virile [→ ci-dessus, cit. 2, le commentaire de Michelet]; ce sens subit probablt l'infl. de conart [→ Conard]). Fig.
1 Adj. || Con, adj. m. et f., ou con, conne [kɔ̃, kɔn], adj. Imbécile, idiot. || Ce qu'il peut être con ! || Elle est vraiment con. — ☑ Loc. Con comme la lune.(Au fém.) || Elle est vraiment conne (→ cit. 8). || Une histoire, une question conne.
4 Vous me croyez plus con que je ne suis, pour me servir d'une de vos expressions.
Mérimée, Correspondance générale, 1, 90 (à Stendhal, 1831).
5 Quand même, dit Charlier. Ce que c'est con, la guerre. Je ne connais rien de plus con.
Sartre, le Sursis, p. 273.
6 On se trouve devant un écrivain, on a recours au questionnaire de Marcel Proust (…) bien que pour être con, il soit con, ce questionnaire (…)
Aragon, Blanche…, III, III, p. 457.
7 Je voudrais une espèce de reportage bizarre. Un paysage très con, genre picard, nul en tout (…)
Malraux, Antimémoires, éd. Gallimard, p. 416.
8 Elle a raison, dit Zazie qui était près de ses sous. Elle est moins conne que je ne croyais.
R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 105.
2 N. (1790, in D. D. L.). Imbécile, idiot. || Quel con ! || C'est un sale con, un méchant con. || Passer, être pris pour un con. || Le roi des cons. || Pauvre con, petit con, va ! || Un jeune con, un vieux con. || Bande de cons.Mort aux cons ! (exclamation à laquelle le général de Gaulle aurait répondu par ce commentaire : « Vaste programme ! »; → Programme, cit. 4.1).
9 C'est un vieux con, dit Marin. — Non, dit Carlo. Il a l'air brave. — C'est un bon vieux con, dit Marin. Il y en a aussi.
Boris Vian, l'Automne à Pékin, p. 182.
10 Mais je t'assure… commença Dhéry. — Ne me prends pas pour un con.
Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 183.
Piège (cit. 8) à con(s) : attrape-nigaud.
Faire le con, jouer au con : se conduire d'une manière absurde.Jeux de con. || (Ne) fais pas le con : sois raisonnable.
11 Quand on se mêle d'écrire et que l'on fait le con.
B. Cendrars, Bourlinguer, p. 204.
12 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? — Elle vous aime et vous aussi. Assez de faire le con.
É. Ajar (R. Gary), l'Angoisse du roi Salomon, p. 281.
En interjection et sans valeur injurieuse :
13 Cher vieux Boulard ! (…) Je lui ai téléphoné. J'ai entendu sa grosse voix me dire : « Salut, vieux con ! » et le monde a été encore plus savoureux que l'instant d'avant.
J. Dutourd, Pluche, VII, p. 50.
N. f. (1872, Larchey). || Conne : idiote. Conasse.
14 Elle, elle pense qu'elle a été une conne, une conne, la reine des reines des connes de s'embarquer avec ce manieur de grues aux poches pleines de grains de tabac.
J. Cau, la Pitié de Dieu, p. 143.
15 (…) il y a eu tout de suite une paumée au bar, la Cathy, qui a eu justement le sourire en question (…) Cette conne était perchée sur un tabouret avec des mines de pute, alors qu'elle travaille à la boulangerie de son père (…)
É. Ajar (R. Gary), l'Angoisse du roi Salomon, p. 117.
Loc. adj. À la con : mal fait; ridicule, inepte (→ À la noix).
16 Tu ne voudrais pas qu'on l'envoie au feu, ce régiment à la con ?
Roger Nimier, le Hussard bleu, p. 33.
DÉR. Conard, conasse, conneau, connement, connerie. V. Connil.
COMP. Déconner. Tapecon.

Encyclopédie Universelle. 2012.