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connecteur

connecteur [ kɔnɛktɶr ] n. m.
• 1890; de connecter
1Technol. Dispositif pour réaliser des connexions multipolaires. Un connecteur mâle, femelle. prise.
2Log. Opérateur binaire, symbole qui relie deux propositions élémentaires en une proposition complexe. 1. alternative, conjonction (II, 1o), disjonction, équivalence, implication, incompatibilité, 2. rejet. Par ext. Ling. Mot grammatical qui y correspond (ex. et, ou, ni, donc). Les connecteurs syntaxiques. conjonction (II, 2o).

Connecteur symbole qui permet de former une formule complexe à partir d'une ou plusieurs formules plus simples, la valeur de vérité de la formule complexe étant fonction de la valeur de vérité des formules simples et de la nature du connecteur. (On considère en général un seul connecteur unaire, la négation, et plusieurs connecteurs propositionnels binaires : la conjonction, la disjonction, l'implication, l'équivalence.)

connecteur
n. m.
d1./d TECH Dispositif de connexion.
d2./d ELECTR Prise de courant à broches multiples.

⇒CONNECTEUR, subst. masc.
A.— ÉLECTR. Appareil servant à établir des liaisons électriques entre deux ou plusieurs conducteurs.
B.— TÉlÉCOMM. Organe d'un central téléphonique assurant la liaison entre deux lignes, entre deux postes.
Rem. Attesté par Lar. 20e Lar. Lang. fr., QUILLET 1965.
En partic., AVIAT. Fiche de radio permettant la liaison téléphonique avec l'aérodrome. L'opérateur fait taire le groupe, branche un connecteur, revêt son casque (SAINT-EXUPÉRY, Courrier Sud, 1928, p. 58).
C.— LING. ,,En linguistique distributionnelle, le connecteur est un opérateur susceptible de faire de deux phrases de base une seule phrase transformée`` (Ling. 1972) :
1. À côté de ces relations intraséquentielles, on trouve des relations interséquentielles servant à « marquer les rapports syntaxiques entre deux ou plusieurs propositions consécutives, (...) » ... Ces dernières [les relations interséquentielles] « ne peuvent pas être indiquées sous la forme quasi-grammaticale (cas, genres, etc...) que l'on utilise pour exprimer les précédentes; elles sont marquées par la répétition du connecteur ».
M. COYAUD, Introd. à l'ét. des lang. documentaires, 1966, p. 31.
2. Dans un essai de classification des catégories verbales, Jakobson (1957) appelle connecteur (par opposition aux désignateurs) les catégories qui caractérisent soit la relation des protagonistes du procès de l'énoncé (l'événement raconté) au procès de cet énoncé, soit la relation du procès de l'énoncé à un autre procès de l'énoncé.
MOUNIN 1974.
Prononc. :[(n)]. Transcrit uniquement ds Pt ROB. et Lar. Lang. fr. Cf. connecter. Étymol. et Hist. 1890 (Lar. 19e Suppl.). Dér. de connecter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :1.

connecteur [kɔnɛktœʀ] n. m.
ÉTYM. 1799; de connecter.
1 Techn. Appareil de connexion. || Connecteur téléphonique.Électr. Prise à broches multiples.
tableau Noms d'appareils.
2 Log., ling. || Connecteur propositionnel, connecteur : symbole ou mot qui permet de former une proposition complexe à partir de plusieurs propositions élémentaires. || Connecteurs binaires (la conjonction, l'implication, l'équivalence…). || Connecteur de la négation, de l'implication. || Connecteurs et théorèmes de syntaxe, en logique mathématique (calcul propositionnel). || Connecteurs primitifs, connecteurs dérivés.Connecteur unaire : la négation.

Encyclopédie Universelle. 2012.