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convenu

convenu, ue [ kɔ̃vny ] adj.
• 1690; covenu « assigné » 1483; de convenir
1Qui est le résultat d'un accord, d'une convention. Chose convenue. décidé. Payer le prix, la somme convenu(e). À l'endroit, à l'heure convenu(e). Comme convenu ( convenir) .
2Péj. Conforme à une convention (littéraire, sociale). artificiel, banal, conventionnel. Style convenu. « la lettre était convenue, recopiée sans fautes, calligraphiée » (Duras). Subst. Stendhal « ne supporte le convenu en rien » (Sainte-Beuve).

convenu Participe passé de convenir.

convenu, ue
adj. Conforme à un accord.
Loc. Comme convenu. Il est arrivé à huit heures comme convenu.
|| établi par convention. Langage convenu: code.
|| Sans originalité. Style convenu.

⇒CONVENU, UE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de convenir.
II.— Adjectif
A.— Établi
1. par suite d'un accord entre personnes. Le prix, la somme convenu(e); une chose, une affaire convenue; à l'heure, à l'endroit convenu(e). Le prêteur ne peut pas redemander les choses prêtées, avant le terme convenu (Code civil, 1804, art. 1899, p. 343). C'était l'usage de payer d'avance aux gens d'armes une partie des sommes convenues pour leurs gages (A. FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 462).
2. par suite d'une convention explicite ou tacite; de convention :
1. Ils [les noms de « Classicisme », « Romantisme », « Symbolisme » (...)] sont des termes abstraits et convenus : mais conventions qui ne sont rien moins que « commodes », puisque le désaccord des auteurs sur leurs significations est, en quelque sorte, de règle...
VALÉRY, Variété III, 1936, p. 44.
Emploi subst. :
2. ... il [Roemerspacher] voyait qu'avec des moyens différents ils aimaient l'un et l'autre à sortir du convenu, de la moralité et de la hiérarchie mondaines, pour rentrer dans l'humanité.
BARRÈS, L'Appel au soldat, 1897, p. 434.
B.— P. ext., péj. Qui ne correspond pas à la réalité; qui manque de sincérité ou d'originalité; qui est factice, de pure forme. C'est le style convenu, le style fleuri, le style académique (L. DAUDET, Ét. et mil. littér., 1927, p. 84) :
3. Elle [Charlotte] n'avait rien du factice de la femme préparée pour la séduction, rien d'appris dans les paroles, rien de convenu dans le geste, rien de faux dans le regard.
MAUPASSANT, Mont-Oriol, 1887, p. 244.
Emploi subst. sing. avec valeur neutre. Certaines écoles dit-on ne sont rien de plus que le culte du bizarre né de la crainte du convenu (BARLET, LEJAY, Art demain, 1897, p. 14). Le grand art exige du caractère. Sa compréhension réclame elle, l'horreur du convenu, des routines et de l'académisme (L. DAUDET, Idées esth., 1939, p. 50).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér. :1 989. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 652, b) 3 746; XXe s. : a) 2 466, b) 1 850.

Encyclopédie Universelle. 2012.