cocorico [ kɔkɔriko ] n. m.
• 1862; coquerico 1605; coquerycoq 1547; onomat. du chant du coq
♦ Cri du coq. Des cocoricos. — Fig. Chanter cocorico, pousser un cocorico : se réjouir d'une victoire française. Cocorico ! bravo les Français ! — On dit parfois COQUERICO [ kɔk(ə)riko ].
⇒COCORICO, COQUERICO, subst. masc.
Chant habituel du coq. Chanter cocorico; lancer, pousser un cocorico. De grands cocoricos de coq égosillé (L. FEBVRE, Combats pour l'hist., 1906, p. 109) :
• ... certain coq de la grange Bouloie, un vieux chanteclair au timbre suraigu, aux lourdes pattes emplumées, (...), pacha tout puissant et jaloux d'un vaste sérail de gélines qui semblait, chaque fois qu'il approchait, deviner sa présence, et, dressant la tête et battant de l'aile, poussait un coquerico de rappel, une sonnerie précipitée qui prévenait les poules du danger...
PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, p. 47.
— P. anal. Le cocorico enroué et métallique des grenades (CENDRARS, La Main coupée, 1946, p. 69).
— Au fig. [En parlant d'une pers.] Chanter, faire cocorico. Crier haut sa victoire. En voilà un tout redressé, tout joyeux, qui fait cocorico [M. Maurice Schumann] (MAURIAC, Le Nouveau Bloc-notes, 1961, p. 52).
Prononc. et Orth. Cocorico []; coquerico []. Noter que ds LAND. 1834, NOD. 1844, LITTRÉ et DG on transcrit [] muet : []. La forme cocorico est donnée ds Ac. 1932 ainsi que ds ROB., DUB., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. La var. coquerico est donnée ds l'ensemble des dict. dont Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1547 coquerycoq (G. Haudent d'apr. Delboulle ds DG); av. 1550 coquelicoq (Farce d'un Pardonneur, Ancien Th. fr., éd. Viollet le Duc, t. 2, p. 56); 1862 cocorico (HUGO, Les Misérables, t. 2, p. 362). Onomatopée imitant le cri du coq. Fréq. abs. littér. Cocorico : 10. Coquerico : 3.
DÉR.Coqueriquer, verbe intrans. (de coquerico). [En parlant du coq] Faire cocorico. Le poète (...) offrait (...) son corps, dans le paroxysme musculaire comme celui d'un coq qui coquerique (J. DE LA VARENDE, L'Homme aux gants de toile, 1943, p. 302). — Dernière transcr. ds LITTRÉ : ko-ke-ri-ké- — 1re attest. 1575 coqueliquer (A. PARÉ, Œuvres, Introduction, chap. XXVI, éd. Malgaigne, t. 1, p. 99), 1752 coqueriquer (Trév.); de coquerico, coquelico, dés. -er.
BBG. — CATACH (N.), METTAS (O.). Encore qq. trouvailles ds Nicot. R. Ling. rom. 1972, t. 36, pp. 362-363.
coquerico [kɔkʀiko] n. m.
ÉTYM. 1547, coquerycoq; coquelicoq, av. 1550; cocorico, 1862; onomatopée formée sur 1. coq.
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♦ Cri du coq. — REM. On dit, on écrit aussi cocorico. || Les coqs lançent leurs coquericos. || Pousser des coquericos éclatants.
0 En regardant ma belle pendule de bronze, je me disais : voilà un meuble bien inutile, puisque je connais l'heure au soleil et que, la nuit, les coqs la chantent en coquericos retentissants.
Louise Michel, la Misère, t. I, p. 216.
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DÉR. Coqueriquer.
Encyclopédie Universelle. 2012.