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coupelle

coupelle [ kupɛl ] n. f.
• 1431; de 1. coupe
1Petite coupe.
2Techn. Creuset fait avec des os calcinés utilisé pour la coupellation. Or, argent de coupelle, épuré à la coupelle.

coupelle nom féminin (de coupe) Petit creuset de terre réfractaire, de porcelaine, de cristal, de grès, etc., utilisé dans les laboratoires. Petite coupe sans pied. Synonyme de calotte de barbotage. Petit creuset en os calcinés pour la coupellation. Partie d'un brûleur où s'effectue la gazéification. ● coupelle (synonymes) nom féminin (de coupe) Petit creuset en os calcinés pour la coupellation.
Synonymes :
- casse d'affinage

coupelle
n. f.
d1./d Petite coupe.
d2./d CHIM Récipient fait avec des os calcinés dans lequel on pratique la séparation de l'or et de l'argent.

⇒COUPELLE, subst. fém.
A.— Petite coupe. Une coupelle de verre contenait des épingles à cheveux (GIONO, Hussard, 1951, p. 108).
P. anal. Ce qui a la forme d'une petite coupe. Un bouquet de pavots rouges bien ouverts, leur coupelle montrant, à la base des pétales, la macule d'un noir bleuté (COLETTE, Chambre d'hôtel, 1940, p. 87).
B.— Petit creuset en substance poreuse réfractaire dont on se sert pour la coupellation (cf. ce mot). Or, argent de coupelle; fourneau de coupelle; mettre, passer un métal à la coupelle :
Toute cette salle... était pleine... de creusets, de matras, de coupelles... et de vases de formes inconnues.
A. FRANCE, La Rôtisserie de la Reine Pédauque, 1893, p. 107.
Au fig. Mettre, passer, soumettre qqc. ou qqn à la coupelle. Le mettre à l'épreuve pour juger de sa valeur. [Les] lecteurs (...) qui ont l'habitude de soumettre les questions à la coupelle du raisonnement (DELÉCLUZE, Journal, 1827, p. 391). Ceux-là n'auraient pu faire autrement (...) que de la passer, pour leur gouverne, à la coupelle de l'obéissance et de l'humilité (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 182).
Rem. Les dict. attestent le verbe trans. coupeller. Passer à la coupelle. Coupeller de l'or (Lar.).
Prononc. et Orth. :[]. Enq. :/kupel/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1431 coupelle (d'apr. FAGNIEZ, Industrie aux XIIIe et XIVe s., 308 ds A. DELBOULLE, Recueil de notes lexicologiques); av. 1590 fig. éprouver à la copelle (DU BARTAS, 2e Semaine, 3e Jour, Les Peres, p. 310 ds HUG.); 2. 1953 coupelle « petite coupe » (ROB.). Dér. de coupe; suff. -elle. Fréq. abs. littér. :5. Bbg. GOHIN 1903, p. 361.

coupelle [kupɛl] n. f.
ÉTYM. 1431; de 1. coupe, et suff. -elle.
1 Petite coupe.
1 (Dieu à Sisyphe) C'est pourquoi je te donne pour tâche (…) de porter la sphère de diamant dans la coupelle terminale de la pyramide de porphyre.
A. Jarry, les Jours et les Nuits, Pl., p. 817.
2 À côté des daguerréotypes, une coupelle de verre contenait des épingles à cheveux, une fleur en coquillages, des lacets de corset.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 108.
2 Techn. Creuset fait avec des os calcinés utilisé pour la coupellation. || Mettre, passer un métal à la coupelle. || Or, argent de coupelle : or, argent très fin, épuré à la coupelle. || Grande coupelle. Têt.
tableau Vocabulaire de la chimie.
Fig. Littér. et vieilli. Passer, soumettre (qqn, qqch.) à la coupelle : mettre à l'épreuve pour juger.
3 Mon cœur s'est purifié à la coupelle de l'adversité, et j'y trouve à peine, en le sondant avec soin, quelque reste de penchant répréhensible.
Rousseau, Rêveries…, 1re promenade.
DÉR. Coupeller.

Encyclopédie Universelle. 2012.