1. crocheteur [ krɔʃtɶr ] n. m.
• 1440; de crocheter
♦ Celui qui crochète les serrures, qui force les portes en vue de voler.
crocheteur 2. crocheteur [ krɔʃtɶr ] n. m.
• 1455; de crochet
♦ Anciennt Celui qui portait des fardeaux avec des crochets. ⇒ portefaix, porteur. « Quand on lui demandait [à Malherbe] son avis de quelque mot français, il renvoyait ordinairement aux crocheteurs du Port-au-Foin, et disait que c'étaient ses maîtres pour le langage » (Racan).
● crocheteur nom masculin Vieux. Portefaix. Individu qui crochète les serrures.
I.
⇒CROCHETEUR1, subst. masc.
Crocheteur (de serrures, de portes). Voleur avec effraction, qui crochète les serrures (cf. crocheter A 1). Habile crocheteur de serrures. Quelque secret de serrurerie qui devait être inconnu au crocheteur de portes, si habile qu'il fût (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 346). Il n'y a pas de serrure qui puisse résister à la totale violence. Toute serrure est un appel au crocheteur. Quel seuil psychologique qu'une serrure (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 85).
Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. Ca 1450-65 « voleur qui crochète les serrures » (CH. D'ORLÉANS, Rondeau, CCCXC, 3, éd. P. Champion, II, 516). Dér. de crocheter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. GOOSSE (A.). Le Pic. et le wallon, source du jargon des coquillards. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, n° 1, p. 105. — GUIRAUD (P.). Le Jargon de la Coquille. Cah. Lexicol. 1967, t. 11, n° 2, p. 47.
]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. Ca 1450-65 « voleur qui crochète les serrures » (CH. D'ORLÉANS, Rondeau, CCCXC, 3, éd. P. Champion, II, 516). Dér. de crocheter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. GOOSSE (A.). Le Pic. et le wallon, source du jargon des coquillards. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, n° 1, p. 105. — GUIRAUD (P.). Le Jargon de la Coquille. Cah. Lexicol. 1967, t. 11, n° 2, p. 47.II.
⇒CROCHETEUR2, subst. masc.
Vieilli. Portefaix, commissionnaire qui porte les fardeaux avec des crochets (cf. ce mot II A 1). Depuis le gros négociant jusqu'au simple crocheteur (SAY, Écon. pol., 1832, p. 102). Il fut surpris en arrivant chez lui (...) de trouver un crocheteur, chargé de cette bible, qui la lui apportait de la part de l'évêque (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 60) :
• ...les crocheteurs de Lyon sont aujourd'hui ce qu'ils furent toujours, ivrognes, crapuleux, brutaux, insolents, égoïstes et lâches.
PROUDHON, Système des contradictions écon., t. 1, 1846, p. 132.
— P. compar.
♦ [En parlant d'une pers. robuste] Son physique de crocheteur et un estomac de fer (MARAT, Pamphlets, Les Charlatans mod., 1791, p. 290). Ce jeune homme si bien fait et si fier de sa tournure de crocheteur (STENDHAL, Lamiel, 1842, p. 121).
♦ Péj. [En parlant d'une pers. sans éducation, grossière] Injures de crocheteur. Voilà une écriture de chat et une orthographe de crocheteur (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 362).
Prononc. et Orth. :[
], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1455 « portefaix » (d'apr. FEW t. 16, p. 400 b); vers 1510 (Compt. de dép. du chât. de Gaillon, p. 430 ds GDF. Compl.). Dér. de crochet (de portefaix); suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :16. Bbg. 
(H.). Datations de mots. Kavart. neofilol. 1954, t. 1, p. 76.
], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1455 « portefaix » (d'apr. FEW t. 16, p. 400 b); vers 1510 (Compt. de dép. du chât. de Gaillon, p. 430 ds GDF. Compl.). Dér. de crochet (de portefaix); suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :16. Bbg. (H.). Datations de mots. Kavart. neofilol. 1954, t. 1, p. 76.
1. crocheteur [kʀɔʃtœʀ] n. m.
ÉTYM. 1440; de crocheter.
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♦ Celui qui crochète les serrures, qui force les portes en vue de voler. || Un cambrioleur crocheteur de portes.
0 Un coureur de cabarets, un crocheteur de bourses, qui va pochetant quelques écus çà et là chez le premier venu qu'il rencontre.
Rousseau, Lettre à M. de Tonnerre.
REM. Le fém. crocheteuse [kʀɔʃtøz] est virtuel.
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2. crocheteur [kʀɔʃtœʀ] n. m.
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1 Anciennt. Celui qui portait des fardeaux avec des crochets. ⇒ Porteur, portefaix. || Le fardeau d'un crocheteur. || Fort comme un crocheteur. — Allus. littér. : || « Quand on lui demandait (à Malherbe) son avis de quelque mot français, il renvoyait ordinairement aux crocheteurs du Port-au-Foin, et disait que c'étaient ses maîtres pour le langage » (Racan).
1 (…) je ferais plus d'état du fils d'un crocheteur qui serait honnête homme que du fils d'un monarque qui vivrait comme vous.
Molière, Dom Juan, IV, 4.
2 C'est un bel arrondissement chaud, tout grouillant de commères, de crocheteurs et de camelots; un village déjà, parmi ceux qui font à Paris une ceinture de flanelle rouge.
A. Blondin, les Enfants du bon Dieu, p. 19.
2 Par ext. Vx. Homme brutal, grossier. || Se battre, s'injurier comme des crocheteurs. || Langage de crocheteur. ⇒ Charretier.
Encyclopédie Universelle. 2012.