cul-terreux [ kyterø ] n. m. ♦ Fam. et péj. Paysan. Des culs-terreux.
● cul-terreux, culs-terreux nom masculin Familier et péjoratif. Paysan.
cul-terreux
n. m. Fam., péjor. Paysan. Des culs-terreux.
⇒CUL-TERREUX, subst. masc.
Fam. et péj. Paysan, habitant de la campagne. Synon. péquenot. Ils ne sont pas si bêtes que ça, les culs-terreux (ZOLA, Terre, 1887, p. 373) :
• Les paysans ont eu l'amour de la terre, qu'ils servirent captifs avec le même soin dévotieux qu'ils avaient fait hommes libres. Certains d'entre nous riaient de pitié quand ils surprenaient d'aventure quelques « culs-terreux » à parler entre eux de leurs travaux, qui disaient mes bœufs, mes vaches, mes betteraves, ma charrue, tous possessifs ridicules au jugement de qui ne connaît pas les champs...
AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 193.
♦ En appos. avec valeur d'adj. L'accent plutôt cul-terreux que faubourien, traînard et bredouillard (VERLAINE, Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1891, p. 345).
Rem. La docum. atteste la var. vulg. cul-merdeux (cf. GIONO, Batailles ds montagne, 1937, p. 188).
— Personne inculte, rustre. La vertu militaire, qu'est-ce que c'est? Du manque d'imagination. Les gens courageux là-bas c'étaient des cul-terreux, de vraies brutes (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 128).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. cul. On rencontre ds la docum. cul-terreux au plur. (cf. SARTRE, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1823 cul-tarru, cul-terreux « riche héritière bien pourvue en terres » (Mémoires Antiq. Fr., V, 299); 1866 « paysan, rustre » (Lar. 19e). Composé de cul et terreux. Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 348.
Encyclopédie Universelle. 2012.