décolleté, ée [ dekɔlte ] adj. et n. m.
• fin XVIIe; de décolleter
1 ♦ Qui laisse voir le cou et une partie de la gorge, du dos. Robe décolletée devant, dans le dos. ⇒ échancré. Par ext. Femme très décolletée.
2 ♦ N. m. (1898) Échancrure d'un vêtement féminin par où passe la tête, dégageant le cou et une partie de la gorge, du dos. Elle préfère les encolures montantes aux décolletés profonds. Décolleté plongeant. Décolleté rond, en pointe, en V; décolleté carré, bateau. Être en grand décolleté (avec une robe de soirée).— Par ext. (1922) Partie de la gorge et des épaules laissée nue par le décolleté. Elle a un beau décolleté.
⊗ CONTR. Montant.
● décolleté nom masculin Partie de la gorge et des épaules mise à nu. Échancrure d'une robe ou d'un corsage dégageant le cou et parfois les épaules.
décolleté, ée
adj. et n. m.
d1./d adj. Qui laisse apparaître le cou, les épaules, le haut de la poitrine. Une robe décolletée.
|| Par ext. Une femme décolletée, qui porte une robe décolletée.
d2./d n. m. Le décolleté: la partie décolletée d'un vêtement.
|| Porter un décolleté, un vêtement décolleté.
|| Par ext. Parties du corps que laisse apparaître un décolleté. Un beau décolleté.
⇒DÉCOLLETÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc.
I.— Part. passé de décolleter.
II.— Adjectif
A.— Qui découvre le cou.
1. [En parlant d'une pers.] Dont le cou, les épaules ou seulement une partie des épaules sont découverts. Des femmes décolletées. Une grosse mémère, en robe du soir outrageusement décolletée (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 234).
— P. plaisant. Elle aussi se rappelle avoir été, petite fille, poursuivie par un homme tout décolleté du bas et qu'on appelait l'homme au nez rouge (RENARD, Journal, 1905, p. 947).
2. Au fig. Synon. de licencieux. Morale un peu décolletée (BALZAC, Œuvres div., t. 3, 1850, p. 481). Un petit poème antireligieux et passablement décolleté, nommé la « Gavriliade » (MÉRIMÉE, Ét. litt. russe, t. 1, 1870, p. 7). Propos décolletés (Ac. 1932).
B.— COUT. [En parlant d'une robe ou d'un corsage] Qui dégage le cou et parfois les épaules. Un corsage décolleté, une robe décolletée.
— P. ext. [P. réf. au cou-de-pied; en parlant de chaussures] Les petits souliers mordorés et décolletés laissant voir un fin bas bleu à coin brodé de noir (THEURIET, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 32).
C.— P. anal., spéc.
1. [En parlant de certaines racines (betterave, carotte, etc.)] Dont on a coupé la partie supérieure (cf. SAILLARD, Betterave, 1923, p. 181).
2. TECHNOL. [En parlant de pièces] Qui a été usiné selon le procédé du décolletage. Les barres [d'acier] servent [en aviation] à la confection des pièces décolletées : boulons, axes, tendeurs (GUILLEMIN, Constr., calcul et essai des avions et hydrav., 1929, p. 15).
III.— Subst. masc.
A.— Partie découverte de la gorge et des épaules. Un beau décolleté :
• 1. ... les femmes (...) imitant toutes, à l'envi, l'impératrice Eugénie dans leur allure et leur toilette, dans le décolleté et jusque dans la chute gracieuse des épaules, ...
A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 512.
B.— COUT. Échancrure plus ou moins profonde, plus ou moins large d'une robe ou d'un corsage, dégageant le cou et parfois les épaules. Décolleté généreux : décolleté en pointe. Les corsages ont alors des décolletés carrés, profonds (VILLARD, Hist. cost., 1956, p. 87).
♦ En grand décolleté :
• 2. ... il invita Claudie de Belzunce qui, en grand décolleté, couverte de bijoux de famille, était venue s'encanailler avec l'élite intellectuelle.
BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 17.
— P. ext. [P. réf. au cou-de-pied] Escarpin. On applaudit longuement un décolleté en laque aubergine découpé par Argence, qui dégage savamment le pied (Le Monde, 25 oct. 1951, p. 9, col. 4).
Encyclopédie Universelle. 2012.