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défonce

défonce [ defɔ̃s ] n. f.
• v. 1972; de se défoncer
Fam. (arg. de la drogue) Perte de conscience ou délire éprouvé après l'absorption de drogue. trip, voyage; et aussi flash. Être en pleine défonce ( 2. planer) . « Des quartiers où somnolent, entre deux défonces, les drogués » (Le Nouvel Observateur, 1973).

défonce nom féminin Populaire. État dans lequel se trouve plongé l'usager de drogues qui entraînent une dépendance physique.

défonce
n. f. Arg. état dans lequel se trouve un drogué après usage d'hallucinogènes.
La défonce: l'usage de la drogue.

⇒DÉFONCÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de défoncer.
II.— Adjectif
A.— [En parlant d'un tonneau, d'une caisse, etc.] Dont le fond est enlevé. Le v'là qui s'en va quérir l'grand baril défoncé qu'est sous la gouttière du coin (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Vente, 1884, p. 141).
P. ext. Qui est brisé, éventré, enfoncé.
1. [En parlant de choses] Chapeau, toit défoncé. Un gros coussin de cuir jeté sur le fauteuil défoncé (GREEN, Journal, 1948, p. 227).
2. [En parlant de pers.] Avoir les côtes, la poitrine défoncées. Des détonations se succédaient dans sa tête [de Pierre], des tocsins à le mettre en miettes... Lardé, défoncé, éventré, il ne pensait qu'à se comprimer, à se tasser en attendant la fin de la crise (MORAND, Homme pressé, 1941, p. 303).
3. MARINE
a) [En parlant de la voile d'un navire] Qui a été crevée par un vent violent.
b) [En parlant de la coque d'un navire] Qui a été brisée par des écueils, des lames violentes :
Elle [la Durande] eût évidemment coulé dans la nuit si l'écueil ne l'eût retenue et soutenue. (...); la hanche de tribord était défoncée, les mâts tronqués, ...
HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 224.
4. Au fig., ART MILIT. Armée, troupe défoncée. Culbutée.
B.— Spécialement
1. AGRIC. Qui est labouré, retourné profondément sur 40 à 60 centimètres, afin d'être préparé pour la culture. La plantation en pépinière [des greffes-boutures] se fait dans des sols bien défoncés, meubles, riches (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p. 14).
2. P. anal. Chemin défoncé, route défoncée. Qui est éventré, creusé d'ornières. Passive, vaguement contente de la promenade, souriant aux cahots de la route humide et défoncée (COLETTE, Vagab., 1910, p. 155).
Fréq. abs. littér. :269. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 129, b) 555; XXe s. : a) 614, b) 365.

défonce [defɔ̃s] n. f.
ÉTYM. V. 1972; déverbal de se défoncer.
Fam. (argot de la drogue). Ivresse éprouvée après l'absorption de certains hallucinogènes (→ Voyage). || « L'hôpital se trouve loin des quartiers où somnolent, entre deux défonces, les drogués » (le Nouvel Obs., 22 oct. 1973). || Être en pleine défonce.
0 « Moi, ça m'arrive (de fumer du H). Mais ce n'est plus de la défonce. Juste un joint les jours de déprime. »
Cecil Saint-Laurent, la Bourgeoise, p. 195.

Encyclopédie Universelle. 2012.