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dégrafer

dégrafer [ degrafe ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1564; de dé- et agrafer
Défaire, détacher (ce qui est agrafé). « Il dégrafa son manteau » (Flaubert). Dégrafer des papiers ( dégrafeur) . SE DÉGRAFERv. pron. Sa robe s'est dégrafée. « Elle se dégrafa un peu à cause de la chaleur » (Aragon). ⊗ CONTR. Agrafer, attacher.

dégrafer verbe transitif (de agrafer) Ouvrir un vêtement, un bijou, le détacher en défaisant les agrafes : Dégrafer sa robe.dégrafer (difficultés) verbe transitif (de agrafer) Orthographe Avec un seul f, comme agrafe. Désagrafer ne s'emploie presque plus. ● dégrafer (synonymes) verbe transitif (de agrafer) Ouvrir un vêtement, un bijou, le détacher en défaisant les...
Synonymes :
- défaire
- détacher
Contraires :
- agrafer
- attacher

dégrafer
v. tr. Détacher, défaire (ce qui est agrafé). Dégrafer son corsage.
|| v. Pron. Ma ceinture s'est dégrafée.

⇒DÉGRAFER, verbe trans.
Ouvrir, détacher l'agrafe (les agrafes) de quelque chose.
A.— [L'obj. désigne un vêtement, un bijou, etc.] Dégrafer un corsage, une jupe, une robe. Et puis elles [les actrices] s'agacent, la chaleur leur monte — elles dégrafent leur col (COLETTE, Music-hall, 1913, p. 151). Elle dégrafa sa pèlerine (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 751).
Emploi abs. :
1. ... il déboutonnait, dénouait, dégrafait, délaçait sans repos. Et quand elle voulut se lever pour échapper à ses audaces, elle sortit brusquement de ses robes, de ses jupes et de son linge toute nue, ...
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Le Mal d'André, 1883, p. 383.
Emploi pronom. Ton camée se dégrafe (GIRAUDOUX, Lucrèce, 1944, III, 7, p. 194).
B.— P. méton. [L'obj. désigne la pers. qui porte le vêtement à dégrafer] :
2. ... des crises la [Geneviève] reprenaient, secouaient son corps frêle de grands frissons. (...), Denise, (...) tâchait de la soulager. Elle la dégrafa et resta navrée de cette maigreur souffrante : ...
ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, p. 593.
Emploi pronom. Ces spacieux soupers où des femmes soûles se dégrafent au dessert (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 9). Elle se dégrafa un peu, à cause de la chaleur (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 143).
P. métaph., pop. Se dégager (d'une emprise). Elle se dégrafe de mes étreintes, elle s'est tirée la salingue! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 326).
Prononc. et Orth. :[], (je) dégrafe []. Ds Ac. 1694-1762, s.v. degraffer; cf. aussi ds FÉR. 1768 (cf. dé-). Ds Ac. 1798-1932, s.v. dégrafer. Étymol. et Hist. I. 1. 1546 mar. degraffer « désancrer » (Palmerin d'Olive, 210 b ds Rom. Forsch., t. 32, p. 43); 2. av. 1577 « détacher l'agrafe ou les agrafes d'un vêtement » (R. BELLEAU, Bergerie, IIe j., f° 141 v°, éd. 1578 ds GDF. Compl.); 1584 part. passé adj. (RONSARD, Poèmes, 1. II, Élégie à P. L'Escot ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 10, p. 304 var. : a cottes degrafees); [1852 part. passé subst. fém., fam. « femme galante » (A. DUMAS, Ange Pitou d'apr. FRANCE)]; 1889 (LARCH. Suppl., p. XII). II. 1611 désagrafer (COTGR.). Dér. de agrafer; préf. dé(s)- par substitution (I), par adjonction (II). Fréq. abs. littér. :68.

dégrafer [degʀafe] v. tr.
ÉTYM. 1564; de 1. dé-, et agrafer.
Défaire, détacher (ce qui est agrafé). → Déboutonner, cit. 1. || Dégrafer une robe, une jupe, un corsage.Par métonymie. || Dégrafer quelqu'un.
1 Il dégrafa son manteau, et l'abattit sur elles comme un filet.
Flaubert, Trois contes, « la Légende de Saint Julien l'Hospitalier ».
2 (…) il entreprend de dégrafer son corsage.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XII, p. 135.
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se dégrafer v. pron.
Se défaire. || Sa robe s'est dégrafée.Défaire soi-même les agrafes de ses vêtements. Déshabiller (se).
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dégrafé, ée p. p. et adj.
|| Corsage dégrafé.N. f. (1890, in D. D. L.). Vx. || Une dégrafée : une femme galante.
3 (…) c'est une espèce d'évaporée comme vous dites, ce que vous appelez une dégrafée (…)
Proust, À la recherche du temps perdu, t. VIII, p. 154.
CONTR. Agrafer, attacher.
DÉR. Dégrafeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.