démériter [ demerite ] v. intr. <conjug. : 1>
• XIIIe; de dé- et mérite
1 ♦ (1636) Agir de manière à encourir le blâme, la désapprobation (de qqn). Vx Démériter de qqn, perdre son estime. — Mod. Démériter auprès de qqn, aux yeux de qqn. L'« idée de démériter dans votre esprit m'effraie et me fait peine » (Sainte-Beuve). — Absolt Il n'a jamais démérité. En quoi a-t-il démérité ?
2 ♦ (1524) Théol. Agir de manière à encourir un châtiment divin, la perte de la grâce.
⊗ CONTR. Mériter.
● démériter verbe transitif indirect Agir de manière à se rendre indigne de quelque chose, à perdre l'estime, la confiance de quelqu'un, encourir la réprobation ou le blâme : En quoi ai-je démérité à vos yeux ? ● démériter (difficultés) verbe transitif indirect Construction 1. Démériter de qqch = s'en rendre indigne (souvent en tournure négative). En battant son propre record dimanche, cet athlète n'a pas démérité du sport. 2. Démériter auprès de qqn, aux yeux de qqn = perdre son estime, sa confiance. Remarque L'Académie admet démériter de qqn.
démériter
v. intr. Agir d'une façon telle que l'on perd l'estime d'autrui. Il a grandement démérité à leurs yeux en agissant ainsi.
⇒DÉMÉRITER, verbe intrans.
A.— [Le suj. désigne une pers.] Se comporter de façon à encourir la réprobation ou la mésestime d'autrui; se rendre indigne de quelqu'un ou de quelque chose. Démériter du sport (Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.). Anton. mériter.
— Vieilli. Démériter de qqn. Perdre son estime en abusant de la confiance qu'il nous avait témoignée. Démériter de ses amis (CAPUT 1969).
— Usuel. Démériter auprès de, aux yeux de qqn. Perdre son estime par sa manière d'agir ou d'être.
♦ Rare [En parlant d'une œuvre hum.] :
• 1. C'est une belle question de peser pourquoi, maintenant, les œuvres sur la guerre ont démérité aux yeux du public...
BARRÈS, Mes cahiers, t. 14, 1922-23, p. 245.
— Absol. Démériter (en qqc.). Perdre le droit à l'estime du fait de sa conduite répréhensible. Il n'a pas démérité. Ils m'ont demandé s'ils avaient démérité, s'ils avaient manqué à leur service (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 12).
B.— THÉOL. Se comporter de manière à encourir la réprobation divine, un châtiment divin, de manière à être privé de la grâce de Dieu :
• 2. ... Dieu tolère le mal, conséquence du libre arbitre dont il a voulu doter les anges et les hommes, pour qu'ils puissent mériter ou démériter...
Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 1033.
Rem. Dans ce sens le verbe peut except. être trans. (avec un compl. d'obj. interne). Perdre par sa conduite répréhensible le bénéfice d'une grâce divine. Une parenté profonde unit la nature et notre esprit. Nous l'avons déméritée par une chute historique (ou transhistorique) (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 389).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1524 « encourir la réprobation » contexte relig. (J. BOUCHET, Annales d'Aquitaine, f° 57 v° ds GDF. Compl.). Dér. de démérite d'apr. mériter; dés. -er. Fréq. abs. littér. :35. Bbg. GOHIN 1903, p. 312.
démériter [demeʀite] v. intr.
ÉTYM. XIIIe; de 1. dé-, et mérite.
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1 (1636). Agir de manière à encourir le blâme, la désapprobation (de qqn). Vx. || Démériter de qqn, perdre son estime, sa bienveillance. Mod. || Démériter auprès de qqn, aux yeux de qqn. — Absolt. || Il n'a jamais démérité. || En quoi a-t-il démérité ?
2 (1524). Théol. Agir de manière à encourir un châtiment divin, et, spécialt, la perte de la grâce. || Le pouvoir de mériter et de démériter.
1 Dieu a donné aux hommes le libre arbitre, pour pouvoir démériter s'ils le veulent.
2 (…) l'atome à qui Dieu aura donné la pensée peut mériter ou démériter (…)
Voltaire, le Philosophe ignorant, XXIX.
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CONTR. Mériter.
DÉR. Déméritoire. — V. Démérite.
Encyclopédie Universelle. 2012.