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demi-sel

demi-sel [ d(ə)misɛl ] adj. et n. m.
• 1842 porc au demi-sel; de demi- et sel
I Adj. Qui n'est que légèrement salé. « cette fraîche assiettée de beurre demi-sel » (Huysmans). Fromage demi-sel, et subst. (1929) un demi-sel : fromage frais de vache, légèrement salé et d'une pâte homogène. II N. m. (1894 « homme qui exerce un métier régulier mais vit aussi de proxénétisme »; de (beurre) demi-sel, proprt « ni salé, ni pas salé ») Arg. et péj. Homme, garçon qui affecte d'être du milieu sans se comporter comme le milieu l'exige. Des demi-sel ou des demi-sels. « je l'ai pris longtemps pour un gars d'aventure, mais c'est rien qu'un demi-sel » (Céline). Par ext. Lâche.

demi-sel nom masculin invariable Fromage frais, de forme carrée, salé à 2 %. Beurre légèrement salé. Populaire. Souteneur qui n'appartient pas au milieu ; individu qui affecte d'être affranchi. ● demi-sel (difficultés) nom masculin invariable Orthographe Des demi-sel (invariable). ● demi-sel adjectif invariable Se dit d'un produit légèrement salé : Beurre demi-sel.

demi-sel
n. m. inv.
d1./d (En appos.) Beurre demi-sel, peu salé.
d2./d Fromage blanc frais, légèrement salé.
d3./d Arg., péjor. Malfaiteur peu aguerri.

⇒DEMI-SEL, subst. masc.
A.— Fromage gras et frais qui est légèrement salé, fabriqué avec du lait de vache (d'apr. COURTINE 1972).
En constr. d'appos. avec valeur d'adj. Qui n'est que légèrement salé. Beurre, fromage demi-sel.
B.— Arg. Proxénète qui exerce un métier régulier, mais n'appartient pas au milieu et dont le milieu se méfie. Un demi-sel n'est jamais autre chose qu'un souteneur à la petite semaine (LE BRETON 1960).
P. ext. Personne dont un milieu quelconque considère qu'elle ne fait pas, ou pas encore complètement partie des siens. Mais comme je restais pantois, la bouche ouverte, il [le soldat] haussa les épaules, méprisant : — Encore un demi-sel, fit-il (VIALAR, Morts viv., 1947, p. 30).
Prononc. :[d()]. Étymol. et Hist. 1. 1742 porc au demi-sel (Suite des dons de Comus, II, 36 ds QUEM. Fichier); 2. 1894 subst. arg. (ds ESN.). Composé de demi et de sel. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. QUEM. 2e s. t. 2 1971.

demi-sel [d(ə)misɛl] adj. et n. m. invar.
ÉTYM. 1842, porc au demi-sel; comp. de demi-, et sel.
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I Adj. Qui n'est que légèrement salé. || Beurre demi-sel (opposé à beurre doux et à beurre salé).
1 Jusqu'à ce couvert de campagne, ces verres propres, cette fraîche assiettée de beurre demi-sel, cette cruche à cidre, qui aidaient à l'intimité de cette table éclairée par une lampe (…)
Huysmans, Là-bas, V, p. 57.
Fromage demi-sel et, subst. (1929), un demi-sel : fromage gras et frais légèrement salé.
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II N. m. invar. (1894, « homme qui exerce un métier régulier mais vit aussi de proxénétisme »; de (beurre) demi-sel, proprt « ni salé, ni pas salé »). Argot. et péj. Homme, garçon qui affecte d'être du milieu sans se comporter comme le milieu l'exige; faux souteneur. || Des demi-sel.
2 Robinson, je me disais encore… je l'ai pris longtemps pour un gars d'aventure, mais c'est rien qu'un demi-sel…
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 355.
3 Et là-bas, eux, comment imagineraient-ils la Huchette, le poste de secours improvisé dans le cloître de Saint-Séverin, le curé avec ses allures d'aumônier baroudeur, les petits gars à tête de demi-sel qui font le tri des armes « prises à l'ennemi » ?
François Nourissier, Allemande, p. 275.

Encyclopédie Universelle. 2012.