dentelé, ée [ dɑ̃t(ə)le ] adj.
• 1545; de denteler
1 ♦ Qui présente des dents, des indentations. Timbre dentelé. — Bot. Feuille dentelée. — Blas. Pièces dentelées. — Par ext. Côte dentelée. ⇒ découpé.
2 ♦ Anat. Muscle dentelé, qui s'attache aux côtes. Subst. masc. Le grand dentelé : le muscle abaisseur de l'omoplate. « Sous les flancs bien enveloppés [...] , on devine les dentelés et les côtes » (Gautier).
⊗ CONTR. 1. Lisse.
● dentelé adjectif masculin et nom masculin Se dit de trois muscles pairs du thorax. (Le grand dentelé et les petits dentelés postérieurs, l'un supérieur, l'autre inférieur.)
dentelé, ée
adj. et n. m.
d1./d Qui est coupé ou découpé en forme de dents. Les bords dentelés d'un timbre-poste.
— Par ext. Découpé. Un rivage dentelé.
d2./d ANAT Muscles dentelés: muscles du tronc présentant des structures en forme de doigts qui s'insèrent sur les côtes.
|| n. m. Le grand, le petit dentelé.
⇒DENTELÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de denteler.
II.— Adjectif
A.— Pourvu de découpures en forme de dents (cf. denté, ée). Timbre dentelé; cime, crête dentelée; ogive dentelée; vis dentelée. Le mimosa aux feuilles grêles et dentelées (SUE, Atar Gull, 1831, p. 4). De longs sabres, dentelés comme des scies (FLAUB., Salammbô, t. 2, 1863, p. 72).
• 1. ... ça tirait, ça claquait, ça explosait de plus belle; dans sa tête, une roue dentelée tournait de plus en plus vite : chaque dentelure était un coup de feu.
SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 185.
— Spéc., ANAT.
1. Ligament dentelé. Elle [la pie-mère] est directement rattachée à la dure-mère par les ligaments dentelés (GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 379).
2. Muscle dentelé et, p. ell., dentelé. Muscle pair du thorax inséré sur les côtes et intervenant dans la respiration. (Muscle) grand dentelé, (muscle) petit dentelé postérieur inférieur, (muscle) petit dentelé postérieur supérieur (cf. CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, passim). Les digitations du dentelé, chacune au-dessus de celle d'une côte, telle qu'une marche au-dessus d'une marche (MONTHERL., Songe, 1922, p. 45).
— P. ext. Découpé. Un soir, tandis que se perdaient à sa droite les côtes dentelées de l'île natale, il parla (A. FRANCE, Clio, 1900, p. 181).
B.— Façonné en dentelle, garni de dentelle. Le palais della Cà [Casa] d'Oro est tout brodé, tout dentelé, tout découpé à jour, dans un goût grec, gothique, barbare, si fantasque, si léger, si aérien qu'on le dirait fait exprès pour le nid d'une sylphide (GAUTIER, Italia, 1852, p. 140). Un étroit soupirail de cave dentelé de toiles d'araignées (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, II, 9, p. 203) :
• 2. ... désormais tout le monde devrait se contenter de deux services à chaque repas et (...), pour le costume, personne ne porterait plus d'étoffes dentelées, ni d'écarlate, ni de vair, ni de gris, ni de zibeline...
FARAL, La Vie quotidienne au temps de St Louis, 1942, p. 180.
Encyclopédie Universelle. 2012.