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devanture

devanture [ d(ə)vɑ̃tyr ] n. f.
XIIIe « façade d'une maison »; de devant
1(1811) Façade, revêtement du devant d'une boutique. Repeindre la devanture d'un magasin.
2Par ext. Étalage des marchandises, soit à la vitrine, soit dehors. étalage, vitrine. Regarder les devantures des magasins. Marchandises en devanture. 1. montre.

devanture nom féminin (de devant) Ouvrage de verre, de bois, etc., qui garnit le devant d'une boutique et permet l'étalage des marchandises ; cet étalage lui-même, les marchandises, les produits qui y sont exposés. ● devanture (synonymes) nom féminin (de devant) Ouvrage de verre, de bois, etc., qui garnit le devant...
Synonymes :
- vitrine

devanture
n. f.
d1./d Façade d'une boutique.
d2./d Par ext. étalage, objets exposés dans une vitrine. Remarquer une bague à la devanture d'une bijouterie.
d3./d (Afr. subsah., Maghreb) Devant d'un bâtiment. Des marchands d'antiquités sont installés à la devanture de l'hôtel.

⇒DEVANTURE, subst. fém.
A.— Partie antérieure d'une chose.
1. ARCHITECTURE
a) Vx. Façade d'un édifice :
1. Soit dit en passant, mon ami, et comme produit de l'art, et comme expression de l'histoire, ceci vaut un peu mieux que cette froide et blafarde bâtisse, bâtarde par sa triple devanture encombrée d'archivoltes, bâtarde par l'économique et mesquine monotonie de son ornementation où tout se répète et où rien n'étincelle, ...
HUGO, Le Rhin, 1842, p. 92.
b) Ouvrage fait de boiserie et de vitrage qui revêt la façade d'une boutique pour mettre son étalage en valeur. Ces salles basses, qui n'ont ni devanture, ni montre, ni vitrages (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 7 :
2. Caracalla, en effet, debout et solitaire, attendait quelqu'un, devant la devanture de bois vernissée du thé Caddy.
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 234.
P. méton. L'étalage des marchandises à la vitrine ou à l'extérieur de la boutique. Faire la devanture. Arranger les marchandises pour les mettre en valeur :
3. Il contempla longuement la devanture du marchand de lunettes, celle aussi du marchand de poupées, mais il passa deux fois près de celle du pauvre chemisier sans daigner y jeter un seul de ses regards.
LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, p. 18.
P. métaph., péj.
[En parlant d'une pers.] [Le visage] Quelle devanture de sale manant (BLOY, Journal, 1895, p. 178). [La poitrine] — Ah! monsieur tient à voir briller sur sa devanture l'insigne de l'honneur? (AUGIER, Effrontés, 1861, IV, pp. 346-347).
[L'aspect extérieur, l'apparence] Avec toute sa devanture de piété et sa culture professionnelle des innocences (BLOY, Journal, 1895 p. 140).
2. MAÇONN. ,,Il se dit au pluriel des plâtres que les couvreurs mettent au-devant des souches de cheminées pour raccorder les tuiles ou les ardoises`` (Ac. 1835-1932).
Rem. Attesté également ds LITTRÉ et DG.
B.— TECHNOL. Objet destiné à être placé devant un autre. La devanture [de cheminée] de papier représentant Achille chez Deidamie (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 533). Ce puits n'a point pour devanture la large dalle bleue qui sert de tablier à tous les puits de Belgique (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 371). La face du fourneau [de la chaudière] (...) est protégée par une plaque de devanture en fonte (SER, Phys. industr., 1888, pp. 378-379). Cf. devant2 B.
Prononc. et Orth. :[d()]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. « façade d'une maison » (HUGUES PIAUCELE, Estormi, 518 ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 1, p. 215), attest. isolée; de nouv. 1423 (HOUDOY, Halle échevinale de Lille, 96 ds R. Hist. litt. Fr., t. 10, 1903, p. 321) — 1929, Lar. 20e; 2. 1694 devantures plur. « raccord de plâtre qui unit le pied d'une cheminée aux tuiles » (CORNEILLE); 3. a) 1811 « revêtement de boiserie et de vitrage qui décore la partie d'une boutique donnant sur la rue » (MOZIN-BIBER); b) 1859 « étalage de marchandises exposées à l'intérieur ou à l'extérieur de la vitrine » (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, p. 695). Dér. de devant; suff. -ure. Fréq. abs. littér. :358. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 174, b) 706; XXe s. : a) 643, b) 608. Bbg. STRAKA (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In :[Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, n° 1, p. 291.

devanture [d(ə)vɑ̃tyʀ] n. f.
ÉTYM. XIIIe, « façade d'une maison »; de devant.
1 (1811). Façade, revêtement spécial du devant d'une boutique. || Une devanture en bois, en marbre, en glaces, en céramique. || Faire repeindre, refaire la devanture d'un magasin. || Défense d'appuyer des bicyclettes contre la devanture. || Une devanture de perruquier (cit. 3).
(1859). Par ext. Étalage des marchandises, soit à la vitrine, soit dehors. Étalage, vitrine. || Cet objet est exposé à la devanture. || Devanture éclairée par une rampe. || Regarder les devantures des magasins. || Marchandises en devanture. Montre (en).
1 Aux devantures, sont pendus des burnous et des robes, des harnais et des têtières de perles pour chameaux (…)
Loti, Jérusalem, III, p. 23.
2 On n'est pas un gamin qui quête aux devantures des librairies des cartes postales libertines.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, VII, p. 62.
Par métaphore (fam. et vieilli). Apparence extérieure, visage.
2 Techn. 2. Devant (3.). || Une devanture de cheminée, de puits.
(1694). Au plur. Raccord de plâtre qui fait la liaison entre le pied d'une cheminée et le revêtement du toit.
3 En franç. d'Afrique. Partie (d'un bâtiment) s'ouvrant sur la rue. Façade, seuil.

Encyclopédie Universelle. 2012.