dignitaire [ diɲitɛr ] n. m.
• 1718; dignitère 1525; de dignité
♦ Personne revêtue d'une dignité (I), qui a un rang éminent dans une hiérarchie officielle. ⇒ autorité . Un grand dignitaire de l'Église. « Des dignitaires de toute sorte qui se rendent à la prière, des officiers surtout, des généraux, des maréchaux » (Loti).
● dignitaire nom masculin Personnage revêtu d'une dignité, d'un rang éminent dans une hiérarchie : Les dignitaires de l'État. ● dignitaire (citations) nom masculin Stefan George Büdesheim, près de Bingen, Rhénanie, 1868-Minusio, près de Locarno, Suisse, 1933 Les dignitaires de tout grade Ont tous l'œil vulgaire et charnel, Le même œil de bête à l'affût. Aller Stufen Halter tragen Gleich den feilen Blick der Sinne Gleich den rohen Blick der Spähe. L'Étoile de l'alliance
dignitaire
n. m. Celui qui est pourvu d'une dignité (sens II). Dignitaire de l'église.
⇒DIGNITAIRE, subst. masc.
Homme revêtu d'une dignité. Un grand dignitaire de l'État; un haut dignitaire de l'armée, de l'Église. C'était (...) le recteur et tous les dignitaires de l'Université qui se rendaient processionnellement au-devant de l'ambassade et traversaient en ce moment la place du Palais (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 23). Auprès de lui [le chef de canton] son vizir, ou je ne sais quel dignitaire, porte par-dessus le boubou une sorte de gilet tunisien caroubier (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 882) :
• Nous fûmes aussitôt engagés dans la série des entretiens et saisis par l'engrenage des réceptions et des cérémonies, celle, notamment, au cours de laquelle je fis dignitaires de la Légion d'honneur les généraux Marshall, Arnold, Somerwell, les amiraux King et Leahy...
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 209.
— Au fém. plur. Religieuses chargées des principaux offices d'une communauté. La fondatrice [Sainte Radegonde] et les dignitaires du couvent [de Sainte-Croix à Poitiers] recevaient dans leur compagnie, non seulement les évêques et les membres du clergé, mais des laïques de distinction (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 260).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1718 (PIGANIOL DE LA FORCE, Description de la France ds Trév. 1752). Dér. du rad. de dignité; suff. -aire2. Fréq. abs. littér. :122. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 219; 1972, t. 36, p. 227.
dignitaire [diɲitɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1718; dignitère, 1525; du rad. de dignité, suff. -aire.
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♦ Personne revêtue d'une dignité. ⇒ Autorité. || Un dignitaire de l'Église. || Le primicier, premier dignitaire de certains chapitres. || Les hauts dignitaires de l'État. || L'apocrisiaire, dignitaire du palais sous les Carolingiens. || Les six grands dignitaires de l'Empire (→ Archichancelier, cit.).
0 Par l'avenue sablée, que les troupes bordent d'une double haie et maintiennent libre, commencent à arriver des dignitaires de toute sorte qui se rendent à la prière, des officiers surtout, des généraux, des maréchaux, tous les chefs de la vaillante armée turque; — mais on les regarde peu, dans l'attente de voir bientôt passer le Sultan (…)
Loti, Figures et choses…, p. 148.
♦ N. f. pl. Hist. relig. Religieuses chargées des offices principaux, dans une communauté de femmes.
Encyclopédie Universelle. 2012.