dividende [ dividɑ̃d ] n. m.
• v. 1550; lat. dividendus « qui doit être divisé », de dividere
1 ♦ Math. Nombre qui est divisé par un autre dans la division arithmétique. Le quotient est le rapport du dividende au diviseur.
2 ♦ (1719; dividend 1716) Fin. Quote-part des bénéfices réalisés par une entreprise, attribuée à chaque associé (spécialt dans une société par actions). Toucher, recevoir un dividende, son dividende. Distribuer des dividendes. Il « tient également pour argent gaspillé le dividende attribué aux actionnaires » (Chardonne). — Dr. comm. Quote-part des sommes provenant de la réalisation des biens d'un failli, attribuée à chacun des créanciers. — Fig. Toucher les dividendes de la croissance.
● dividende nom masculin (latin dividendus) Nombre que l'on se propose de diviser par un autre appelé diviseur. Part des bénéfices nets d'une société versée aux actionnaires, à la fin de chaque exercice, selon un montant fixé par l'assemblée générale. (En France, il donne droit à l'avoir fiscal.)
dividende
n. m.
d1./d MATH Le nombre divisé (par oppos. à diviseur).
d2./d FIN Part de bénéfice distribuée à chaque actionnaire d'une société. Donner, toucher des dividendes.
— Portion attribuée à chaque créancier sur la somme qui reste à partager après la liquidation d'une faillite.
⇒DIVIDENDE, subst. masc.
Spéc. et usuel
A.— ARITHM. Nombre à diviser par un autre dans l'opération de la division. Une opération arithmétique de fréquence fort voisine de la division classique : le quotient subit une multiplication, puis une soustraction du dividende (DECAUX, Mesure temps, 1959, p. 92).
B. FINANCES
1. Somme annuelle distribuée par une société à ses actionnaires ou à ses associés au prorata du capital souscrit par eux et proportionnellement aux bénéfices réalisés. Dividendes réels, p. oppos. aux dividendes fictifs, calculés d'après des bénéfices fictifs. Un dividende de dix francs par action (ZOLA, Argent, 1891, p. 213). Les rentiers voyaient en rêve se multiplier leurs dividendes (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 90). Le dividende rémunère l'actionnaire propriétaire de l'entreprise sociétaire (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 622). Les membres du conseil d'administration perçoivent des dividendes en tant qu'actionnaires et des tantièmes en tant qu'administrateurs (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 22) :
• À l'exception des industries de guerre, devait écrire un jour avec orgueil Charles Pathé, je ne crois pas qu'il en soit une en France dont le développement ait été aussi rapide que la nôtre et qui ait donné des dividendes aussi élevés à ses actionnaires.
SADOUL, Le Cinéma des orig. à nos jours, 1949, p. 49.
2. Quote-part des sommes qui proviennent de la réalisation des biens d'un failli, attribuée à chacun des créanciers, ceux-ci étant en état d'union. Les syndics de la faillite agiraient au gré des inspirations de Du Tillet qui (...) ferait liciter les terrains et les achèterait pour la moitié de leur valeur en payant avec (...) le dividende de la faillite (BALZAC, C. Birotteau, 1837, pp. 86-87).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. 1555 math. (J. PELETIER, Arithm., p. 43 ds DG); 2. 1735 comm. dividente (RICHELET, Dict. ds QUEM. Fichier); 1742 dividende (cité ds Trév. 1752). Empr. au b. lat. dividendus « dividende » adj. verbal de dividere, v. diviser. Fréq. abs. littér. :107. Bbg. DARM. 1877, p. 206. — MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 31. — QUEM. 2e s. t. 2 1971.
dividende [dividɑ̃d] n. m.
ÉTYM. 1151; lat. dividendus « qui doit être divisé », de dividere. → Diviser.
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1 Arithm. Nombre à diviser par un autre (appelé diviseur). || Dans la division, le dividende s'écrit à la gauche du diviseur. || Le quotient exprime combien de fois le dividende contient le diviseur.
2 (1742; dividente ou divident, 1735). Fin. Quote-part des bénéfices réalisés par une entreprise, attribuée à chaque associé lors de la répartition des bénéfices. — Spécialt. Dans une société par actions, Quote-part des bénéfices attribués à chaque actionnaire ou au porteur de parts de fondateur. || Dividendes réels (d'après des bénéfices réels) et dividendes fictifs (d'après des bénéfices fictifs). || Coupon de dividende. ⇒ Coupon (cit. 1). || Toucher, recevoir un dividende, son dividende. || Distribuer des dividendes. || De gros dividendes. || Acompte de dividende, sur dividende; dividende provisoire.
0.1 — Mais les services de la Grande Compagnie sont défectueux, sa cuisine est de seconde classe ! La preuve, c'est que vous, intéressé dans l'affaire, vous n'êtes même pas abonné !
— Sans doute, mais si notre cuisine est de seconde catégorie, nos dividendes sont de la première. C'est quelque chose, cela ! tandis que votre Compagnie nouvelle, avec sa cuisine de première classe, donnera des dividendes d'une maigreur à impressionner désagréablement l'actionnaire.
A. Robida, le Vingtième Siècle, p. 81.
1 (Il) tient également pour argent gaspillé le dividende attribué aux actionnaires, qui toucheront une faible part des bénéfices dans les années très prospères, lorsqu'on aura prélevé les fonds destinés à être investis (…)
J. Chardonne, l'Amour du prochain, p. 197.
2 Le dividende n'est réel et ne peut être distribué qu'autant qu'il correspond à des bénéfices nets, effectivement réalisés et disponibles. Cela suppose que, préalablement, certaines défalcations auront été faites des sommes représentant la différence entre les recettes et les dépenses d'exploitation (…)
Le dividende réel est définitivement acquis aux actionnaires (…) Mais s'il était distribué en dehors des conditions qui viennent d'être indiquées, le dividende serait fictif.
Léon Lacour, Précis de droit commercial, 358-359.
♦ Spécialt. Quote-part des sommes provenant de la réalisation des biens d'un failli, attribuée à chacun des créanciers, ceux-ci étant en état d'union (Code de commerce, art. 565).
Encyclopédie Universelle. 2012.