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dolomie

dolomie [ dɔlɔmi ] n. f.
• 1792; de Dolomieu, n. du naturaliste qui a découvert cette substance
Géol. Roche sédimentaire composée de dolomite et de calcite, qui peut constituer des massifs montagneux comme dans les Alpes du Tyrol, ou Dolomites.

dolomie nom féminin (de Dolomieu, nom propre) Roche sédimentaire carbonatée, renfermant plus de 50 % de dolomite.

⇒DOLOMIE, DOLOMITE, subst. fém.
A.— MINÉR. Minéral à cristallisation rhomboédrique, constitué de carbonate double de calcium et de magnésium, et se présentant sous forme de marbre blanc très utilisé pour la construction. La magnésie et le carbonate de calcium sont l'un et l'autre solubles dans l'eau chargée de gaz carbonique; la solubilité de la dolomie décroît même moins vite avec la température que celle de la calcite (M. DERRUAU, Précis de géomorphologie, Paris, Masson, 1974, p. 255) :
1. L'eau magnésienne plus dense retourne progressivement à la mer par percolation à travers le cordon littoral où le calcaire se transforme en dolomie. Comme matériau de construction la dolomie a les mêmes usages que les roches calcaires.
P. BELLAIR, C. POMEROL, Éléments de géol., Paris, A. Colin, 1965, p. 141.
Rem. La dolomitisation, subst. fém., désigne le processus de transformation d'une roche en dolomie par action de l'eau. Les processus de dolomitisation ne sont pas encore parfaitement élucidés. Dans certains cas la roche, déposée dans les eaux magnésiennes, est originellement dolomitique. Dans d'autres cas, la dolomitisation est secondaire (ID., ibid.).
B.— PÉTROGRAPHIE. Roche sédimentaire très répandue composée en grande partie de dolomie, et pouvant former des massifs montagneux entiers, cf. les Dolomites, Alpes du Tyrol qui doivent leur nom à la dolomie qui les compose. Ces montagnes de porphyre, ont conservé quelque chose de la chaleur des volcans. Les Dolomites hérissent partout la contrée (MICHELET, Chemins Europe, 1874, p. 497) :
2. La dolomie donne des formes particulièrement capricieuses : dans le détail, ce sont des trous de perforation, des creux en empreinte de pas; à plus grande échelle, les reliefs ruiniformes sont célèbres : tourelles, aiguilles, champignons, surplombs et même arches, comme à Montpellier-le-Vieux, dans les Grandes Causses.
M. DERRUAU, Précis de géomorphologie, Paris, Masson, 1974, p. 255) .
Rem. Dans les dict. spéc., on constate un flottement en ce qui concerne l'emploi des 2 termes dolomie et dolomite. Souvent, le même terme (dolomie) s'applique à la fois au minéral et à la roche; mais parfois dolomite s'applique au minéral et dolomie à la roche (cf. DUVAL 1959, GEORGE 1970, DE MICH. 1972).
Prononc. et Orth. :[], []. Les 2 formes ds Ac. depuis 1878. Étymol. et Hist. A. 1792 dolomie (De Saussure fils, ds Journal de phys., XL, 161 : Dolomie. On ne saurait mieux la baptiser qu'en dérivant son nom de celui du célèbre naturaliste qui nous l'a fait connaître). B. 1838 dolomite (Ac. Compl. 1842). A créé à la fin du XVIIIe s. par De Saussure à partir du nom du naturaliste fr. Déodat de Dolomieu (1750-1801) qui découvrit cette roche (cf. NED et Brockhaus Enzykl). B avec suff. sav. -ite. Fréq. abs. littér. Dolomie :1.

dolomie [dɔlɔmi] n. f.
ÉTYM. 1792; nom tiré, par H. de Saussure, de Dolomieu, nom du minéralogiste qui a analysé cette roche.
Géol. Roche composée de carbonate de chaux et contenant une forte proportion (plus de 50%) de dolomite (les calcaires à proportion plus faible sont dits calcaires dolomitiques; → Dolomitique, cit. 1). || Dolomies pures (plus de 90% de dolomite), dolomies calcarifères (de 50 à 90%). || Dolomies primaires, à grains fins; dolomies secondaires, à grains grossiers.
tableau Classes de roches.
DÉR. V. Dolomite.

Encyclopédie Universelle. 2012.