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eau-forte

eau-forte [ ofɔrt ] n. f.
• 1543; lat. alchim. aqua fortis
1Acide nitrique étendu d'eau, dont les graveurs ( aquafortiste) se servent pour attaquer le cuivre, là où le vernis a été enlevé par la pointe.
2Par ext. (1808) Genre de gravure utilisant ce procédé; gravure ainsi obtenue. Livre illustré d'eaux-fortes originales.

eau-forte, eaux-fortes nom féminin Acide nitrique mélangé d'eau, dont se servent les aquafortistes pour attaquer le métal mis à découvert par le travail de la pointe, qui enlève le vernis protecteur. Estampe que l'on obtient au moyen d'une planche mordue par cet acide.

eau-forte
n. f.
d1./d Acide nitrique additionné d'eau dont se servent les graveurs. Graver à l'eau-forte.
d2./d BX-A Gravure obtenue en faisant mordre par l'acide nitrique une plaque de cuivre ou de zinc recouverte d'un vernis protecteur, sur lequel on a dessiné à l'aide d'une pointe qui a mis le métal à nu. Des eaux-fortes.

⇒EAU(-)FORTE, (EAU FORTE EAUFORTE, EAU-FORTE)subst. fém.
A.— Acide nitrique ou azotique étendu d'eau, utilisé par le graveur pour faire mordre la plaque de cuivre là où le vernis a été enlevé par la pointe. La goutte d'eau forte qui creuse la planche de cuivre en y tombant (CHÊNEDOLLÉ, Journal, 1822, p. 114).
P. métaph. L'« esprit » (...) cette eau-forte, cet acide de vitriol qui ronge tout (STENDHAL, L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 394).
B.— P. méton. Planche de cuivre ainsi gravée; estampe obtenue au moyen de cette planche. Des collections d'estampes et d'eaux-fortes (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 219).
Rem. On rencontre ds la docum. eaufortiste, subst. masc. Artiste qui grave à l'eau-forte. Synon. usuel aqua(-)fortiste. Très remarquable eaufortiste de Blois (HUGO, Corresp., 1864, p. 468).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Qq. occurr. dans les fonds sans trait d'union, avec ou sans blanc : eau forte, eauforte. Étymol. et Hist. 1543 (Edit sur le métier d'orfévrerie, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 830 in QUEM. Fichier). Composé de eau et de fort(e); cf. ital. acqua forte (Leonardo da Vinci ds BATT.).

eau-forte [ofɔʀt] n. f.
ÉTYM. 1543, in D. D. L.; comp. de eau, et forte, de 1. fort (adjectif).
1 (1543). Acide nitrique étendu d'eau dont les graveurs se servent pour attaquer le cuivre, là où le vernis a été enlevé par la pointe.
Graveur à l'eau-forte. Aquafortiste. || L'échoppe, pointe du graveur à l'eau-forte. || L'eau-forte s'oppose à la taille-douce.
1 J'ai sous les yeux les Chasses de Rubens; une entre autres, celle aux lions, gravée à l'eau-forte par Soutman.
E. Delacroix, Journal, 25 janv. 1847.
Par métaphore :
2 Un aspect de la côte s'est gravé à l'eau-forte dans ma mémoire, l'aspect d'une rangée d'arbres flagellés par le vent du large et tendant, sous le ciel bas, vers la terre plate et nue, leur tronc courbé et leurs maigres rameaux.
France, le Petit Pierre, XIII, p. 77.
2 (1808). Le procédé de gravure utilisant l'eau-forte; gravure ainsi obtenue (une eau-forte). Gravure. || L'art de l'eau-forte. || Livre illustré d'eaux-fortes originales.

Encyclopédie Universelle. 2012.