éblouissant, ante [ ebluisɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1470; p. prés. de éblouir
1 ♦ Qui éblouit. ⇒ aveuglant, éclatant. « Qu'elle est jolie, la ville de neige sous l'éblouissante lumière » (Maupassant). Neige éblouissante de blancheur.
2 ♦ Fig. Vx Qui trompe en séduisant. « Un esprit éblouissant qui impose » (La Bruyère).
♢ Mod. D'une beauté merveilleuse, d'une qualité si brillante qu'elle étonne, impressionne. ⇒ 1. brillant, fascinant, merveilleux. Un teint éblouissant. Une éblouissante beauté. « Cette créature éblouissante avait conscience d'orner le monde » (Larbaud). « la plus puissante et la plus éblouissante formule » (Jaurès). L'interprétation éblouissante d'un musicien, d'un comédien.
⊗ CONTR. Obscur; 1. terne.
● éblouissant, éblouissante adjectif Qui trouble la vue par un trop grand éclat ; aveuglant, éclatant : Soleil éblouissant. Qui a une beauté éclatante ou qui brille, séduit par son intelligence, sa vivacité, une qualité poussée à un degré extrême : Une femme éblouissante de beauté et de vie. ● éblouissant, éblouissante (synonymes) adjectif Qui trouble la vue par un trop grand éclat ; aveuglant...
Synonymes :
- éclatant
Contraires :
- doux
- mat
- obscur
- sombre
- tamisé
- terne
- voilé
Qui a une beauté éclatante ou qui brille, séduit par...
Synonymes :
- brillant
- étincelant
- fabuleux
Contraires :
- banal
- effacé
- falot
éblouissant, ante
adj.
d1./d Qui éblouit. Une neige éblouissante.
d2./d Fig. Qui émerveille. Une grâce éblouissante.
⇒ÉBLOUISSANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.— Part. prés. de éblouir.
II.— Adjectif
A.— [En parlant d'une lumière insupportable] Qui provoque un trouble visuel momentané. Un éclairage éblouissant, une lumière éblouissante. Les yeux n'ont pu supporter l'éclat du soleil éblouissant (PRINET, Photo., 1945, p. 82).
— P. ext. De son corsage elle aveignit un large mouchoir éblouissant de blancheur (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 260) :
• 1. « À voir un si grand nombre de beautés éblouissantes, je ne suis plus étonné de rencontrer tant d'aveugles en Espagne! »
MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, p. 656.
B.— Au fig. [En parlant de richesse ou de qualité d'esprit] Qui provoque l'admiration, qui impressionne favorablement :
• 2. ... il devina une douleur immense ensevelie au fond de cette âme, une misère sans nom cachée au milieu de ce luxe éblouissant...
PONSON DU TERRAIL, Rocambole, t. 3, 1859, p. 13.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. éblouissamment. D'une manière éblouissante. Mais ni le Mal si éblouissamment beau, si amèrement triste, ni la Main de Suzanne... je ne connaissais rien de tout cela, monsieur (SAINTE-BEUVE, Corresp. gén., t. 1, 1818-69, p. 92).
Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér. :1 095. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 475, b) 1 984; XXe s. : a) 1 519, b) 1 420. Bbg. DUCH. Beauté 1960, p. 113. — GALL. 1955, p. 38, 489, passim. — GOHIN 1903, p. 335. — QUEM. 2e s. t. 1 1970.
], fém. [-]. Ds Ac. dep. 1718. Fréq. abs. littér. :1 095. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 475, b) 1 984; XXe s. : a) 1 519, b) 1 420. Bbg. DUCH. Beauté 1960, p. 113. — GALL. 1955, p. 38, 489, passim. — GOHIN 1903, p. 335. — QUEM. 2e s. t. 1 1970.
éblouissant, ante [ebluisɑ̃, ɑ̃t] p. prés. et adj.
ÉTYM. 1470, esblouissant, in D. D. L.; p. prés. de éblouir.
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1 Qui éblouit. ⇒ Aveuglant, brillant, éclatant, étincelant. || Lumière éblouissante (→ Artifice, cit. 17). || L'éclat éblouissant des dorures (→ Contraste, cit. 9). || La blancheur éblouissante de la neige. || Diamants éblouissants (→ Cristallisation, cit. 4).
1 (…) un torrent de lumière rendue plus éblouissante encore par le contraste du demi-jour de l'intérieur.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 239.
2 Au sortir de cette obscurité, la pleine lumière a été pour ses yeux une pluie éblouissante; il (Rembrandt) l'a sentie comme un flamboiement d'éclair, comme une illumination magique, ou comme une gerbe de dards.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, p. 76.
3 Qu'elle est jolie, la ville de neige sous l'éblouissante lumière !
Maupassant, Au soleil, Alger.
2 (1663). Qui impressionne (par sa beauté). || Teint éblouissant (→ Dégager, cit. 8). || Une femme éblouissante (→ Cadencer, cit. 5; coquette, cit. 10). || Une beauté éblouissante.
4 (…) que je vous trouve le teint d'une blancheur éblouissante (…)
Molière, l'Impromptu de Versailles, 4.
4.1 On comprend bien que le mariage se fit quarante-huit heures plus tard, et Passepartout, superbe, resplendissant, éblouissant, y figura comme témoin de la jeune femme. Ne l'avait-il pas sauvée, et ne lui devait-on pas cet honneur ?
J. Verne, le Tour du monde en 80 jours, p. 330.
3 Vx (langue class.). Qui trompe en séduisant.
5 Il y a dans quelques femmes (…) un esprit éblouissant qui impose (…)
La Bruyère, les Caractères, III, 4.
4 Mod. D'une beauté merveilleuse, d'une qualité si brillante qu'elle étonne. ⇒ Beau, brillant, étonnant, merveilleux. || Fête, réception éblouissante (→ Bal, cit. 9). || Une pensée éblouissante (→ Attendre, cit. 48). || Rêve éblouissant (→ Ebène, cit. 3). || Style éblouissant. || Une verve éblouissante (→ Animer, cit. 14).
6 C'est dans ce discours que Mirabeau a donné la plus puissante et la plus éblouissante formule de ce que nous appelons aujourd'hui la grève générale.
Jaurès, Hist. socialiste…, I, p. 77.
7 (…) parmi les portraits d'un éblouissant coloriste, le plus saisissant est parfois un portrait tout en noir.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. VIII, p. 192.
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CONTR. Obscur, sombre, terne.
Encyclopédie Universelle. 2012.