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ébouillanter

ébouillanter [ ebujɑ̃te ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1836 ; de é- et bouillant
Passer à l'eau bouillante. Ébouillanter une théière. Ébouillanter des légumes. blanchir, échauder. N. m. ÉBOUILLANTAGE , 1876 .
Pronom. Se brûler avec de l'eau bouillante. Elle s'est gravement ébouillantée.

ébouillanter verbe transitif Passer quelque chose à l'eau bouillante ou à la vapeur : Ébouillanter une théière. Brûler quelqu'un avec de l'eau bouillante ou un liquide bouillant. Passer un aliment à l'eau bouillante pour en raffermir la chair et en faciliter l'épluchage. ● ébouillanter (synonymes) verbe transitif Passer quelque chose à l'eau bouillante ou à la vapeur
Synonymes :
- blanchir
- échauder

ébouillanter
v. tr. Tremper dans l'eau bouillante ou arroser d'eau bouillante. ébouillanter une volaille pour la plumer. ébouillanter une théière.
|| v. Pron. Se brûler avec un liquide bouillant.

⇒ÉBOUILLANTER, verbe trans.
A.— Plonger quelques instants dans l'eau bouillante. On a coutume d'ébouillanter le blé de semence (PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 38). À Zanzibar, à la Réunion et à Madagascar. Après cueillette, le girofle est ébouillanté puis exposé à la fumée d'un feu de bois et enfin séché au soleil avant d'être expédié (BRUNERIE, Industr., 1949, p. 105) :
1. ... on a construit des chaudières de modèles divers ayant pour but d'avoir de l'eau suffisamment chaude pour ébouillanter les pyrales dans les vignes.
BRUNET, Le Matériel vinicole, 1925, p. 344.
B.— P. ext.
1. CUIS. [Le compl. désigne un aliment] Plonger quelques instants dans l'eau bouillante pour raffermir, éplucher, etc. Elle ébouillantait une tête de veau (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 192). Les placards regorgeaient de conserves, de poudres magiques, de riz-minute qu'il suffit d'ébouillanter : en un quart d'heure j'avais dîné (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 526).
Région. (Canada). Ébouillanter du thé. L'infuser (cf. Canada 1930; DIONNE 1974).
2. [Le compl. désigne un ustensile, un récipient] Laver à l'eau bouillante ou à la vapeur. Ébouillanter une théière; un récipient préalablement ébouillanté. Il faudrait tenir votre cruche bien propre, l'ébouillanter (BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1124) :
2. Il n'y a pas longtemps, certains restaurants affichaient : « ici, le couvert est ébouillanté. » Mais peu à peu, ils ont renoncé à toute publicité puisque les clients étaient forcés de venir.
CAMUS, La Peste, 1947, p. 1315.
3. [Le compl. désigne une pers. ou un animal] Brûler avec de l'eau bouillante. Il y eut un cri. On crut Gervaise ébouillantée. Mais elle n'avait que le pied gauche brûlé légèrement (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 397). Le lait se répandit, qui les [chats] ébouillanta (LORRAIN, Contes chandelle, 1897, p. 64).
Emploi pronom. réfl. indir. [L'obj. dir. désigne une partie du corps] Se brûler avec un liquide bouillant. Il [Turandot] commença par s'ébouillanter une main (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 242).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. un emploi intrans. équivalant à « bouillir d'impatience, de colère ». J'ébouillantais dans mon veston (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 363). 2. Lar. 20e et QUILLET 1965 enregistrent le terme ébouillanteur, subst. masc. ou ébouillanteuse, subst. fém. ,,Machine, ustensile au moyen desquels on pratique l'ébouillantage``, notamment ,,l'ébouillantage des échalas, des souches de vigne, des pieds d'arbres, etc., pour les débarrasser des parasites`` (Lar. 20e).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1836 (Manuel du provençal ou les Provençalismes corrigés ds Fr. mod. t. 13, p. 127); 1877 part. passé adj. (ZOLA, loc. cit.); en partic. 1838 « tremper les cocons dans l'eau bouillante pour tuer les chrysalides » (Ac. Compl. 1842). Dér. de bouillant, part. prés. de bouillir; préf. é-, peut-être sur le modèle du prov. esbouienta, esbulhenta, spéc. esbouienta li coucoun (MISTRAL). Fréq. abs. littér. :18.
DÉR. 1. Ébouillantage, subst. masc. Action de traiter par l'eau bouillante ou par la vapeur. L'ébouillantage des légumes. Aussitôt après les vendanges c'est-à-dire à la fin du mois d'octobre on s'occupe de l'ébouillantage des échalas (BRUNET, Mat. vinic., 1925, p. 357). []. 1re attest. 1876, 29 janv. ébouillantage ou badigeonnage des ceps (DUMAS, Journ. offic., p. 875, 3e col. ds LITTRÉ Suppl.); du rad. de ébouillanter, suff. -age. 2. Ébouillantement, subst. masc. Synon. de ébouillantage. Il est indispensable de procéder à l'ébouillantement des effets (Nicolle, Conseil ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 532). Les hésitations (...) de l'infortuné Gütlight à se laisser rééchauder, la peau encore toute pelée des ébouillantements récents (COURTELINE, Linottes, 1912, VI, p. 89). 1re attest. 1912 id.; du rad. de ébouillanter, suff. -(e)ment1.

ébouillanter [ebujɑ̃te] v. tr.
ÉTYM. 1836; de é-, bouillant, et suff. verbal.
1 (1838). Tremper dans l'eau bouillante. || Ébouillanter les cocons de vers à soie. || Ébouillanter le blé de semence.Spécialt (cuis.). Tremper dans l'eau bouillante (pour modifier la consistance, pour éplucher, etc.).
2 Arroser d'eau bouillante; laver à l'eau bouillante. Échauder. || Ébouillanter une théière. || Ébouillanter des légumes. Blanchir.
Ébouillanter qqn, le brûler avec de l'eau bouillante.
Régional (Canada). || Ébouillanter du thé, l'infuser.
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s'ébouillanter v. pron.
Se brûler avec de l'eau bouillante.
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ébouillanté, ée p. p. adj.
Plongé dans l'eau bouillante.Brûlé par de l'eau bouillante.
0 On crut Gervaise ébouillantée. Mais elle n'avait que le pied gauche brûlé légèrement.
Zola, l'Assommoir, p. 397, in T. L. F.
DÉR. Ébouillantage, ébouillantement.

Encyclopédie Universelle. 2012.