écrier (s') [ ekrije ] v. pron. <conjug. : 7> ♦ Dire d'une voix forte et émue. « Et autant qu'un mourant peut s'écrier, il s'écria : Ah ! vous y voilà ! » (Hugo ). « Vite ! » s'écria-t-elle. Il s'écria qu'il n'accepterait jamais. ⊗ HOM. Écrie :écris; écrierai :écrirai (écrire).
écrier (s')
v. Pron. Prononcer, dire en criant, en s'exclamant. Je m'écriai que c'était une injustice.
écrier (s') [ekʀije] v. pron.
ÉTYM. Xe; de é-, et crier.
❖
1 Vieilli. Pousser subitement des cris (sous l'effet de la surprise, de la frayeur, de l'admiration, de l'indignation, de la douleur…). || S'écrier à propos de, sur qqch., s'en indigner bruyamment.
1 (…) Il s'écrie, et sa suite,
De peur d'un pareil sort, prend aussitôt la fuite.
Corneille, Nicomède, V, 7.
2 (…) nous ferons notre devoir de nous écrier comme il faut sur tout ce qu'on dira.
Molière, les Précieuses ridicules, 9.
♦ (Le sujet est un animal). Pousser son cri.
2 Mod. Dire (qqch.) d'une voix forte et émue. ⇒ Exclamer (s'). || Il s'écria : « Venez vite ! ». || Il s'écria que c'était une injustice. || Elle s'écria qu'elle n'accepterait jamais. — (En incise). || Vite ! s'écria-t-il.
3 Ah ! s'est-il écrié, César, tout est perdu.
Rotrou, le Véritable St Genest, II, 8.
4 Il se sentit le cœur triste comme une tombe,
Alors il s'écria :
— « O douleur ! j'ai voulu, moi dont l'âme est troublée » (…)
Hugo, les Rayons et les Ombres, « Tristesse d'Olympio ».
5 Elle réfléchissait encore, taisait avec effort ce que lui dictait sa cruauté céleste, puis s'écriait de nouveau (…)
Colette, la Naissance du jour, p. 47.
♦ Absolt, vieilli. Approuver ou désapprouver (une idée, une opinion). ⇒ Indigner (s'), récrier (se).
REM. Le verbe s'emploie aussi à propos de l'expression écrite (→ Cri, fig.). || Plusieurs journalistes se sont écriés avec indignation dans leur quotidien…
❖
HOM. Écrier.
————————
écrier [ekʀije] v. tr.
❖
♦ Techn. anc. Frotter (un fil de fer) avec un tissu enduit de grès, pour le nettoyer.
❖
DÉR. Écrieur.
HOM. Écrier (s').
Encyclopédie Universelle. 2012.