élytre [ elitr ] n. m.
• 1762; gr. elutron « étui »
♦ Aile antérieure dure et cornée des coléoptères qui ne sert pas au vol mais recouvre et protège l'aile postérieure à la façon d'un étui. Les élytres du hanneton.
● élytre nom masculin (latin scientifique elytra, du grec elutron, étui) Aile antérieure des coléoptères, fortement sclérifiée, pouvant former un étui sous lequel se replie l'aile postérieure et protégeant celle-ci. ● élytre (difficultés) nom masculin (latin scientifique elytra, du grec elutron, étui) Genre Masculin. Remarque Le mot se rencontre au féminin dans quelques textes littéraires, mais il est masculin dans l'usage scientifique.
élytre
n. m. ENTOM Aile antérieure coriace et rigide de divers ordres d'insectes tels que les coléoptères, les dermaptères, les dictyoptères et les orthoptères. La paire d'élytres protège les ailes postérieures membraneuses, seules aptes au vol.
⇒ÉLYTRE, subst. masc.
A.— ENTOMOL. [Chez certains insectes : coléoptères et orthoptères] Aile antérieure très dure qui recouvre et protège l'aile postérieure. Élytre fascié, mordoré, les élytres des hannetons. La coccinelle qui, sur son épaule, soulevait depuis un moment ses élytres (FRANCE, Orme, 1897, p. 157). Quelques lignes, quelques vers à la mesure d'un gosier d'oiseau ou d'un élytre de cigale (CLAUDEL, Poés. viv., 1952, p. 739) :
• Dans les formes, dessins et couleurs qu'on surprend dans l'épaisseur des tissus vivants, par exemple en levant avec le scalpel les couches qu'offre l'élytre des scarabées.
MICHELET, L'Insecte, 1857, p. 384.
B.— [P. métaph., ou p. anal.]
1. [de forme] Il songeait que, dans huit jours, son fils, ici même, serait auprès de lui, sur sa bécane aux élytres d'émeraude (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p. 1513).
2. [de couleur] Un revolver de petit calibre, mais excellent, dont l'acier faisait songer à l'élytre des coléoptères bruns et bleus qui bourdonnent (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 208).
3. [Avec le son que produisent les élytres de certains insectes] Puis un étrange bruit d'élytres vint de la forêt. Un minuscule avion aux ailes transparentes et à la frêle carcasse, insolite dans ce monde sans âge, surgit au-dessus des arbres (CAMUS, Exil et roy., 1957, p. 1678).
C.— P. métaph. Synon. aile. À quelque point de l'horizon que vous regardiez, sous quelque aire de la rose des vents que vous vous incliniez, il y a un moulin qui gaiement remue ses larges élytres (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 6). Ô sables, ô résines! L'élytre pourpre du destin dans une grande fixité de l'œil! (SAINT-JOHN PERSE, Exil, 1942, p. 219).
Rem. La docum. atteste 1. Élytre, subst. fém. (rare). Les basques de son habit, sur le divan, derrière lui, faisaient de grandes élytres vert pomme (BENOIT, L'Atlant., 1919, p. 201). 2. Élytral, ale, aux, adj. Relatif aux élytres des insectes. Rebord élytral latéral (cf. E. PERRIER, Zool., t. 1, 1893, p. 1245).
Prononc. et Orth. :[]. long ds [i]DG. Ds dep. Ac 1835. Seul mot en -ytre recensé ds Ortho-vert 1966 (mots en -itre : chapitre, mitre, ...; en ître : bélître, épître, ...). Étymol. et Hist. 1764 (E.-L. GEOFFROY, Hist. abrégée des insectes, t. 1, p. XXVI). Empr. au lat. savant plur. elytra (1634, TH. MUFFETT, Insectorum sive Minimorum Animalium Theatrum d'apr. R. Arveiller ds Actas del IX Congreso internac. de linguist. y filol. roman., t. 2, 1968, p. 517), du gr. « enveloppe, étui, fourreau » d'où « étui des ailes des insectes ». Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. ARVEILLER (R.). Fr. mod. 1968, t. 36, p. 342 (s.v. élytral). — DUB. Dér. 1962, p. 48.
élytre [elitʀ] n. m.
ÉTYM. 1762; du lat. sc. elytra, grec elutron « étui » et aussi « élytre ».
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♦ Aile antérieure (des coléoptères), dure et cornée, qui recouvre l'une des ailes postérieures à la façon d'un étui. ⇒ Épaulière. || Un élytre. || Les élytres du hanneton. || Élytres fasciés.
1 (…) le scarabée est un scarabée d'or, d'or massif, d'un bout à l'autre, dedans et partout, excepté les ailes (…) Vous n'avez jamais vu un éclat métallique plus brillant que celui de ses élytres (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, le Scarabée d'or.
2 Comme une mouche qui se brosse le ventre puis se passe les pattes sur les élytres (…)
B. Cendrars, la Main coupée, in Œ. compl., t. X, p. 8.
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DÉR. Élytral.
Encyclopédie Universelle. 2012.