1. émissaire [ emisɛr ] n. m.
• 1519; lat. emissarius
♦ Agent chargé d'une mission secrète. ⇒ envoyé. « des tribus, auxquelles les émissaires allemands racontaient que nous étions battus en Europe » (Tharaud).
émissaire 2. émissaire [ emisɛr ] adj. et n. m.
• 1611; lat. emissarium « déversoir »
1 ♦ (1814) Anat. Veines émissaires, qui relient les sinus veineux intracrâniens et le réseau veineux exocrânien en traversant les trous de la base du crâne.
2 ♦ N. m. Techn. Canal d'évacuation, cours d'eau évacuant les eaux d'un lac. ⇒ effluent. — Émissaire d'évacuation : déversoir d'eaux usées reliant directement une agglomération au lieu de traitement ou de rejet.
émissaire 3. émissaire [ emisɛr ] adj. m.
• 1690; lat. de la Vulgate (caper) emissarius, trad. du gr. apopompaios (Septante) « qui écarte (les fléaux) », mauvaise interprétation de l'hébr. « destiné à Azazel (démon du désert) »
♦ Bouc émissaire.
● émissaire nom masculin (latin emissarius, de emittere, envoyer dehors) Personne chargée d'une mission plus ou moins secrète ou personnelle, et que l'on dépêche auprès de quelqu'un : Envoyer des émissaires pour demander l'armistice. ● émissaire nom masculin (latin emissarium, de emittere, émettre) Canal qui sert à vider un lac, un bassin, etc. Fossé ou cours d'eau servant à évacuer l'eau qui s'écoule par ruissellement ou drainage. Cours d'eau qui prend naissance dans un lac ou qui en évacue les eaux. ● émissaire (expressions) nom masculin (latin emissarium, de emittere, émettre) Émissaire d'évacuation, ouvrage d'évacuation des eaux usées, reliant l'agglomération à la station de traitement ou au point du rejet dans le milieu naturel.
émissaire
n. et adj.
d1./d n. m. Cours d'eau par lequel s'évacue l'eau d'un lac.
|| TRAV PUBL Collecteur principal d'un réseau d'assainissement.
d2./d n. f. ANAT Les émissaires ou, adj., les veines émissaires: petites veines qui traversent le crâne.
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émissaire
n. m. Personne envoyée pour accomplir une mission, une mission secrète.
I.
⇒ÉMISSAIRE1, subst.
Agent chargé d'une mission secrète. Émissaire ennemi, secret; envoyer, dépêcher un/des émissaire(s). Le long, dernier et décisif entretien qu'il avait voulu avoir avec l'émissaire officieux de l'état-major autrichien, le colonel comte Stolbach von Blumenfeld (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 423) :
• J'ai réfléchi que le démon n'en use pas autrement avec nous que l'Allemagne avec les nations qu'elle veut s'asservir et à qui elle envoie d'abord des émissaires déguisés en touristes. (...) il en vient cent, puis mille, puis dix mille, et bientôt le pays entier est paralysé par ces hommes dont la mission est d'espionner, de détruire, de décourager et de faire peur.
GREEN, Journal, 1941, p. 87.
— Emploi adj. Bouc émissaire.
Prononc. et Orth. :[]. Enq. : //. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1519 « personne chargée d'une mission que l'on envoie auprès d'une autre » (GUILL. MICHEL, Georg. de Virgile, 60 v° [éd. 1540] ds HUG.). Empr. au lat. class. emissarius « espion, émissaire » (< emittere, émettre).
II.
⇒ÉMISSAIRE2, subst. masc.
Domaine sc.
A.— GÉOGR. Canal ou cours d'eau qui permet l'évacuation du trop plein d'un lac ou d'un bassin. Le creusement de l'émissaire du lac Fucin (...), d'après Pline, dura onze ans et occupa 30 000 ouvriers (P. LAVEDAN, Urban., 1926, p. 183).
B.— P. anal., ANAT. (Veine) émissaire. ,,Petite veine qui traverse les os du crâne et qui anastomose les veines intra- et extracrâniennes`` (Lar. encyclop.). Il [le sinus longitudinal] reçoit (...) les veines méningées moyennes, diploïques et émissaires de Santorini (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 452).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1788 et 1932. Étymol. et Hist. 1. 1611 subst. « canal qui sert à vider un bassin » (COTGR.); 1845 adj. (BESCH.); 2. 1814 subst. méd. (NYSTEN); 1870 adj. (Lar. 19e). Empr. au lat. emissarium (<emitto, émettre), class. au sens 1, impérial au sens 2.
STAT. — Émissaire1 et 2. Fréq. abs. littér. :185.
BBG. — COUTURE (B.). Terminol. du sanitaire et des techn. de l'eau. Banque Mots. 1973, n° 6, p. 180.
1. émissaire [emisɛʀ] n. m. et adj.
ÉTYM. 1519; rare jusqu'à la fin du XVIIe; lat. emissarius « envoyé » et emissarium « déversoir », du supin de emittere. → Émettre.
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♦ N. m. Agent chargé d'une mission secrète. || Envoyer, dépêcher des émissaires (→ Couvert, cit. 9). || C'est un simple émissaire et non pas un ambassadeur officiel. — Adj. (rare). || J'ai reçu la visite de votre agent émissaire.
1 L'émissaire (…) diffère bien de l'espion : il joue un rôle moins odieux, plus étendu et plus actif. L'émissaire fait des propositions et des ouvertures, sème des bruits et des alarmes, sonde la disposition des esprits, cherche à les gagner, les tourne, les excite, les soulève, et se tient prêt à tout événement.
Lafaye, Dict. des synonymes, Émissaire, espion.
2 Je suis fou ! Infâmes suborneurs, émissaires du diable, dont vous faites ici l'office, et qui puisse vous emporter tous (…)
Beaumarchais, le Barbier de Séville, III, 14.
3 Partout nous avons résisté à la poussée des tribus, auxquelles les émissaires allemands racontaient tous les jours que nous étions battus en Europe, et qu'elles n'avaient qu'un suprême effort à donner pour nous expulser du pays.
Jérôme et Jean Tharaud, Marrakech…, II, p. 40.
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2. émissaire [emisɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1611; lat. emissarium. → 1. Émissaire au sens de « déversoir ».
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1 (1814). Anat. || Veine émissaire : chacune des veines qui relient les sinus veineux intracrâniens et le réseau veineux exocrânien en traversant les trous de la base du crâne.
2 Techn. Canal d'évacuation, cours d'eau évacuant les eaux d'un lac. ⇒ Effluent. — Émissaire d'évacuation : déversoir d'eaux usées reliant directement une agglomération au lieu de traitement ou de rejet.
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3. émissaire [emisɛʀ] adj. m.
ÉTYM. 1690; lat. de la Vulgate (caper) emissarius, trad. du grec apopompaios (septante) « qui écarte (les fléaux) », mauvaise interprétation de l'hébreu « destiné à Azazel (démon du désert) ».
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♦ Bouc émissaire. ⇒ Bouc.
Encyclopédie Universelle. 2012.