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endormi

endormi, ie [ ɑ̃dɔrmi ] adj.
• 1080; de endormir
1Qui est en train de dormir. Un bébé endormi. « Les conducteurs, à moitié endormis, dodelinaient de la tête » (Mac Orlan). assoupi, ensommeillé, somnolent.
Où chacun dort, où tout semble en sommeil. Ville, cité endormie. « Dans les rues transversales, tout à fait endormies et muettes » (Romains).
2Fig. Dont l'activité est en sommeil. L'hiver, la nature semble endormie. « La plupart de nos facultés restent endormies parce qu'elles se reposent sur l'habitude » (Proust). « Une petite lésion tuberculeuse, endormie depuis l'enfance » (Romains).
Fam. Indolent, inerte. léthargique. Un enfant apathique et endormi. Des esprits un peu endormis. Subst. Quel endormi !
⊗ CONTR. Éveillé, vigilant; actif; remuant.

endormi, endormie nom Personne qui fait preuve d'indolence, d'apathie, de mollesse.

endormi, ie
adj. (et n.)
d1./d Qui dort.
d2./d Fig. Lent, nonchalant, peu vif; qui a une activité réduite. Un enfant endormi et paresseux. Une petite ville endormie.
|| Subst. Bande d'endormis!
|| n. m. (Réunion) L'endormi: caméléon se déplaçant très lentement.

⇒ENDORMI, IE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de endormir.
II.— Adjectif
A.— [En parlant d'une pers. ou de son attitude]
1. Qui est plongé dans le sommeil, qui dort. Un garçon, à moitié endormi (JOUY, Hermite, t. 3, 1813, p. 133).
2. Au fig.
a) Fam. Qui fait preuve d'apathie, de mollesse, qui manque de vivacité. Air endormi. Ce même regard (...) si éteint et si endormi (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 232). Les troupes endormies de prolétaires se réveilleront comme aux fanfares du jugement dernier (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 262).
Emploi subst. — Réveille-toi donc, l'endormi! (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 226).
b) Littér. Mort. Maurice de Guérin endormi depuis un siècle (MAURIAC, Gds hommes, 1949, p. 127).
B.— Au fig.
1. [En parlant d'un inanimé concr.]
a) [En parlant d'un lieu dont les habitants dorment ou sur lequel est tombée la nuit] Qui est plongé dans le repos de la nuit. Coucher de la lune sur les rizières endormies (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 88). Le palais semblait tout à fait endormi. Mes appels n'éveillaient personne (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 152).
b) [En parlant d'un instrument] Qui n'est pas utilisé. Le vieux clavecin endormi (RODENBACH, Règne silence, 1891, p. 195).
c) [En parlant d'un volcan] Qui n'est pas en activité. Le haut Guatémala, avec ses volcans endormis (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 436).
d) [En parlant de l'eau] Qui stagne. Synon. usuel dormante. Eaux endormies de ces mares mystérieuses (SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 412).
e) [En parlant d'un élément de la nature] Qui manque de force, d'intensité. Les parfums, endormis pendant le jour, semblaient s'éveiller à l'approche du soir (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, En famille, 1881, p. 350).
2. [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui a perdu sa vivacité, sa force. Ce large trottoir (...), cette asphalte grise où lui semblait passer le galop des plaisirs et des amours faciles, réveillaient ses désirs endormis (ZOLA, Curée, 1872, p. 446).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér. :2 885. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 3 368, b) 5 223; XXe s. : a) 4 565, b) 3 850.

Encyclopédie Universelle. 2012.