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engoulevent

engoulevent [ ɑ̃gul(ə)vɑ̃ ] n. m.
• 1778; appell. dial., de l'a. fr. engouler « avaler », de goule, var. de gueule, et vent
Oiseau crépusculaire ou nocturne (caprimulgiformes), brun-roux, identifiable par son chant ronronnant, qui attrape et avale les insectes au vol.

engoulevent nom masculin (ancien français engouler, avaler, et vent) Oiseau nocturne, migrateur, aux teintes brunâtres, au bec court mais largement fendu, qui se nourrit en capturant les insectes au vol.

engoulevent
n. m. Oiseau nocturne au bec largement fendu (ordre des caprimulgiformes) qui se nourrit d'insectes capturés au vol.

⇒ENGOULEVENT, subst. masc.
Oiseau insectivore de l'ordre des Passereaux qui vole le bec largement ouvert. Si ce foible bec est court, plat et fendu très-avant, comme dans les « hirondelles » et les « engoulevens », l'oiseau engloutit en volant les mouches et les papillons (CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 198).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. 1292 nom propre Jehan Engoulevent (Liv. de la Taille de Paris, ap. GÉRAUD, Paris sous Phil. Le Bel ds GDF.); 2. 1640 (OUDIN Curiositez : Un angoulevent, ... un bon avalleur, un bon beuveur, par allusion d'engouler); 3. 1783 « oiseau » (BUFFON, Hist. naturelle des oiseaux, VI, 512). Composé de la forme verbale engoule (engouler) et de vent. Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. SAIN. Sources t. 3 1972 [1930], p. 257.

engoulevent [ɑ̃gulvɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1778; nom propre au moyen âge, et in Rabelais, I, 26, nom d'un géant de l'armée de Picrochole; « homme qui boit beaucoup », 1656; de engouler, et vent.
Oiseau coraciiforme (Caprimulgidés), appelé scientifiquement caprimulgus, passereau brun-roux, au bec largement fendu, insectivore.
0 Lorsqu'il s'agit de nommer un animal, ou, ce qui revient presque au même, de lui choisir un nom parmi tous les noms qui lui ont été donnés, il faut, ce me semble, préférer celui qui présente une idée plus juste de la nature, des propriétés, des habitudes de cet animal, et surtout rejeter impitoyablement ceux qui tendent à accréditer de fausses idées et à perpétuer des erreurs. C'est en partant de ce principe que j'ai rejeté les noms de tette-chèvre, de crapaud-volant, de grand merle, de corbeau de nuit et d'hirondelle à queue carrée, donnés par le peuple ou par les savants à l'oiseau dont il s'agit ici (…) J'ai conservé à cet oiseau le nom d'engoulevent qu'on lui donne en plusieurs provinces, parce que ce nom, quoique un peu vulgaire, peint assez bien l'oiseau lorsque, les ailes déployées, l'œil hagard et le gosier ouvert de toute sa largeur, il vole avec un bourdonnement sourd à la rencontre des insectes, dont il fait sa proie et qu'il semble engouler par aspiration.
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, L'engoulevent, t. VII.
tableau Noms d'oiseaux.

Encyclopédie Universelle. 2012.