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épervier

épervier [ epɛrvje ] n. m.
esprevier 1080; frq. °sparwâri
I
1Oiseau rapace diurne (falconiformes) de taille moyenne. Épervier dressé pour la chasse au vol. Chasse à l'épervier.
2Fig. Polit. Faucon.
II(1328; de l'idée de « prise soudaine ») Filet conique, garni de plomb, qu'on lance pour prendre le poisson. Jeter l'épervier. Pêche à l'épervier.

épervier nom masculin (francique sparwari) Petit rapace diurne utilisé autrefois en fauconnerie pour son vol rapide et sa hardiesse, renommé pour les ravages qu'il cause chez les petits passereaux des sous-bois. Courtine suspendue formant une sorte de tente autour d'un lit (XIIe-XVIe s.). Filet conique garni de plombs sur son pourtour et qu'on lance à la main pour capturer le poisson.

épervier
n. m.
d1./d Oiseau falconiforme (genre Accipiter), de petite taille, dont une espèce (Accipiter nisus) est l'épervier commun d'Eurasie et d'Afrique du Nord. (L'épervier ou autour shikra [Accipiter badius], un peu plus grand, vit en Afrique tropicale.)
d2./d Filet de pêche conique, lesté de plombs, qu'on lance à la main.

I.
⇒ÉPERVIER1, subst. masc.
Oiseau rapace diurne de petite taille au vol très rapide, qu'on peut dresser pour la chasse. Synon. tiercelet, émouchet, mouchet. Le symbolisme universel qui fait planer les éperviers dans la formidable lumière (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 230). La chasse au faucon ou à l'épervier (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 192) :
L'hyène rit, le chacal miaule,
Et, traçant des cercles dans l'air,
L'épervier affamé piaule,
Noire virgule du ciel clair.
GAUTIER, Émaux et camées, 1852, p. 44.
P. compar. Regard, yeux d'épervier. La lumière très forte (...) détachait le profil d'épervier bonasse de Tchen (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 308).
[P. anal. de fonction] Jeu de l'épervier. Jeu collectif de plein air pour enfants. Par exemple, dans le jeu de l'épervier pratiqué dans le sud-ouest de la France, les enfants doivent passer d'une extrémité de la cour à l'autre sans se faire prendre par celui qui « fait » l'épervier et qui évolue au centre de la cour (Jeux et sp., 1968, p. 85).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Les éd. de 1694-1740 indiquent la var. par métathèse : éprevier (cf. en outre éparvin). Étymol. et Hist. Cf. épervier2. Bbg. GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1969, p. 589. — HEHN (V.). Kulturpflanzen und Haustiere. Berlin, 1902, p. 375. — WALT. 1885, p. 102.
II.
⇒ÉPERVIER2, subst. masc.
Filet de pêche conique manœuvré à la main. Pêcher à l'épervier; jeter l'épervier. M. Simpson (...) avait à la main une longue écharpe rose; il l'élevait, avec le geste d'un pêcheur qui va jeter un coup d'épervier (ZOLA, Curée, 1872, p. 562).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 esprever (Roland, éd. J. Bédier, 1535); ca 1135 espervier (Couronnement de Louis, éd. E. Langlois, 1080); 2. 1328 esprevier pêche (Ordonnance des rois de France de la 3e race, t. 2, p. 12). De l'a. b. frq. sparwari, au sens 1, cf. l'a. h. all. sparwari (GRAFF t. 6, col. 363), m. néerl. sperware « id. » (VERDAM); on trouve en b. lat., au VIe s., sparvarius (Pactus legis Salicae, éd. K. A. Eckhardt, II, 1, p. 136).
STAT. — Épervier1 et 2. Fréq. abs. littér. :298. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 423, b) 587; XXe s. : a) 445, b) 323.
BBG. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 159, 165, 181, 194.

épervier [epɛʀvje] n. m.
ÉTYM. V. 1080, esprever; du francique sparwâri, en bas lat. sparvarius.
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I Oiseau rapace diurne (Falconidés) de petite taille, au vol rapide, et que l'on peut dresser pour la chasse ( Fauconnerie). || De la taille d'un pigeon, l'épervier s'attaque aux petits oiseaux. || Autres noms de l'épervier : émouchet, mouchet, tiercelet, léprevie, râle, bîtard. || L'autour, le faucon sont voisins de l'épervier. || Lâcher l'épervier dressé pour la chasse au vol. || L'épervier, oiseau sacré des anciens Égyptiens. || Horus, le dieu à tête d'épervier.
1 Mais tout ainsi qu'on voit deux colombelles Frémir de peur et trembloter des ailes Sous l'épervier aux ongles bien tranchants (…)
Ronsard, la Franciade, II.
2 Et, traçant des cercles dans l'air, L'épervier affamé piaule, Noire virgule du ciel clair.
Th. Gautier, Émaux et Camées, « Obélisque de Luxor ».
3 Le grand vol anguleux des éperviers rapaces Raye à l'ouest le ciel mat et rouge qui brunit, Et leur cri rauque grince à travers les espaces.
Verlaine, Poèmes saturniens, « La mort de Philippe II ».
4 Un épervier, les ailes immobiles, nage en plein ciel au-dessus de nous. Dans la lumière extraordinairement limpide on voit bouger et s'incliner sa tête, guettant les couvées égaillées. Il vire soudain et ses ailes deviennent translucides, traversées de soleil blond.
M. Genevoix, Forêt voisine, IV, p. 35.
tableau Noms d'oiseaux.
(1966). Fig. Faucon (polit.). || Les colombes et les éperviers.
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II (1328; de l'idée de « prise soudaine »). Filet conique qu'on lance pour prendre le poisson. || Épervier à goujons. Goujonnier. || Jeter, lancer l'épervier.
5 Un pêcheur jetait l'épervier près du petit barrage.
Maupassant, Notre cœur, III, 1.
DÉR. 1. Épervière, 2. épervière.

Encyclopédie Universelle. 2012.