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errements

errements [ ɛrmɑ̃ ] n. m. pl.
XIIe; de l' a. fr. errer « voyager » (→ 1. errant), et aussi « agir, se comporter de telle ou telle façon »
1Vx Manière d'agir habituelle. conduite.
2(par infl. de errer, erreur) Mod. Habitude invétérée, néfaste; manière d'agir blâmable, insensée. Persévérer, retomber dans ses anciens errements. abus, erreur, faute, ornière.

errements nom masculin pluriel (ancien français errer, du bas latin iterare, voyager) Littéraire Manières d'agir habituelles : Revenir à ses anciens errements. Agissements habituels et erronés de caractère blâmable ; erreurs : Persister dans ses errements.errements (difficultés) nom masculin pluriel (ancien français errer, du bas latin iterare, voyager) Littéraire Sens Ne pas employer l'un pour l'autre ces deux mots séparés par une importante nuance de sens. 1. Errements n.m. plur. = manière d'agir habituelle ; manière d'agir considérée comme blâmable. Les errementsde l'Administration. Emploi littéraire et légèrement vieilli. 2. Erreur n.f. = fait de se tromper ; faute, méprise. ● errements (synonymes) nom masculin pluriel (ancien français errer, du bas latin iterare, voyager) Littéraire Manières d'agir habituelles
Synonymes :
- agissements
- comportement
- conduite
- méthode
- procédé
Agissements habituels et erronés de caractère blâmable ; erreurs
Synonymes :
- égarement
- erreur

errements
n. m. pl. Manière habituelle et néfaste d'agir. Ne pas suivre ses anciens errements.

I.
⇒ERREMENTS1, subst. masc. plur.
Vx et littér. Manière d'agir, de se comporter. Vous y suivrez, j'espère, jeune homme, les errements de monsieur le Premier (BALZAC, Cath. de Médicis, Martyr calv., 1841, p. 256) :
M. David apprit à la peinture à déserter les traces des Lebrun et des Mignard, et à oser montrer Brutus et les Horaces. En continuant à suivre les errements du siècle de Louis XIV, nous n'eussions été, à tout jamais, que de pâles imitateurs.
STENDHAL, Racine et Shakespeare, 1823, p. 4.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1167 « conduite, comportement habituel » (G. D'ARRAS, Ille et Galeron, éd. F. Cowper, 2447). Dér. de l'a. fr. errer « voyager; agir, se conduire » (v. errant1); suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :28. Bbg. PAMART (P.). Attention! route glissante ou les promenades étymol. Vie Lang. 1968, pp. 289-293.
II.
⇒ERREMENTS2, subst. masc. plur.
A.— Action d'aller çà et là sans but précis. Les errements de mains tremblotantes autour d'un petit corps aimé (GONCOURT, Journal, 1892, p. 259).
Rare, au sing. Assurer à ses gestes le maximum d'efficacité, en éliminant tout errement (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 25).
Au fig. Votre esprit se plaît dans un doux errement (ROSTAND, Princesse loint., 1895, p. 70).
B.— Péj. Habitude néfaste, manière d'agir blâmable. Persévérer dans ses errements. Ces déplorables errements de l'esprit de parti (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 374). Ne pas retomber dans les vieux errements (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 976).
« Et les hommes, que penseront-ils de moi, dont ils avaient une opinion si élevée, quand ils apprendront les errements de ma conduite, la marche hésitante de ma sandale, dans les labyrinthes boueux de la matière, et la direction de ma route ténébreuse à travers les eaux stagnantes et les humides joncs de la mare... »
LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p. 247.
Prononc. et Orth. Cf. errements1. Étymol. et Hist. I. Av. 1755 péj. « mauvaises habitudes » (SAINT-SIMON, Mém., t. 4, LVIII ds ROB.). II. 1892 « action d'errer, d'aller çà et là » (GONCOURT, loc. cit.). I de errements1 avec infl. sém. de erreur. II dér. de errer; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :37.

errements [ɛʀmɑ̃] n. m. pl.
ÉTYM. V. 1167; de l'anc. v. errer « voyager » (→ 1. Errant), et aussi « agir, se comporter de telle ou telle façon ».
1 Vx ou littér. Manière d'agir habituelle. Comportement, conduite, habitude, méthode, procédé. || Suivre les vieux errements : faire une chose comme on la faisait autrefois (Littré).REM. Même dans cet emploi, les connotations sont en général péjoratives : || « en continuant à suivre les errements du siècle de Louis XIV, nous n'eussions été (…) que de pâles imitateurs » (Stendhal, Racine et Shakespeare, in T. L. F.)
2 (Fin XVIIe). Littér. Habitude invétérée, néfaste; manière d'agir blâmable, insensée. || Persévérer, retomber dans ses anciens errements. Abus, erreur, faute; ornière, routine. || Les errements du pécheur. Impénitence, péché. || Les errements de l'administration.REM. Comme agissement, le mot, influencé en outre par erreur, ne s'emploie plus que péjorativement, et ceci dès le déb. du XVIIIe siècle.
1 On a vu (…) combien le crédit de Godet, évêque de Chartres, avait perdu l'épiscopat en France en le remplissant de cuistres de séminaires et de leurs élèves (…) Bissy, dans les mêmes errements, le soutenait de toutes ses forces naissantes (…) Tels ont été les funestes ressorts qui ont perdu l'Église de France (…)
Saint-Simon, Mémoires, t. IV, LVIII.
N. B. Errements ne signifie pas ici « intentions » comme l'indique à tort Littré, mais « pratiques blâmables, agissements ».
2 Il suit encore en cela les mêmes errements des autres.
Rousseau, Lettre à Moultou, 12 déc. 1768.
3 Errements, par une ressemblance accidentelle, suit une marche analogue (à celle de Succès). Au lieu de façon de faire, il tend à signifier maintenant erreurs.
F. Brunot, la Pensée et la Langue, p. 582.
4 (…) l'ivrognerie et l'adultère étant les moindres parmi les péchés de cet univers si brillant (Versailles), auprès desquels les antiques errements de Gomorrhe et de Sodome étaient, paraît-il, jeux d'enfants.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 88.
3 (1892). Littér. Action d'errer, d'aller au hasard, à l'aventure. || Les errements d'une pensée flottante, indécise, d'une imagination vagabonde, déréglée. Dérèglement, divagation, écart, égarement, errance, flottement, hésitation, indécision.
Concret, rare. || « Les errements des mains tremblotantes autour d'un petit corps aimé » (Goncourt, in T. L. F.).REM. Dans ce sens, le singulier est attesté.

Encyclopédie Universelle. 2012.