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espadon

espadon [ ɛspadɔ̃ ] n. m.
• 1611; it. spadone, augment. de spada « épée »
1Vx Grande et large épée à double tranchant, qu'on tenait à deux mains. claymore. « un espadon colossal qui a dû servir au géant Goliath » (Gautier).
2(1694) Mod. Grand poisson acanthoptérygien, dépourvu d'écailles, dont la mâchoire supérieure se prolonge en forme d'épée. L'espadon peut atteindre cinq mètres de longueur; sa chair est comestible. Pêche à l'espadon.

espadon nom masculin (italien spadone, grande épée) Grande et large épée qu'on tenait à deux mains (XVe-XVIIe s.). Très grand poisson (6 m,500 kg) des mers tempérées et chaudes, pourvu d'un rostre de 2 m de long (d'où son nom de poisson-épée), très agressif, pêché pour sa chair savoureuse.

espadon
n. m.
d1./d ICHTYOL Poisson téléostéen (Xiphias gladius) des mers tempérées et chaudes, atteignant 4 m, dont la mâchoire supérieure est pourvue d'un rostre en forme d'épée.
d2./d (Afr. subsah.) Nom souvent donné au voilier, poisson recherché en pêche sportive.

⇒ESPADON, subst. masc.
A.— Grande et large épée à deux tranchants se maniant à deux mains. Jouer de l'espadon (Ac.). C'était un capitaine des archers de l'ordonnance du roi armé de pied en cap, et l'espadon à la main (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 89).
Spéc., ESCR. Sabre que l'on apprend à manier; p. méton. maniement de ce sabre. Maître d'espadon; apprendre l'espadon (Ac.). Donner des leçons de pointe et d'espadon à 15 sous par cachet (JOUY, Hermite, t. 5, 1814, p. 67).
B.— P. anal., ICHTYOL. Poisson pouvant dépasser cinq mètres, dont la mâchoire supérieure s'allonge en un éperon aigu et long comme l'épée du même nom, à la chair blanche et comestible (cf. J.-M. PÉRÈS, Vie océan, 1966, p. 45).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1611 espadon « grande épée à deux poignées » (COTGR.); 2. p. anal. [1646 spadon « poisson des mers chaudes dont la mâchoire supérieure se prolonge en forme d'épée » (S. GAUDON, Ambassades et voyages en Turquie et Amasie de M. Busbequius, trad. du lat., p. 89 ds QUEM. DDL t. 1)]; 1694 espadon (CORNEILLE). Empr. à l'ital. spadone « grande épée » (dep. av. 1584, A. F. Grazzini ds TOMM.-BELL.), dér. augm. de spada (épée). Fréq. abs. littér. :19.
DÉR. Espadonner, verbe intrans. Se servir de l'espadon. M. de Sontis dit qu'il serait enchanté de se dérouiller le poignet (...). Après avoir espadonné contre le mur pendant quelques minutes, il accepta un petit assaut anodin avec le maître de la maison (FEUILLET, Paris., 1881, pp. 243-244). P. anal. Ces petits messieurs qui se promènent armés d'une badine dont ils espadonnent avec une grâce inimitable, et au moyen de laquelle (...) ils abattent à droite et à gauche (...) toutes les sommités des plantes qui s'élèvent au-dessus des autres (JOUY, Hermite, t. 1, 1811, p. 129). []. Ds Ac. 1762-1878. 1re attest. 1737 « Se servir de l'épée appelée espadon » (MARIVAUX, Pharsamon ds Œuvres complètes, éd. M. Duviquet, t. X, p. 287); de espadon, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. — ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 217. — HOPE 1971, p. 191, 285.

espadon [ɛspadɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1611; ital. spadone, augmentatif de spada « épée ».
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I
1 Vx. Grande et large épée à double tranchant, qu'on tenait à deux mains. Claymore (→ Spadon).
1 (Les Suisses) les quittèrent (les piques) pour l'espadon à deux mains.
Voltaire, Essai sur les mœurs, CXXI.
2 (Le portier de la comédie) la main posée sur la garde d'un espadon colossal qui a dû servir au géant Goliath, et qui ressemble à l'épée symbolique que les peintres prêtent à saint Paul (…)
Th. Gautier, les Grotesques, p. 323.
2 Escrime. Sabre. || Se battre à l'espadon. Par métonymie. Maniement de ce sabre. || Maître d'espadon.
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II (1694; spadon, 1646). Mod. Poisson acanthoptérygien (Xiphiidés), scientifiquement appelé Xiphias, dont la mâchoire supérieure se prolonge en forme d'épée. || Espadon commun ou poisson-épée. || L'espadon peut atteindre cinq mètres de longueur; il vit dans les mers européennes; sa chair est comestible. || Pêcher l'espadon.
3 J'aperçus alors un espadon de grande taille qui paraissait d'humeur méchante. À six mètres environ, en colère, la nageoire dorsale hérissée, il me suivait, et c'est en faisant des feintes autour de mon bateau qu'il avait cogné mon gouvernail.
Alain Bombard, Naufragé volontaire, p. 199.
tableau Noms de poissons.

Encyclopédie Universelle. 2012.