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esse

1. esse [ ɛs ] n. f.
aisse 1304; de la lettre S
Techn. Crochet en forme de S. Ouverture en S sur la table d'un violon ou des instruments du même genre. ouïe. ⊗ HOM. Ace, ès, 1. s. esse 2. esse [ ɛs ] n. f.
heuce XIIIe; frq. °hiltia « poignée d'épée »
Techn. Cheville à tête plate que l'on passe dans un trou à l'extrémité de l'essieu pour empêcher que la roue n'en sorte.

esse nom féminin (de la lettre S) Objet tourné en deux sens contraires, comme la lettre S. Agrafe en acier, qu'on enfonce dans les sections terminales de pièces de bois pour éviter les fentes en bout. Motif décoratif de l'art celtique, en forme de S plus ou moins spiralé. (Les esses sont généralement employées en nombre, s'enchaînant les unes aux autres.) ● esse (homonymes) nom féminin (de la lettre S) ace nom masculin ès préposition est-ce locution s nom masculin invariableesse nom féminin (peut-être altération du moyen français heuce) Cheville métallique placée dans un trou au bout de l'essieu pour y maintenir la roue d'un véhicule hippomobile. ● esse (homonymes) nom féminin (peut-être altération du moyen français heuce) ace nom masculin ès préposition est-ce locution s nom masculin invariable

esse
n. f.
d1./d TECH Crochet en forme de S.
d2./d MUS Ouverture en S de la table du violon et des instruments de la même famille. Syn. ouïe.
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esse
n. f. TECH Cheville de fer qui maintient la roue sur l'essieu.

⇒ESSE, subst. fém.
Objet en forme de S.
Spécialement
BOUCH. Crochet auquel on suspend la viande. On les expose [les Hollandais] accrochés à mi-corps à des esses de boucherie, sur le môle (LA VARENDE, J. Bart, 1957, p. 13).
MAÇONN. Pièce de fer destiné à soutenir les pierres d'un mur. Une rangée d'œils-de-bœuf sous le toit. Et, régulièrement, des esses de soutènement, disposées de façon ornementale (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 201).
TECHNOL. Cheville de fer fixée au bout d'un essieu pour maintenir la roue. Les fusées d'essieu sont (...) limitées, du côté du corps d'essieu, par un épaulement et sont percées d'un trou d'esse (ALVIN, Artill., Matér., 1908, p. 105).
Prononc. :[]. Homon. ès. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 « ornement en forme de S » (La Chanson de Guillaume, éd. J. Wathelet-Willem, 223); 2. 1388 « cheville de fer placée au bout de l'essieu pour empêcher la roue de s'échapper » (doc. ds DU CANGE, s.v. essolium). Du nom de la lettre S pour désigner les objets ayant cette forme. Il convient peut-être de dissocier 2 de 1 et d'expliquer esse 2 (BL.-W.1-5 malgré FEW t. 11, p. 1b, n. 1; v. aussi THOMAS Essais, p. 293) par une altération du m. fr. heuce, de même sens, d'orig. discutée (FEW t. 7, pp. 262-263a). Bbg. LOMMATZSCH (E.). Altfranzös. estre en esse, estre en esses, venir a esse. Z. fr. Spr. Lit. 1942, t. 64, pp. 375-384.

1. esse [ɛs] n. f. ou m.
ÉTYM. 1304, aisse; du nom de la lettre S.
Technique.
1 Objet en forme de S.
1 (…) le second cadavre est suspendu à une esse de fer qui défonce sa bouche aux dents brisées (…)
Tony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 60.
2 N. f. ou m. Forme sinueuse, virage. S.
2 (…) je virai donc sur ma gauche cette fois, et d'esse en esse, me trouvai à Biot.
Aragon, Blanche…, III, III, p. 443.
3 Spécialt. Crochet fixé à l'extrémité du fléau de la balance pour suspendre les plateaux.Ouverture en S sur la table d'un violon ou des instruments du même genre.
HOM. Ès, 2. esse, s.
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2. esse [ɛs] n. f.
ÉTYM. XIIIe, heuce; francique hiltja « poignée d'épée ».
Techn. Cheville de fer à tête plate que l'on passe dans un trou à l'extrémité de l'essieu pour empêcher que la roue n'en sorte.
HOM. Ès, 1. esse, s.

Encyclopédie Universelle. 2012.