étang [ etɑ̃ ] n. m.
• v. 1460; estang v. 1380; estanc 1140; de estanchier « arrêter l'eau » → étancher; cf. provenç. estank, lat. stagnum
♦ Étendue d'eau reposant dans une cuvette à fond imperméable et généralement moins vaste, moins profonde que le lac. ⇒ bassin, lac, mare, réservoir. Étangs naturels et étangs artificiels (cf. Pièce d'eau). Nénuphars, joncs, roseaux qui poussent dans les étangs. Assécher, curer un étang. La chaussée, les rives, le déversoir d'un étang. Étang poissonneux. « il s'en alla passer sur le bord d'un étang » (La Fontaine). — Étang salé qui communique avec la mer. ⇒ lagune. L'étang de Berre.
⊗ HOM. Étant.
● étang nom masculin (ancien français estanchier, étancher) Étendue d'eau stagnante, naturelle ou artificielle, généralement de dimensions et de profondeur plus faibles qu'un lac. (Les écologistes réservent ce terme aux pièces d'eau artificielles susceptibles d'être vidées.) ● étang (homonymes) nom masculin (ancien français estanchier, étancher) étant nom masculin étant participe présent étend forme conjuguée du verbe étendre étends forme conjuguée du verbe étendre
étang
n. m. étendue d'eau profonde et stagnante, généralement de dimensions inférieures à celles d'un lac. étang artificiel.
⇒ÉTANG, subst. masc.
A.— Étendue d'eau généralement stagnante, d'une faible profondeur, située dans une cuvette naturelle ou creusée par l'homme. Bords d'un étang; étang poissonneux. Les étangs de T'olga dormants et profonds avec la silhouette renversée des arbres dans une eau bleue (FROMENTIN, Été Sahara, 1857, p. 210). La colline s'élève (...) entre la mer et un étang très vaste (...). Le port qu'elle domine est formé de bassins et des canaux qui font communiquer cet étang avec la mer (VALÉRY, Variété III, 1936, p. 232) :
• Nous atteignîmes bientôt le bord des étangs. Leur chevelure de joncs restait immobile, aucun souffle ne la caressait; mais des mouvements à peine sensibles couraient dans l'eau. Parfois un point remuait à la surface, et de là partaient des cercles légers, pareils à des rides lumineuses, qui s'agrandissaient sans fin.
MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Confess. femme, 1882, p. 802.
SYNT. Bonde, chaussée, rives d'un étang; assécher, curer, vider un étang; empoissonner, peupler un étang.
— P. métaph. L'eau profonde ressemble à nos yeux, ces étangs Où chaque siècle ajoute, avec d'obscurs mirages, Au poids de sa lourdeur l'ombre de ses ombrages (DIERX, Poèmes, 1864, p. 66). On se fie rarement aux récits des voyageurs : c'est un soupçon commode, qui dispense d'étudier et de lancer des pierres dans les étangs mornes de l'esprit (L. DAUDET, Morticoles, 1894, p. 1).
B.— P. anal., TECHNOL. Réservoir d'eau où l'on trempe les enclumes qui viennent d'être forgées (cf. CHESN. 1857).Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, LITTRÉ, DG, QUILLET 1965.
Prononc. et Orth. :[]. Liaison en [z], des étangs agréables (LITTRÉ). Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1re moitié XIIe s. estanc « étendue d'eau dont les bords arrêtent l'écoulement » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 106, 35). Déverbal de estanchier (étancher). Fréq. abs. littér. : 1 172. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 066, b) 1 365; XXe s. : a) 2 664, b) 1 740 Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925] p. 122.
étang [etɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1460, Villon; estanc, 1140; estang, v. 1380; de estanchier « arrêter l'eau » (→ Étancher); cf. provençal estank, lat. stagnum.
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♦ Étendue d'eau reposant dans une cuvette à fond imperméable et généralement moins vaste, moins profonde que le lac. ⇒ Bassin, lac, mare, pièce (d'eau), réservoir. || Étangs naturels et étangs artificiels (creusés de main d'homme). || Étangs alimentés par les eaux fluviales ou par des sources. || Nénuphars, joncs, roseaux qui poussent dans les étangs. || Eaux inertes d'un étang (→ Brume, cit. 3). || Assécher, curer un étang plein de vase. ⇒ Bourbier, marécage. || Les rives (⇒ Chaussée), la poêle, la queue, le déversoir (⇒ Bonde, daraise, décharge) d'un étang. || Étang aménagé pour l'irrigation (⇒ Barrage), l'abreuvement des troupeaux (⇒ Abreuvoir). || Étang destiné à la pisciculture. ⇒ Alevinier, vivier. || Peupler, aleviner, empoissonner un étang. || Étang poissonneux. || L'empoisonnement des poissons d'un étang est un délit. || Étang où l'on chasse le canard sauvage. ⇒ Canardière.
1 Écho, parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sus étang (…)
Villon, Testaments, « Ballade des dames du temps jadis ».
2 Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes.
La Fontaine, Fables, II, 14.
3 L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir.
Verlaine, la Bonne Chanson, VI.
4 (…) l'étang de la Vallée, — un des plus beaux de toute la forêt, frangé de sables fauves et portant en son centre un bel îlot semblable à un radeau feuillu (…)
M. Genevoix, Forêt voisine, IX, p. 101.
5 (…) le bateau avait grand'peine à se tirer des herbes. Des bergeronnettes dansaient leur petit bal; des sauterelles partaient d'un bond (…) un noir tronc de mortas sortait de l'eau son mufle noir, comme un hippopotame. Cet endroit, dans les rouches, les chandelles-de-loup, les iris, c'était la vraie forêt aquatique, et Aoustin y était, comme le brochet, maître de l'étang.
A. de Châteaubriant, la Brière, p. 83.
♦ Étang salé communiquant avec la mer. ⇒ Lagune; → Dormant, cit. 2. || Chaîne d'étangs maritimes sur le littoral méditerranéen. || L'étang de Berre.
6 Sur les côtes plates se trouvent fréquemment des étangs qui communiquent avec la mer par un chenal étroit, et reçoivent d'autre part des ruisseaux d'eau douce (…) En petit, ce sont des mers saumâtres, habitées par une faune euryhaline, dont la sensibilité spéciale guide la distribution.
E. de Martonne, Traité de géographie physique, t. III, p. 1361.
♦ Par métaphore :
7 Un jour nous nous embarquerons sur l'étang de nos souvenirs Et referons pour le plaisir Le voyage doux de la vie.
Léo Ferré, l'Étang chimérique.
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HOM. Étant.
Encyclopédie Universelle. 2012.