étranglé, ée [ etrɑ̃gle ] adj.
• XVIe; de étrangler
1 ♦ Privé de respiration par forte compression du cou. Il est mort étranglé. ⇒ pendaison, strangulation. — Voix étranglée, gênée (par l'émotion, un resserrement de la gorge).
2 ♦ Resserré. La taille étranglée, trop serrée par une ceinture. — Méd. Hernie étranglée.
étranglé, ée
adj. Loc. Voix étranglée, étouffée par l'émotion. Rire étranglé.
⇒ÉTRANGLÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de étrangler.
II.— Emploi adj.
A.— [En parlant d'un son, d'une voix] Qui ne peut sortir de la gorge. Elle redoublait de sanglots en criant presque, mais d'une voix tout étranglée (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1038). Il eut une sorte de quinte, un rire bref et tôt étranglé (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 344).
B.— [En parlant d'un lieu] Qui est resserré. Passage, rue étranglé(e). Parmi ces murs, ces salles, je ne me plairai en aucune façon; c'est un espace bien étranglé, on n'y voit point de verdure, point d'arbres (NERVAL, Faust, 1840, 1re part., p. 77).
— Spéc., MÉD. Hernie étranglée. Qui ne peut être réduite du fait du resserrement de l'ouverture qui a donné passage à la portion de l'organe hernié. Laissée sans soin la hernie étranglée aboutit fatalement à la mort par gangrène de l'intestin (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 80).
Encyclopédie Universelle. 2012.