étudiant, iante [ etydjɑ̃, jɑ̃t ] n. et adj.
• XIIIe, en concurrence avec écolier jusqu'à la fin XVIIe; fém. 1789, rare av. fin XIXe; de étudier
♦ Personne qui fait des études supérieures et suit les cours d'une université, d'une grande école. Étudiant en lettres, en médecine (⇒fam. carabin) . Il est étudiant en première année. Carte d'étudiant. Les étudiants de la faculté des sciences. Union nationale des étudiants de France (U. N. E. F.). Sa fille est encore étudiante. Restaurant, logement des étudiants. ⇒ universitaire.
♢ Adj. (1966) La vie étudiante. ⇒ estudiantin. Un mouvement étudiant, d'étudiants.
● étudiant, étudiante nom Personne qui fait des études supérieures dans une université ou un établissement d'enseignement supérieur, une grande école : Étudiant en droit. ● étudiant, étudiante adjectif Relatif aux étudiants, organisé ou composé par des étudiants : Le mouvement syndical étudiant. ● étudiant, étudiante (difficultés) adjectif Emploi Ces deux adjectifs de sens proches expriment des nuances différentes. 1. Estudiantin = qui a trait au mode de vie des étudiants, à leur manière d'être en tant que collectivité de jeunes adultes. Un canular dans la grande tradition estudiantine. 2. ÉTUDIANT = des étudiants, relatif aux étudiants. Le syndicalisme étudiant.
étudiant, ante
n. et adj.
d1./d Celui, celle qui suit les cours d'une université, d'une grande école (ou, au Québec, d'un cégep).
|| adj. Des étudiants. Des manifestations étudiantes.
d2./d (Afr. subsah., Djibouti, Maurice) élève du cycle secondaire.
⇒ÉTUDIANT, ANTE, subst. et adj.
I.— Subst. Celui, celle qui fait des études dans un établissement d'enseignement supérieur. Jeune étudiant; étudiant pauvre; chambre, vie d'étudiant. J'observais les étudiants, les étudiantes, assis autour de moi sur les bancs des amphithéâtres (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 174). Les étudiants inscrits dans les facultés et autres établissements d'enseignement supérieur de l'État (Encyclop. éduc., 1960, p. 211) :
• Lors d'un récent voyage en Grande-Bretagne, le recteur d'une université de ce pays m'assurait que ses étudiants professaient un véritable culte pour Proust et Valéry; il ajoutait que, chaque fois qu'il leur avait demandé l'explication d'un texte de ces auteurs, il avait acquis la certitude qu'ils n'y comprenaient rigoureusement rien.
BENDA, Fr. byz., 1945, p. 221.
II.— Adjectif
A.— Qui est caractéristique des étudiants. Mentalité étudiante; malaise étudiant (cf. GILB. 1971).
B.— [Avec valeur déterminative]
1. Qui est composé d'étudiants. Mouvement étudiant. Une liberté d'expression qui sentait à la fois la bohème étudiante et la bonne compagnie (AYMÉ, Jument, 1933, p. 118).
2. Qui est organisé par des étudiants ou qui leur est destiné. Un certain syndicalisme étudiant (ANTOINE, PASSERON, Réforme Univ., 1966, p. 196).
Rem. 1. Le terme est souvent employé, p. ext., pour désigner un lycéen, voire un écolier (cf. COLIN 1971). 2. Au XIXe s., étudiante, subst. fém. désignait l'amie d'un étudiant. J'ai dîné dans le même restaurant que trois étudiants ayant chacun son étudiante (MÉRIMÉE, Lettres Mme de La Rochejacquelein, 1870, p. 294).
Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1694-1932. (Au masc. jusqu'à Ac. 1878). Étymol. et Hist. Cf. étudier. Fréq. abs. littér. :1 732. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 998, b) 2 683; XXe s. : a) 2 275, b) 2 854. Bbg. GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, pp. 49-50. — KLEIN (J.-R.). Le Vocab. des mœurs de la « Vie Parisienne » sous le Second Empire. Louvain, 1976, pp. 69-70.
], fém. [-]. Ds Ac. 1694-1932. (Au masc. jusqu'à Ac. 1878). Étymol. et Hist. Cf. étudier. Fréq. abs. littér. :1 732. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 998, b) 2 683; XXe s. : a) 2 275, b) 2 854. Bbg. GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, pp. 49-50. — KLEIN (J.-R.). Le Vocab. des mœurs de la « Vie Parisienne » sous le Second Empire. Louvain, 1976, pp. 69-70.
étudiant, ante [etydjɑ̃, ɑ̃t] n. et adj.
ÉTYM. 1261, estudian; en concurrence avec escolier jusqu'à la fin XVIIe; fém., 1789, rare av. fin XIXe; p. prés. de étudier.
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I N. Personne qui fait des études supérieures, suit les cours d'une université, d'une grande école ou la préparation à ces cours. || Corporations d'étudiants (appelés escholiers) au Moyen Âge. || Les artiens étaient, au Moyen Âge, les étudiants de la Faculté des arts. || Panurge, type de l'étudiant du Moyen Âge, fertile en plaisanteries. || Vie des étudiants de l'époque romantique évoquée par Murger, Musset, Champfleury, Gavarni. || Les étudiants et la bohème. || Béret, galoche d'étudiants. || Des étudiants. ⇒ Estudiantin, étudiant, II. — La première association d'étudiants fut créée à Nancy en 1876. || Associations groupées dans l'Union Nationale des Étudiants de France (U. N. E. F.). || La Maison des Étudiants. || Carte d'étudiant. || Foyers d'étudiants. || Étudiants logés dans les cités universitaires. || Restaurants d'étudiants (→ Resto U). || Bourses d'étudiants, présalaires versés aux étudiants. || Étudiant salarié, qui travaille tout en poursuivant ses études (⇒ aussi Auditeur [libre]). || Manifestation (manif.), grève d'étudiants.
♦ Étudiants en Droit, en Sciences, en Lettres. || Étudiant en anglais (angliciste), en allemand (germaniste)… || Étudiants en Médecine (⇒ fam. Carabin), étudiants des Beaux-Arts. — Étudiant prolongé, étudiant professionnel.
1 Ainsi (il) vint à Bourges, où étudia bien longtemps et profita beaucoup en la faculté des lois (…) Partant de Bourges, (il) vint à Orléans, et là trouva force rustres d'écoliers qui lui firent grand chère à sa venue, et en peu de temps (il) apprit avec eux à jouer à la paume (…) car les étudiants du dit lieu en font bel exercice.
Rabelais, Pantagruel, V.
2 Le cours de droit qui n'était autrefois que de deux années fut fixé à trois ans par une déclaration du mois d'avril 1679 (…) Les étudiants en droit doivent être assidus aux leçons, y assister en habit décent. Il leur est défendu par les statuts de porter l'épée, ni aucun habillement militaire.
3 La Chaumière est le Tivoli du quartier latin; c'est le rendez-vous des étudiants et des grisettes. Il s'en faut que ce soit un lieu de bonne compagnie, mais c'est un lieu de plaisir; on y boit de la bière et on y danse; une gaieté franche, parfois un peu bruyante, anime l'assemblée (…) Si la police interdisait l'entrée de ce jardin aux créatures qu'elle enregistre, ce serait peut-être là seulement que se retrouverait à Paris cette ancienne vie des étudiants, si libre et si joyeuse, dont les traditions se perdent tous les jours.
A. de Musset, Frédéric et Bernerette, II.
4 (…) l'étudiant est de l'opposition comme toute âme honnête et qui ne connaît pas la vie. Les étudiants habitent le quartier latin (…) Ils demeurent dans des garnis qui mériteraient plutôt le nom contraire, et qui ont besoin, pour se justifier, du vers de Béranger : Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans ! car le budget de l'étudiant est assez minime, il varie de douze à quinze cents francs par an (…) Le code civil et l'anatomie manquent essentiellement de gaieté, aussi les étudiants cherchent-ils d'autres moyens de récréation. Le quartier latin est peuplé d'une foule de grisettes d'un genre particulier et qu'on nomme les étudiantes, bien qu'aucun observateur n'ait pu encore déterminer le genre de science qu'elles cultivent (…) Comme Gavarni a saisi admirablement le chic de l'étudiant ! comme ce sont bien là les allures, le léger dandinement, le chapeau posé d'un air crâne sur le coin de l'oreille, l'œillet à la boutonnière, la moustache en croc du carabin ou du droitier de troisième année !
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre…, p. 192-194.
5 (Villon) fut écolier, et de cette race immortelle, célèbre dès le temps de Rutebeuf et que nous décrivait hier encore Henri Murger (…) l'étudiant Villon dut ressembler de bonne heure à cet écolier du vieux fabliau qui avait joué aux dés tous ses livres (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 26 sept. 1859, t. XIV, p. 287-289.
6 Je revois ces étudiants mal nourris dans de misérables chambres d'hôtels, closes, enfumées (…) tous un peu étriqués. Ceux d'aujourd'hui, à cause du sport peut-être, sont plus près de la nature, plus révoltés.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 424.
7 Au cours de ses études, la jeune fille s'était trouvée mêlée à un monde d'étudiants et d'étudiantes dont les doctrines très avancées avaient déteint sur elle; volontiers elle affichait le mépris de certaines conventions sociales et allait parfois jusqu'à prôner l'union libre (…)
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 410.
♦ Étudiants islamiques : groupes de jeunes musulmans iraniens révolutionnaires.
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II Adj. (1966). Propre aux étudiants. || La vie étudiante. || La population étudiante : l'ensemble des étudiants. || Le monde étudiant et le monde ouvrier. || Manifestations étudiantes, mouvements étudiants. || Un air étudiant, d'étudiant. ⇒ Estudiantin.
8 Jusqu'à mai 68 les révoltes étudiantes dans les sociétés occidentales libérales ne contaminaient nullement la société contestée.
REM. Ce terme a remplacé aujourd'hui estudiantin dans le langage courant.
Encyclopédie Universelle. 2012.