Akademik

fadaise

fadaise [ fadɛz ] n. f.
• 1541; provenç. fadeza « sottise », de fat « sot »
1Propos plat et sot; plaisanterie fade et plate. baliverne, niaiserie, platitude. « Personne n'est exempt de dire des fadaises » (Montaigne).
2Chose insignifiante, dépourvue d'intérêt. bagatelle, niaiserie. « Tu veux quitter le solide pour t'occuper de fadaises » (Lesage).

fadaise nom féminin (provençal fadeza, sottise, de fat, sot) Plaisanterie niaise ou chose insignifiante ; baliverne ; niaiserie, futilité (surtout pluriel) : Dire des fadaises.fadaise (synonymes) nom féminin (provençal fadeza, sottise, de fat, sot) Plaisanterie niaise ou chose insignifiante ; baliverne ; niaiserie, futilité (surtout pluriel)
Synonymes :
- baliverne
- faribole
- futilité
- ineptie
- niaiserie
- sornette
- sottise

fadaise
n. f. (Surtout au Plur.) Niaiserie; chose inutile et frivole. Débiter des fadaises.

⇒FADAISE, subst. fém.
Gén. au plur.
A.— Propos ou écrit futile qui n'exprime que des lieux communs. Il ne dit que des fadaises (Ac.). (Quasi-)synon. ineptie, sornette (fam.). Son livre est plein de ces fadaises. J'y ai perdu bien du temps (NERVAL, Faust, 1840, 1re part., p. 106). Eh quoi? Est-ce donc que le froid de la mort déjà circule dans tes veines?... Et mille autres fadaises du même genre (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 79).
Spéc. Galanterie, compliments. Le jeune homme comprit qu'il était indispensable de lui dire quelque chose à l'oreille, une fadaise, une galanterie, n'importe quoi (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 279) :
Il faut supposer à une femme une tête bien vide et un grand fonds de sottise, pour se figurer qu'on la charme avec de pareils ingrédiens. Croyez-vous que ce soit bien divertissant de passer sa vie au milieu d'un déluge de fadaises, et d'avoir du matin au soir les oreilles pleines de balivernes?
MUSSET, Il faut qu'une porte, 1845, p. 241.
B.— Chose insignifiante, dépourvue d'intérêt, de valeur. (Quasi-)synon. bagatelle, futilité, niaiserie, sottise. [Le comte revint de Gascogne] toujours jeune. Une fadaise, un rien de plus, toutefois, dans sa personne : il était habillé de noir (D'ESPARBÈS, Dern. lys, 1898, p. 205). Dans un angle, côté fenêtre, une petite table carrée supportait une regrettable tête de mort qui déparait ce décor un peu sobre, mais exempt de fadaises (AYMÉ, Brûlebois, 1926, p. 48).
Rem. La docum. atteste le dér. rare fadaiserie, subst. fém. Laissons là vos fadaiseries de l'Astrée! dit M. de Beuvre [à Bois-Doré] (SAND, Beaux MM. Bois-Doré, 1858, p. 225).
Prononc. et Orth. :[]. Enq. : adez/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1560 [éd.] « chose insignifiante; propos sans intérêt, sans valeur » (CALVIN, Institution chrétienne, éd. J. D. Benoit, livre 2, chap. 16, § 1 : tout ce qu'on peut disputer n'est que fadaise, si ce nom n'y resonne). Empr. au prov. fadeza, fadeso « sottise, fatuité » (XIIIe s., v. LEVY (E.) Prov.; RAYN.), dér. de fat « fat, fou, sot, imbécile » (fat) au moyen du suff. -eza (ANGLADE, p. 379) issu du lat. - (cf. NYROP III, § § 204, 218, 3213, BOURC.-BOURC. § 58 Rem. III, FOUCHÉ, p. 282). Fréq. abs. littér. :65. Bbg. QUEM. DDL t. 2 (s.v. fadaiserie).

fadaise [fadɛz] n. f.
ÉTYM. 1541; anc. prov. fadeza « sottise », dér. de fat « sot ». → Fada.
1 (Généralt au plur.). Discours ou écrit qui n'exprime que des lieux communs inutiles; plaisanterie fade et plate. Baliverne, lanternerie (vx), niaiserie, platitude, sottise. || Débiter des fadaises. || On perd son temps à l'écouter, il ne dit que des fadaises (→ Bile, cit. 3). || Critique sévère qui se plaint qu'on imprime trop de fadaises. Ineptie, pauvreté, platitude. || Encore une fadaise !
1 Personne n'est exempt de dire des fadaises.
Montaigne, Essais, III, I.
2 Messieurs Cramer m'ont rendu un très mauvais service, en publiant les fadaises dans ce goût qui me sont souvent échappées.
Voltaire, Lettre à Boissy, 7 déc. 1770.
2 Chose insignifiante, dépourvue d'intérêt. || Esprit frivole qui ne s'intéresse qu'à des fadaises. Amusette, bagatelle, niaiserie. || Qu'est-ce que c'est que cette fadaise ?
3 Tu veux quitter le solide pour t'occuper de fadaises. Tant pis pour toi, mon enfant.
A. R. Lesage, Gil Blas, VII, XIII.
4 (…) il était inconsistant, flâneur, prêt à blaguer les choses graves et à prendre au sérieux des fadaises.
Gide, Si le grain ne meurt, I, V, p. 141.

Encyclopédie Universelle. 2012.