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famélique

famélique [ famelik ] adj.
XVe; lat. famelicus, de fames « faim »
Qui ne mange pas à sa faim. Pauvre diable famélique. affamé, crève-la-faim, meurt-de-faim, miséreux. « On voyait errer de cour en cour nombre de chats faméliques » (A. Gide). étique, 1. maigre. Par ext. Un air famélique. ⊗ CONTR. Rassasié, repu.

famélique adjectif (latin famelicus, de fames, faim) Qui souffre cruellement de la faim et qui est amaigri par le manque de nourriture : Un chien famélique.famélique (synonymes) adjectif (latin famelicus, de fames, faim) Qui souffre cruellement de la faim et qui est amaigri...
Synonymes :
- affamé
Contraires :
- repu

famélique
adj.
d1./d Qui n'assouvit pas sa faim.
d2./d Par ext. Maigre, émacié. Visage famélique.

⇒FAMÉLIQUE, adj.
A.— [Appliqué à une pers., à un animal, à une partie du corps] Qui souffre de la faim, qui est très maigre, décharné par le manque de nourriture. Auteur, écrivain famélique; chien famélique; estomac, ventre famélique. — Je songe à votre matou (...), mais je ne le vois pas encore assez maigre et assez famélique (FRANCE, Chat maigre, 1879, p. 198). Un visage d'enfant hâve et famélique (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 92) :
Il fait songer à un vieil acteur famélique, sans emploi; à ces épaves de la bohème qui échouent, un soir de dèche, à l'asile de nuit...
MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1360.
Emploi subst. Personne qui souffre de la faim. Furieux de voir sa boutique luisante envahie par un groupe de faméliques, alors précisément qu'il n'avait pas un sou (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 25).
B.— P. ext. [Appliqué à une chose]
1. Qui traduit, exprime la faim. Un air famélique. Mes compagnons me regardaient avec des yeux faméliques (GAUTIER, Tra los montes, 1843, p. 8).
Au fig. Une convoitise extrême, un besoin famélique de simplicité et de vérité (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 53).
2. Qui est propre à faire souffrir de la faim, qui fournit des ressources très insuffisantes. L'âpreté du chauve Apennin, cette famélique côte ligurienne (MICHELET, Oiseau, 1856, p. XLVI).
Au fig. À supposer que ce triste et famélique bonheur eût pu faire envie à qui que ce fût (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 183).
Rem. On rencontre ds la docum. faméliquement, adv. D'un air affamé, avec une très grande faim. Les souris grignotaient faméliquement quelques bouts de laine (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 8).
Prononc. et Orth. :[famelik]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1457 ame famelique (Crainte amour. et beatit., Ars. 2123, f° 48 v° ds GDF. Compl.). Empr. au lat. class. famelicus « affamé, famélique ». Fréq. abs. littér. :85.

famélique [famelik] adj.
ÉTYM. XVe; lat. famelicus, de fames « faim ».
1 Littér. Qui ne mange pas à sa faim, faute de ressources pour se nourrir de façon satisfaisante. || Un pauvre diable, un malheureux, un mendiant famélique. Affamé, claquedent, crève-la-faim, meurt-de-faim, miséreux, pauvre. || Des artistes faméliques. || Un poète famélique. || Il est besogneux, presque famélique. || Cheval, chien famélique. Étique.Par ext. Qui indique une insuffisance de nourriture. || Air, silhouette, visage, mine, apparence famélique.
1 Mais, quoi ! cet indigent, ce mortel famélique,
Cet objet dégoûtant de la pitié publique,
D'un cadavre vivant traînant le reste affreux,
Respirant pour souffrir, est-il un homme heureux ?
Voltaire, Disc. sur l'homme, I, De l'égalité des conditions.
2 On voyait errer de cour en cour nombre de chats faméliques que (…) le fils de la propriétaire et ses amis (…) poursuivaient à coups de débris de vaisselle.
Gide, Si le grain ne meurt, p. 106.
N. || Un, une famélique.Par exagération :
3 Brancas, pauvre de lui-même et panier percé d'ailleurs, était un famélique qu'on ne pouvait rassasier.
Saint-Simon, Mémoires, 428, 199.
3.1 À ce moment, il passait devant la caserne des dragons et fut distrait par l'aspect des faméliques attendant, de l'autre côté de la chaussée, qu'on leur distribue des restes de soupe.
Alphonse Daudet, l'Immortel, p. 106.
REM. Le mot évoque plutôt une misère de nature individuelle et ne s'emploierait guère dans un contexte social moderne (les populations faméliques du tiers monde; des chômeurs faméliques) sauf avec une intention stylistique. — En parlant des animaux, l'adjectif est usuel.
2 Fig. et littér. Choses. Maigre, insuffisant.
4 (…) la famélique et honteuse lésine (…)
Boileau, Satires, X.
5 Si l'État désorganisé ne présente aux Français que l'arène famélique et sanglante de l'anarchie (…)
Mirabeau, in Littré.
6 Comme il avait dû en faire des économies sur sa solde étriquée (…) sur ses primes faméliques et sur son minuscule commerce clandestin (…)
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 148.
CONTR. Riche. — Rassasié, repu.

Encyclopédie Universelle. 2012.