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femmelette

femmelette [ famlɛt ] n. f.
XIVe; de femme
1Vieilli Femme faible, sans force, craintive. « C'est que je me demande si Madame ne va pas être... effrayée. — Vous me prenez pour une femmelette » (Green).
2Fam. Homme faible, sans énergie. Il tremble, c'est une femmelette.

femmelette nom féminin Petite femme ; femme faible. Familier. Homme mou, efféminé, lâche.

femmelette
n. f. Péjor. Fam. Homme faible et sans courage.

⇒FEMMELETTE, subst. fém.
Fam., péj.
A.— Femme de constitution délicate, d'une grande faiblesse physique ou morale. Avoir les nerfs d'une femmelette. Allons! Sœur Anne de la Croix, vous n'allez pas maintenant vous évanouir comme une femmelette (BERNANOS, Dialog. Carm., 1948, 2e tabl., 9, p. 1603) :
La femme supérieure (...) redevenait femmelette et petite marquise dans les mille petites douleurs de la vie ordinaire. Ce fut d'abord une déception pour moi que d'avoir à mesurer ainsi un être que je m'étais habituée à voir grand dans la rigueur comme dans la bonté. Mais la réflexion me ramena, et je me mis à aimer les côtés faibles de cette nature compliquée...
SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 269.
B.— Homme dépourvu de force de caractère et d'énergie morale. Renzo, un homme à craindre! Le plus fieffé poltron! une femmelette, l'ombre d'un ruffian énervé! (MUSSET, Lorenzaccio, 1834, I, 4, p. 105). Double peureux, homme de ouate, femmelette que tu fais, va! une attaque de nerfs!... Mais cela vaut-il seulement la peine qu'on s'en occupe? (REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 134). Ils ne se plaignaient pas, retenus par une sorte de pudeur, craignant de passer pour des femmelettes (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 4).
Emploi adj. Je lui reproche même de s'être montré aussi femmelette que nous en se jetant aux pieds du général (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 25).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1365 « faible femme » (G. DE MACHAUT, Voir-Dit, éd. P. Paris, 3007). Dér. de femme, dimin. femmette (XIIIe s. ds T.-L.), d'où ensuite femmelette d'apr. femelle. Femelette (1re moitié du XIVe s., Motets, éd. G. Raynaud et Lavoix, 255, 8). Fréq. abs. littér. :38. Bbg. LEW. 1960, p. 319, 332.

femmelette [famlɛt] n. f.
ÉTYM. V. 1460; famelette, mil. XIVe; de femme.
1 Péj. et vieilli. Petite femme malingre.
1 Les seins des moindres femmelettes,
Ici, pèsent plusieurs quintaux (…)
Baudelaire, Amœnitates Belgicæ, Venus Belga.
Femme faible, sans force, craintive.
2 Elle ne paraît occupée d'abord que des plaisirs, des amusements et des bagatelles de la société; mais n'allez pas croire avoir affaire en elle à une femmelette. Son esprit est net et ferme, observateur et sensé; il est comme celui de Mme de Maintenon, solide : mais ici la solidité se dérobe sous la fleur.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Mme de Caylus, t. III, p. 57.
3 — C'est que je me demande si Madame ne va pas être… effrayée.
— Vous me prenez pour une femmelette (…)
J. Green, Léviathan, p. 184.
2 (1680). Fig. et fam. Homme faible, sans énergie (→ Déconfit, cit. 3). || Il tremble, c'est une vraie femmelette.

Encyclopédie Universelle. 2012.