fesse-mathieu [ fɛsmatjø ] n. m.
• 1570; de fesser et Matthieu, proprt « celui qui bat saint Matthieu (patron des changeurs) pour en tirer de l'argent »
♦ Vx Usurier. — Par ext. Vieilli ⇒ avare. Des fesse-mathieux. « Ça dort sur des sacs d'écus. Ladre, fesse-mathieu, pas davantage » (Bosco).
● fesse-mathieu, fesse-mathieux nom masculin (de fesser et saint Mathieu, patron des changeurs) Vieux. Usurier, avare.
⇒FESSE-MATHIEU, subst. masc.
A.— Vx. Personne qui prête sur gage. Synon. (mod.) usurier. Ce n'est qu'un fesse-mathieu (Ac.).
B.— P. ext. Personne avare. Synon. ladre. Ces abominables fesse-mathieux qui, possesseurs de fortunes énormes, seraient prévenus, atteints et convaincus de vivre comme des grippe-sous (SUE, Myst. Paris, t. 5, 1843, p. 86). Je passais sans cesse de la dissipation à la lésine (...); et tel qui vendredi m'avait connu panier percé, s'étonnait de me retrouver fesse-mathieu dimanche (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 33).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1585 (N. DU FAIL, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 69 : à Rennes on l'eust appellé Fesse-Matthieu, comme qui diroit bateur de saint Matthieu, qu'on croit avoir esté changeur). Prob. composé de la forme verbale fesse (fesser) et du nom de Saint Mathieu symbolisant la profession de changeur, d'usurier, proprement « (qui) bat Saint Mathieu pour lui soutirer de l'argent ». Fréq. abs. littér. :3. Bbg. LINDFORS-NORDIN (E.-G.). Un Fesse-Mathieu. Z. fr. Spr. Lit. 1940, t. 63, pp. 71-74. — MIGL. 1968 [1927], p. 123. — WARTBURG (W. von). Z. rom. Philol. 1942, t. 62, pp. 218-219.
fesse-mathieu [fɛsmatjø] n. m.
ÉTYM. 1570; de fesser et Mathieu (le sens est : « celui qui fesse, bat saint Matthieu, patron des changeurs, pour en tirer de l'argent »).
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1 Vx. Usurier sordide.
2 Vx ou archaïsme plais. Avare (cit. 14), ladre. || Des fesse-mathieux ou (invar.) des fesse-mathieu.
1 À Rennes, on l'eût appelé fesse-mathieu, comme qui dirait batteur de saint Matthieu, qu'on croit avoir été changeur.
2 Ça se nourrit, pour sûr, d'un oignon et d'un céleri, et ça dort sur des sacs d'écus. Ladre, fesse-mathieu, pas davantage !…
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 35.
3 — J'ai pas l'rond que je vous dis ! glapit Taupe qui s'exaspérait.
— À l'enfer les durs à la détente, à l'enfer les fesse-mathieu !
R. Queneau, le Chiendent, p. 338.
Encyclopédie Universelle. 2012.