finement [ finmɑ̃ ] adv.
1 ♦ Avec finesse, subtilité. « Des intelligences subtiles, profondément capables d'apprécier pleinement, finement, dans une œuvre, les qualités qu'on leur signale » (A. Gide).
3 ♦ D'une manière fine, délicate. Objet finement ouvragé. Tissu finement rayé, à rayures fines.
● finement adverbe De façon fine, légère, délicate : Bijou finement travaillé. D'une manière subtile, habile : Une phrase finement tournée. ● finement (synonymes) adverbe De façon fine , légère, délicate
Synonymes :
- délicatement
Contraires :
- grossièrement
D'une manière subtile, habile
Synonymes :
Contraires :
finement
adv.
d1./d D'une manière fine. Un mouchoir finement brodé.
d2./d Avec finesse. Une allusion finement amenée.
⇒FINEMENT, adv.
D'une manière fine.
A.— [Correspond à fin2 II A] Côtelé, duveté, ourlé finement; écrire finement. Dents en triangle isocèle, un peu plus longues que larges, et finement crénelées au bord (CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 179). Ce jardin finement voilé de vapeurs légères qui ne cachaient rien, comme une très fine dentelle ou une toile d'araignée (MICHELET, Journal, 1858, p. 434). La lèvre, sans moustache, était finement dessinée (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 23).
B.— [Correspond à fin2 II B 1 b] Nous dînons parfaitement et finement, un dîner qui me semblait irréalisable dans un restaurant de Paris (GONCOURT, Journal, 1862, p. 1168).
C.— [Correspond à fin2 II C]
1. [Correspond à fin2 II C 2 a] Observer finement; esprit finement ironique, malicieux, moqueur. Arnauld jugeait des femmes comme Boileau, et moins finement que nous ne l'avons vu faire à Nicole (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 340). Tout ce que vous me dites de l'année sainte est bien finement senti (J.-J. AMPÈRE, Corresp., 1825, p. 321). Jamais on n'a plus finement décortiqué le cœur d'une hypocrite (GREEN, Journal, 1941, p. 154).
2. [Correspond à fin2 II C 2 b] Mais agissons finement, les détenteurs pourraient croire que nous manœuvrons dans les intérêts de Nucingen (BALZAC, Mais. Nucingen, 1838, p. 647). Rien ne se fait sans son pourquoi, et souvent un pourquoi très finement calculé (STENDHAL, Lamiel, 1842, p. 24).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1176-84 (G. D'ARRAS, Ille et Galeron, éd. Fr. Cowper, 1858). Dér. de fin2; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. :301. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 274, b) 571; XXe s. : a) 530, b) 421. Bbg. DUCH. Beauté. 1960, p. 161. — LEW. 1960, p. 73, 119, 132.
finement [finmɑ̃] adv.
ÉTYM. XIIe; de 2. fin.
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1 Avec finesse, subtilité. || Comprendre, saisir, entendre (cit. 13) finement. || Voilà qui est finement dit !
1 Il est impossible de critiquer plus finement les travers de Malherbe tout en ayant l'air de ne s'en prendre qu'à ses imitateurs (…)
Th. Gautier, les Grotesques, Théophile de Viau, p. 108.
2 Je connais des intelligences subtiles, profondément capables d'apprécier pleinement, finement, dans une œuvre, les qualités qu'on leur signale (…)
Gide, Journal, 6 févr. 1929.
2 Vieilli. Avec habileté. ⇒ Adroitement, subtilement. || Il a finement calculé son coup. || Il a finement joué cette partie.
3 (…) c'est la bonne occasion de faire comprendre à Madelon que tu l'aimes. C'est à moi de le faire et je le ferai si finement et si à propos, qu'elle ne pourra point t'accuser de m'y avoir provoquée.
G. Sand, la Petite Fadette, XX.
3 (1690). D'une manière fine, délicate. ⇒ Délicatement. || Objet finement ouvragé (→ Ajourer, cit.; bague, cit. 3). || Buste finement modelé. || Tissu finement rayé, à raies fines.
Encyclopédie Universelle. 2012.